Ce vendredi 26 février dernier se tenait la 16e édition d’UQTR en spectacle. Confinement oblige, la soirée était présentée par le biais d’une présentation vidéo qui était disponible pour celleux qui ont commandé leurs billets, gratuits, via Internet. Une première pour cette formule, qui a toutefois respecté la structure traditionnelle: animation, prestation et présentations artistiques hors-concours.
Avant de vous présenter les prestations gagnantes, dont l’artiste ou duo qui succédera à Olivier Filion pour la pôle position, voici un résumé de la soirée.
Cette édition formule COVID-19 a d’abord été introduite par une scène actée permettant de présenter Véronique Juteau (Génie industriel) et Louis-Étienne Bellavance (Génie mécanique). Ce duo d’animation, prêt à se parer des plus beaux habits pour animer le concours prévu au Pavillon de la Vie Étudiante (PaVÉ). Après beaucoup de travail de préparation, le duo d’animation voit les portes fermées pour finalement réaliser que le gala est en ligne… «Utiliser les moyens du bord pour une animation de feu […]», a expliqué Bellavance. Toutefois, lors de la présentation des artistes, la tenue de gala a quand même été honorée.
Entre les performances artistiques, Juteau et Bellavance ont pimenté leur édition de scènes parodiant, de manière irrévérencieuse mais avec candeur et bonhommie, les réseaux sociaux et leurs célébrités influenceuses. Parmi les éléments à souligner: leur version du défi Tiktok It’s Trick (This or That) qui dévoile (ou non finalement) une date de fin pour les rénovations de la piscine du Centre d’activité physique et sportive (CAPS) de l’UQTR; le «youtubeur» en colère dans sa voiture qui affirme que «C’est pas pour rien que le show [UQTR en spectacle] est « gratis », c’est un show [d’étudiant-e-s, qui trichent]!»; la présentation d’un plan de cours conçu pour les aspirant-e-s complotistes.
Cinq prestations, deux en danse et trois en chanson, étaient en lice pour l’une des trois places au podium. Voici un résumé de chacune d’elles…
Traditions, expérience, nouveautés et créativité se sont rencontrées.
Danses et chansons, pour se libérer…
Anne Dumberry a présenté deux de ses compositions au ukulélé. D’abord, la pièce Au gré du temps, écrite en 2017 alors qu’elle avait seize ans, permet à l’autrice-compositrice-interprète de mettre de l’avant son désir d’émancipation. Là où mon corps s’étend, de son côté, est un morceau qui parle de la souffrance du moment présent.
Le deuxième participant, Michaël Lefrançois, a présenté une danse trad en claquettes, avec musique et habit célébrant le folklore québécois. Cumulant une dizaine d’années en danse, notamment avec la compagnie drummondvilloise Mackinaw, avec qui il a «parcouru les terres portugaises, espagnoles et françaises.» Son aisance était manifeste au moment d’être assis sur sa chaise, tout en continuant à claquer.
Laurie Dubé, troisième artiste à l’affiche, a présenté une reprise d’un des plus grands succès du chanteur pop-folk français Francis Cabrel, soit Je l’aime à mourir. Dubé n’en est pas à ses premières armes avec UQTR en spectacle, puisque elle a été la coordonatrice non seulement de l’édition de 2019, mais de la finale provinciale lors de la même année. Toutefois, c’était la première fois qu’elle s’y présentait en tant que participante!
La quatrième prestation est un vidéoclip mettant en vedette Gabriel Auger, qui y présentait une danse «100% freestyle» pour sa deuxième participation au concours. Le projet visuel, dont la trame sonore est la pièce Tout le monde de Corneille, avait pour décor différents lieux extérieurs du campus trifluvien de l’UQTR (Hall Gilles-Boulet, stationnement du Pavillon Michel-Sarrazin, forêt limitrophe). Assisté d’Alex Carbonneau pour le tournage et la mise en scène, Auger a assuré de son côté la réalisation et le montage de son projet.
La cinquième et ultime performance a été offerte par Étienne Lebel-Michaud, classé à la troisième place lors de l’édition 2019, et Carolane Beaudoin. «Tous les deux friands de causes sociales» (le duo étant membre du conseil exécutif de l‘Association générale des étudiants de l’UQTR (AGE UQTR) et de musique, l’histoire de leur composition originale, Encore vivants, est celle de deux personnes dont la volonté de se retrouver est compromise par un univers sombre.
MAIS QUI A SUCCÉDÉ OLIVIER FILlION AU TITRE DE RÉCIPIENDAIRE D’UQTR EN SPECTACLE ?
Aux nouvelles… un petit soupçon de vintage!
La portion hors-concours mettait en vedette deux artistes ayant leur propre univers. D’abord, la drag queen Matante Alex a présenté trois prestations musicales: la première évoquant un concours de talent dont la concourante est une chanteuse et musicienne suissesse capable de yodler et de faire jouer Toxic de Britney Spears en frottant sur un verre; la deuxième est sa reprise personnelle d’Et Cetera de Gabrielle Destroismaisons, dont le scénario rend hommage à différents endroits, époques et manifestations scéniques (Moulin Rouge, Années Folles, music-Hall, art du cabaret, etc.); la troisième est le clip de sa chanson originale Mieux que toi. Est-ce un portfolio de présentation pour une éventuelle admission dans le casting de la deuxième saison de Canada’s Drag Race? À confirmer ou infirmer d’ici quelques mois…
De son côté, Julien Normand, diplômé 2020 de l’École nationale de l’humour en création humoristique, a présenté un pastiche des bulletins de nouvelles, «Splash News». Les nouvelles locales et internationales se sont succédées, l’aspect absurde de plusieurs des nouvelles étant le point fort de cette partie d’UQTR en spectacle 2021. Par exemple, le panier à linge meurtrier; l’annonce d’une voiture aux vertus miraculeuse et Frisou le chien ambitieux.
Après cette deuxième partie non-compétitive, l’heure du podium ! Cette soirée, qui a récolté presque 70 vues selon Louis Nantel, coordonateur, a consacré les performances suivantes:
CLASSEMENT UQTR EN SPECTACLE, ÉDITION 2021
Troisième place (présentée par l’AGE UQTR): Michaël Lefrançois
Deuxième place (présentée par les Services aux Étudiants): Gabriel Auger
Première place (présentée par la Fondation UQTR): Anne Dumberry
UQTR en spectacle 2021, en quelques mots ? : Une créativité artistique uqutérienne qui s’est déconfinée, le temps de se rappeler qu’un ou une étudiante, c’est aussi un être humain qui a quelque chose à dire, à exprimer, un talent qui ne demande qu’à être démasqué.