Donald Trump s’en va tout droit vers un match revanche avec Joe Biden à la présidentielle. Sa dernière adversaire républicaine, Nikki Haley, a décidé de mettre fin à sa campagne après avoir été sévèrement battue lors du super mardi du 5 mars dernier.
Désormais seul en lice pour l’investiture républicaine
L’ex-président, qui est candidat à une réélection en novembre, l’a emporté dans la plupart des États — 14 sur 15 — lors de la grande journée électorale du « Super mardi ». Depuis le 15 janvier et malgré ses problèmes judiciaires, Donald Trump a remporté presque toutes les primaires organisées par son parti.
Les efforts du Colorado et des autres États qui ont disqualifié Donald Trump pour les primaires républicaines se sont soldés par une décision de la Cour suprême des États-Unis, qui a annulé ces tentatives de retirer l’ex-président des bulletins de vote. Donald Trump s’est réjoui de cette décision, affirmant qu’elle représente une grande victoire pour l’Amérique.
Biden, président démocrate âgé de 81 ans, brigue un deuxième mandat sans faire face à une quelconque opposition sérieuse. Il l’a emporté dans tous les États en jeu pour son parti. En novembre, le président démocrate qui brigue un second mandat doit compter sur la participation de plusieurs États cruciaux pour espérer conserver sa place. Entre-temps, son duel avec son prédécesseur républicain s’est envenimé ; il s’est d’ailleurs rendu en Pennsylvanie vendredi puis en Géorgie samedi. L’octogénaire sera au New Hampshire ce lundi, en Wisconsin mercredi et en Michigan jeudi.
Le 7 mars dernier, Joe Biden a prononcé l’un des discours les plus féroces jamais prononcés dans l’enceinte du congrès. Il a transformé cette grande messe solennelle en un véritable rassemblement de campagnes. Les sondages n’étant pas favorables à son égard, il a défendu son bilan et exposé sa vision pour l’Amérique lors du traditionnel discours sur l’état de l’Union au congrès. Le président sortant a une fois de plus eu l’occasion de s’adresser à des millions d’Américains pour exposer le contraste entre sa vision et ce qui attendra les Américains en cas d’élection de Donald Trump.
Le duel anticipé Trump-Biden, un symptôme de la montée des gérontocraties?
En cette année de campagne présidentielle américaine, l’âge du démocrate Joe Biden (81 ans) et du meneur dans la course à l’investiture républicaine, Donald Trump (77 ans), soulève de nombreuses questions sur leur capacité physique et mentale à occuper la plus haute fonction au pays. S’il devait être réélu en novembre, Joe Biden aurait 86 ans à la fin d’un prochain mandat ; pour sa part, Donald Trump aurait 82 ans à la fin d’un éventuel mandat. Ronald Reagan aura été le seul autre président à avoir terminé son mandat à plus de 70 ans.
Daniel Stockemer, titulaire de la Chaire de recherche Konrad Adenauer en études empiriques de la démocratie et professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, croit qu’il est urgent de s’interroger sur le vieillissement de la classe politique aux États-Unis et ailleurs dans le monde. C’est le moment opportun pour étudier les conséquences de ces gérontocraties sur la démocratie et la participation des jeunes au processus politique.
Références
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2055832/joe-biden-discours-union-campagne
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2054058/cour-supreme-eligibilite-trump-elections