Tout est bizarre: La démystification de Noël

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Nous y sommes enfin! La magie de Noël empeste les centres commerciaux, la musique traditionnelle étouffe nos oreilles, la neige s’accumule, les lumières pullulent, le kitch est de mise et c’est le retour de l’Ô très sacré ciné-cadeau. Je dois le confesser, j’adore Noël. J’aime profondément tout ce qu’apporte le temps des fêtes, et j’ai mes traditions, comme écouter Die Hard. Mais d’où viennent tous ces archétypes étranges, comme le père Noël, le sapin, les cadeaux… Où est le rapport avec le p’tit Jésus? Je vous propose donc une enquête sur ces étranges traditions festives… et pardonnez à l’avance le caractère profondément ostentatoire de cette chronique!

Sur les traces du père Noël

Ce gros barbu immortel qui distribue des cadeaux est une bizarrerie prise pour acquise. Saviez-vous que le père Noël trouve son origine dans la rencontre de Thor et du dieu celte Gargan? C’est la théorie la plus probante, émise en 1952 par le chanoine de Cossé-Brissac.

D’abord, le géant mythique celte nommé Gargan était très prisé des Gaulois. C’est un Dieu guerrier et bienfaiteur qui symbolisait la lutte des Gaulois contre les Romains. Dans la tradition, il était très gros, vieux, barbu et apportait des cadeaux aux enfants, qu’il transportait dans une hotte. Fait notable, il ne donnait des cadeaux qu’en temps de guerre et seulement aux enfants qui avaient perdu un parent au combat. Lors de la guerre de Cent Ans, la propagande française l’a remis au gout du jour et le personnage a été christianisé.

Ce géant était souvent confondu avec Thor, le dieu scandinave de la foudre et du feu. Chez les vikings, Thor était parfois représenté en vieillard avec une barbe blanche, vêtu de rouge et qui descendait dans les cheminées lors des froides nuits d’hiver pour rejoindre son élément, le feu. Le père Noël est donc une synthèse d’archétypes païens.

On retrouve aussi Saint-Nicolas de Myre, évêque de l’Empire romain d’Orient qui distribuait de la nourriture aux pauvres, vers l’an 300 de notre ère. Il a sans aucun doute rapport dans l’évolution du mythe du père Noël. Dès le 10e siècle, la culture française intégrait Saint-Nicolas qui, dans son costume d’évêque rouge, allait de maison en maison pour donner des cadeaux aux enfants sages. Dans le Saint-Empire romain germanique, c’était Sinterklaas, le Saint-Nicolas allemand, qui accomplissait cette tâche, et c’est de là que vient Santa Claus. Il faut dire que les Allemands, toujours plus violents que les autres, avaient un père Noël méchant, le père Fouettard, pour punir les mauvais enfants. À la première infraction, il laissait un âne en papier sur la fenêtre de la chambre; à la seconde, il fouettait l’enfant pour ensuite le manger. Alors, pour se plonger dans l’esprit de Noël, voici une comptine moyenâgeuse à l’origine de cette tradition.

Un conte de Noël

Ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs. Perdus, ils demandèrent l’hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir. Le Bon Saint-Nicolas vint à passer, sept ans plus tard, et demanda à son tour l’hospitalité. Il insista pour manger le petit plat salé sept ans plus tôt préparé. À la première bouchée s’enfuit le cruel boucher, et à Saint-Nicolas de ressusciter les trois enfants. Saint-Nicolas interpela le boucher fuyant et lui dit que s’il se repentait, Dieu lui pardonnerait. Le boucher fit pénitence, mais un peu trop tard, et pour l’éternité, devint le père Fouettard… C’était ça qu’on chantait aux enfants du Moyen Âge!

Lorsque le pouvoir s’en mêle.

Spoiler, Jésus n’est pas né le 25 décembre! Ni la date, ni l’année ne peuvent être établies avec certitude. L’histoire stipule que la naissance de Jésus coïncide avec un recensement général des citoyens de l’Empire romain, ordonné par César Auguste. Or, il y a eu trois recensements sous César Auguste, soit en -28, en -8 et en 14. La date du 25 décembre de l’an -1 de l’ère chrétienne a été fixée vers l’an 500 par un moine nommé Denys le petit.

Saviez-vous que le père Noël trouve son origine dans la rencontre de Thor et du dieu celte Gargan?

Par contre, les peuples germaniques et celtes célébraient entre le 21 et le 25 décembre le solstice d’hiver, qu’ils avaient parfaitement calculé grâce aux mouvements des étoiles. C’était pour eux, en quelque sorte, le début d’une nouvelle année. D’ailleurs, ils utilisaient souvent un sapin pour symboliser le renouveau de la vie, le conifère étant un des rares arbres à ne pas «mourir» l’hiver.

Finalement, ces traditions ont été intégrées au christianisme. La colonisation européenne a ensuite transporté Noël partout sur Terre. Puis, un jour, les marchands exploitèrent le filon. Les Américains normalisèrent ensuite les dogmes de Noël au cours du XXe siècle, notamment lors de la Deuxième Guerre mondiale, pour qu’enfin, aujourd’hui, Noël soit la célébration du renouveau de l’économie. Chaque année, on peut compter sur le père Noël pour venir sauver Wall Street. J’oubliais, en Australie, le père Noël va de maison en maison sur une planche de surf!

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1 commentaire

  1. Quel tissu d’inepties – dommage que je ne soit pas tombé sur cet article lors de sa publication !
    A commencer par ce soi-disant dieu Gargan dont les spécialistes des Celtes, les archéologues ou historiens, n’ont jamais entendu parler… Une belle invention, basée sur des suppositions non vérifiées, et déjà maintes fois dénoncée par les folkloristes sérieux.
    Je rends néanmoins grâce à cet article de rétablir la vérité quand à la date de la Nativité, qui a en effet été fixée arbitrairement par l’Eglise d’alors, afin de tenter de récupérer des cultes liés au solstice d’hiver, à défaut de pouvoir les déraciner…

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