À l’origine, l’Université du troisième âge (UTA) est née d’un regroupement de retraités qui se sont unis pour former un comité d’implantation, devenu ensuite comité-conseil. En janvier 2009, ils ont signé une entente de cinq ans avec l’université, pour développer une UTA à l’UQTR. C’est en septembre 2009 que l’institution offre ses premiers cours: 125 étudiants étaient attendus, et ce sont finalement plus de 400 inscriptions qui ont été enregistrées. Cinq ans plus tard, l’affluence est toujours au rendez-vous.
Depuis le 30 avril dernier, date de la fin de l’entente, c’est l’UQTR qui a repris la gestion administrative et financière de l’UTA, car celle-ci est devenue une «grosse machine dont le nombre d’inscrits ne cesse de progresser, atteignant les 1000 étudiants la session passée», indique Stéphanie Vermette, coordonnatrice de l’UTA. «Les étudiants sont là par plaisir, par intérêt personnel, par curiosité, et non pour performer», ajoute-t-elle.
Être accessible à tous
Stéphanie Vermette explique que «le fonctionnement de l’UTA est décentralisé, ce qui nous permet d’offrir des cours à l’UQTR, mais également dans des villes et des municipalités en milieu rural. D’un point de vue géographique, l’UTA couvre toute la région de la Mauricie: nous avons une dizaine d’ententes de services avec des municipalités afin de pouvoir rejoindre le plus grand nombre de personnes».
Il est également important de souligner que l’UTA n’est en aucun cas subventionnée, et qu’il s’agit d’un service à la collectivité. Aussi, elle s’autofinance uniquement grâce aux inscriptions qui couvrent donc les honoraires des professeurs, les salaires, les dépenses administratives, etc.
Les bénévoles: clé de voûte de l’UTA
Bien que le service de formation continue de l’UQTR ait repris la gestion financière et administrative de l’UTA, les bénévoles restent néanmoins très actifs. Ils sont ainsi une quinzaine à œuvrer au choix des cours, des professeurs, ils travaillent aussi à la promotion de l’UTA et au développement de nouvelles activités. «Les bénévoles sont les mieux placés pour juger du format de cours, du thème de celui-ci, etc. Ce sont nos yeux et nos oreilles, car ils sont vraiment très présents sur le terrain, en étant à l’écoute des besoins et des intérêts des étudiants », ajoute Mme Vermette.
Concernant le recrutement des professeurs, il est effectué par un comité de bénévoles qui rencontre individuellement les candidats et sélectionne rigoureusement le futur formateur, en fonction de l’offre de cours soumise, du plan proposé, etc. Ainsi, depuis 2009, «nous avons une banque d’environ 80 formateurs: professeurs actifs, retraités, jeunes diplômés. Certains enseignent au collégial, d’autres à l’université. Des professionnels (notaire, psychologue, etc.) composent également l’équipe professorale», souligne la coordonnatrice de l’UTA.
«Les étudiants sont là par plaisir, par intérêt personnel, par curiosité, et non pour performer» -Stéphanie Vermette, coordonnatrice
Un large éventail de cours
«Nous avons choisi de toucher divers domaines académiques, tels que la psychologie, l’histoire, les arts, etc. Cependant, nous ne voulons pas dédoubler des cours déjà offerts dans l’enseignement privé, par exemple. Ainsi, il y a des écoles de langues, donc nous n’offrirons pas de cours d’anglais ou d’espagnol. Il en va de même pour des cours plus pratiques comme la peinture ou la musique. D’ailleurs, nous avons quelques cours qui concernent le développement d’habiletés (dessin, création littéraire, dégustation de vins), mais nous avons demandé aux professeurs de les enrober d’un contenu magistral pour que le cours reste unique en son genre et propre à l’UTA. Finalement, nous offrons un complément de ce qui se donne ailleurs», insiste Stéphanie Vermette.
Les lundis de l’UTA
Les lundis de l’UTA sont une série de conférences grand public permettant de faire connaître l’UTA, mais également les professeurs qui y enseignent. Ces rencontres abordent des domaines divers et variés et sont au nombre de quatre par session. «C’est une belle tribune pour des chercheurs et professeurs de l’UQTR, car bien souvent nous ne connaissons pas leurs avancées, ni même ce sur quoi ils travaillent. Voilà pourquoi nous les invitons à venir partager leurs recherches», explique Mme Vermette.
La prochaine conférence aura lieu le 28 janvier à 19h (pavillon Michel Sarrazin, salle Rodolphe-Mathieu) autour d’une rencontre-causerie avec le maire de Trois-Rivières. Patricia Powers, ambassadrice de l’UTA et chargée de cours en communication interviewera M. Lévesque sur la politique menée pour les aînés.