Le début d’une passion
Grand sportif dans l’âme, Frédérick Sirois doit sa passion pour le golf à son père. Alors âgé de 11 ans, il évoluait pour l’équipe de baseball locale de sa ville natale, Matane, en Gaspésie. Voyant l’intérêt de son fils se dissiper pour ce sport, son père lui proposa d’essayer le golf. Il ne suffit qu’une seule balle pour que Sirois tombe amoureux de cette discipline. «Après avoir frappé ma première balle, j’ai dit à mon père : Inscris-moi au golf, je change de sport tout de suite», raconte-t-il. Dix ans plus tard, Sirois est toujours aussi épris par ce sport. S’il le pouvait, il jouerait douze mois par année, confie-t-il.
Sirois a toutefois dû mettre les bouchée double pour atteindre un tel niveau de compétition. Alors que les ressources en matière de golf dans sa région native étaient manquantes, il a lui-même appris à jouer au golf. N’ayant jamais eu d’entraineur avant son entrée chez les Patriotes, Sirois a approfondi ses connaissances par la lecture de revues de golf et par la pratique (beaucoup de pratique). «Je suis un joueur d’instinct, je ne suis pas un joueur technique. Quand j’ai un coup à jouer, je l’essaie. Soit je le réussis, soit je ne le réussis pas et ce n’est pas plus grave que ça.»
Là où le jeune golfeur a bénéficié de plus d’aide, c’est au niveau psychologique. Avec les années de compétition aux quilles et au baseball, Sirois s’est développé tout un caractère. Il a d’ailleurs déjà défoncé un mur à la suite d’une partie de quilles. «Je vois beaucoup de changement sur mon comportement et ma force mentale. Je travaille fort là-dessus, car je me suis rendu compte que c’est beaucoup plus important au golf que le swing.»
Né pour compétitionner
«J’ai toujours eu un esprit compétitif, je veux être dans l’action», avoue Sirois. Confronté à la compétition depuis sa tendre enfance, il accumule les participations à différents tournois dans le réseau universitaire, en plus du réseau amateur dans lequel il représente le Club de golf le Ki-8-Eb. «J’ai pris goût à la compétition et plus je performe, plus je prend de l’assurance», dit-il.
Cumulant plus de huit tournois par été, Sirois possède un avantage sur ses adversaires. «J’ai trois tournois amateurs au début de l’été et je pratique beaucoup avant le début de la saison universitaire. Ainsi, j’arrive prêt avec tout le bagage que j’ai accumulé au cours de la saison», affirme-t-il. Toutefois, la priorité pour le jeune Gaspésien reste la ligue universitaire. Il souhaite tout donner aux Patriotes alors qu’il joue actuellement sa dernière saison avec l’UQTR.
Meneur chez les Pats
Frédérick Sirois occupe présentement un poste important au sein de la formation des Patriotes. Il s’avère être le meilleur golfeur de la formation alors qu’il a terminé au onzième rang lors du premier tournoi de la saison et deuxième à la première ronde du second tournoi (la deuxième ronde n’étant pas encore jouée au moment de mettre sous presse).
«J’essaie juste de m’incorporer à l’équipe et de la rendre meilleure», exprime Sirois. Pour être satisfait de ses performances, ce dernier doit jouer une bonne partie, car si ce n’est pas le cas, il nuit au pointage cumulatif de l’équipe. « Pour l’instant, mon jeu est satisfaisant, mais il pourrait être mieux», révèle-t-il. Sirois n’aura guère le choix d’améliorer son jeu s’il souhaite atteindre ses objectifs. Bien qu’il ne vise que de bonnes performances, Sirois aimerait se classer parmi le Top 3 dans un tournoi universitaire et finir la saison dans le Top 5. Selon lui, il en est capable : «Faut avoir des objectifs réalisables et ne pas vivre avec des rêves.»