Les chiffres sont tombés. C’est par courrier que la Ville de Trois-Rivières a appris au Zone Campus que 9689 constats d’infraction avaient été enregistrés pour l’année 2013 sur le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), ce qui représente une légère baisse par rapport à l’année précédente. En effet, en 2012, 10 101 cas d’infractions avaient été relevés par la Ville, contre 9689 pour 2013, avec respectivement 227 177$ et 212 110$ de revenus perçus par la Cour municipale de Trois-Rivières.
Qui ne s’est jamais énervé pour trouver une place de stationnement sur le campus? C’est avec l’objectif de réserver le stationnement aux étudiants et employés de l’UQTR, qu’il y a une dizaine d’années, le stationnement du campus est devenu payant. Aujourd’hui, les permis de stationnement sont vendus par tirage au début de chaque session. Ceux-ci permettent notamment de financer les passes d’autobus à 20$ de la Société de Transport de Trois-Rivières (STTR) pour les universitaires.
Malheureusement, la Ville relève chaque année un bon nombre d’infractions reliées au stationnement sur le terrain de l’UQTR. Il faut savoir que c’est la ville de Trois-Rivières qui est mandatée par l’université pour sanctionner les mauvais payeurs, mais elle ne peut que sanctionner pour le stationnement. En effet, le campus étant un terrain privé, il n’y a pas de contrôle de vitesse effectué par la police. C’est l’université qui se charge de cette tâche puisque les forces de l’ordre n’ont pas de pouvoir sur le campus, sauf en cas d’infraction majeure comme les cas d’alcool au volant.
Christian Montembeault, le directeur du Service à la protection publique de l’UQTR, explique qu’actuellement, les personnes ne payant pas leur stationnement reçoivent une amende de 15$ sur le campus alors que celle-ci s’élève à 42$ au centre-ville. Il faut alors comprendre que les 15$ représentent une partie des frais administratifs reliés aux infractions et que l’université, en raison du fort taux d’infractions, doit également payer une contribution à Trois-Rivières pour couvrir le reste de ces frais.
Malgré ces sanctions monétaires, pourquoi alors, 9689 constats d’infractions ont été relevés pour l’année 2013? Christian Montembeault émet l’hypothèse que certaines personnes auraient pris l’habitude de ne pas payer leur place de stationnement, évitant ainsi l’achat d’un permis ou les 10$ de coût pour la journée.
Néanmoins, les mauvais payeurs risquent eux aussi de se plier au jeu du stationnement payant. En effet, Christian Montembeault explique que : «La table de concertation du carrefour du savoir qui regroupe le Cégep, le Collège Laflèche, le Centre hospitalier et la Commission scolaire du Chemin-du-Roy rencontreront bientôt les instances de la Ville afin de parler d’une réévaluation du prix du stationnement.» Autrement dit, si l’accord est accepté par les deux parties, le coût de l’infraction pourrait passer de 15$ à 30$.
Si l’accord est accepté par les deux parties, le coût de l’infraction pourrait passer de 15$ à 30$.
Des solutions après les débordements de 2008
C’est entre 2008 et 2009 que l’UQTR a connu le plus de débordement en ce qui a trait aux stationnements. Monsieur Montembeault raconte que les différents espaces de stationnement du campus se sont retrouvés totalement saturés, et ce, malgré les 2500 places que possède l’université.
Le système de stationnement alternatif a alors été créé de même que l’accord avec la STTR. À la suite de cette entente, le nombre de constats d’infractions a diminué de moitié au cours de l’année 2010. Par ailleurs, cet accord avec la STTR vient d’être renouvelé pour une année.
De plus, une autre vente de 300 permis de stationnement supplémentaires s’est faite au début octobre, en raison d’un surplus de places et dans le but de désengorger les rues autour du campus, après avoir reçu des plaintes des résidents. Seulement 175 permis ont été vendus.
Sachez que désormais, le stationnement est gratuit sur le campus toutes les fins de semaine.