C’est sous les cris des 350 partisans que la formation de hockey des Patriotes a remporté sa première partie à domicile. Alors qu’ils ne pouvaient offrir une partie plus divertissante, les protégés de Jacques Laporte ont eu le dernier mot sur les Stingers de Concordia par la marque de 3 à 2.
Le désespoir se faisait sentir dans les estrades alors que les Patriotes s’inclinaient par deux points en fin de deuxième période. Après avoir connu une première période remplie de revirements, les Trifluviens ont débuté le second tiers avec vivacité. Dominant au niveau des lancers, les Pats ont raté plusieurs occasions tandis que le gardien de Concordia, Peter Karvouniaris, effectuait tous les arrêts clés. «Les gars essayaient de précipiter les choses et ils prenaient des chances au filet, mais le gardien des Stingers défendait bien son but», explique Jacques Laporte.
Cette énergie dégagée par l’UQTR s’est rapidement dissoute à la suite des deux buts inscrits par les Montréalais. La domination des Patriotes sur les Stingers n’était plus, laissant même à un instant leur cerbère Guillaume Nadeau affronter seul quatre joueurs de Concordia se dirigeant vers lui. Fort heureusement pour les Patriotes, l’attaquant Pierre-Alexandre Joncas a redonné la cadence à ses équipiers en inscrivant le premier but des siens en avantage numérique avec une minute et demie de jeu restante à la deuxième période.
Il n’a suffit que trois minutes au retour de l’entracte pour que les hommes de Laporte égalisent la marque. Sur une passe d’Emmanuel Boudreau et de Jean-Sébastien Breton, le capitaine de la formation Alexandre Demers a glissé le disque à la droite du gardien des Stingers, rattrapant ainsi le retard de son équipe. Ensevelis sous les encouragements de la foule, les Patriotes ont retrouvé l’autorité dont ils faisaient preuve au début de la rencontre. Le vétéran de cinquième année, Jean-Sébastien Breton, a profité d’un retour de Karvouniaris pour donner la victoire à son équipe avec sept minutes à jouer à la partie.
Les «Go Pats Go!» ont retenti dans le Colisée à la suite de cette première victoire à domicile. Pour l’entraineur Jacques Laporte, il ne fait aucun doute que le soutien des partisans s’est canalisé en énergie pour ses joueurs : «La paie de mes joueurs, c’est les encouragements des spectateurs. Il n’y a rien de plus gratifiant pour un athlète qu’être appuyé par la foule.»
La rencontre qui correspondait avec le deuxième Happening des Patriotes a attiré plus de 140 étudiants au Colisée de Trois-Rivières. Le nouvellement formé Booster Club des Patriotes était d’ailleurs présent au désagrément de l’équipe montréalaise. «Des amateurs de hockey à Trois-Rivières, il y en a. Il suffit juste de les attirer», affirme Laporte. Selon lui, il n’y a aucune raison pour que les fanatiques de ce sport ne soient pas intéressés par les joutes de la formation universitaire. «Mes joueurs ont livré tout un spectacle. Il y avait de l’intensité, de la virilité… que demander de plus?», ajoute-t-il.
Alors que les prochaines rencontres des Patriotes se dérouleront à l’aréna Jérôme-Cotnoir à Trois-Rivières-Ouest, l’organisation trifluvienne espère bien être en mesure de remplir l’enceinte.