Par Sébastien Dulude, chroniqueur
Si vous lisez chaque jour Le Nouvelliste, vous aurez immanquablement remarqué l’infatigable chronique «Gens d’ici», tenue par un authentique jet-setter trifluvien, spécialiste des 5 à 7 et de toute évidence nostalgique de Miami Vice, alors qu’un veston pastel seyait à tout pantalon blanc. Tchin-tchin, mon Roland!
Inscrite dans une longue tradition de chroniques mondaines depuis que la presse écrite existe, «Gens d’ici» est feuilleton quotidien destiné à offrir un clin d’œil connivent aux gros et moyens bonnets de la Chambre de commerce, aux bonnes blagues d’un député lors d’un souper-spaghetti, aux nouveaux retraités propriétaires d’un Winnebago, ou à l’auteur du dernier trou d’un coup au Métabéroutin. Rodger Brulotte tient pareille chronique dans le Journal de Montréal («Tout partout en ville»). S’il y a une chose que je souhaite, c’est de ne jamais voir mon nom figurer dans ces pages navrantes.
Néanmoins, le pastiche est tentant, et je m’offre ici le vieux fanstasme de rédiger une telle chronique, en ne me privant pas de la subvertir à qui mieux mieux.
Gens d’ici tout partout qui disent des affaires et qui font des choses
Gaston Bellemare, président du Festival international de la Poésie, s’est dit extrêmement satisfait du bilan de son 27e événement, lors de son passage à la Première chaîne de Radio-Canada le 10 octobre. Qualifiant la poésie de «médicament pour l’âme», il s’est montré très ouvert à la poésie écrite par des enfants, des aînés, des cégépiens, des analphabètes et des handicapés mentaux. Par ailleurs, au sujet du OFF-Festival de la poésie, M. Bellemare maintient la ligne dure : «C’est leur affaire à eux. Notre festival est sur invitation, pourquoi on s’en occuperait?» Peut-être parce qu’ils mettent en valeur les prochains poètes publiés? Peut-être parce que des poètes invités au Festival y assistent?
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Toujours au sujet du OFF-Festival de la poésie, la première édition du Iron Slam s’est avéré un véritable succès et a couronné le slameur Frank Poule, de Sherbrooke. Seules ombres au tableau, un malin avait cru drôle d’installer dans les toilettes du Mot-dit une affiche qui narguait: «Ivy vous surveille» et Mike McNeil, slammestre de Slam Mauricie, n’a malheureusement pas pu assister à l’événement. Notons par ailleurs qu’il n’avait pas été retenu pour y participer par les organisateurs.
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Le restaurant Le Faste fou, «le fast food chic au décor chaleureux» est toujours aussi populaire auprès des Trifluviens, particulièrement pour les groupes festifs et affamés. La clientèle y apprécie les burgers variés, les pizzas sympas et les frites belges. Personnellement, je ne supporte plus leurs viandes dont la cuisson s’échelonne de «très sec» à «trempé dans le fond de l’assiette», les assaisonnements loufoques, les frites d’un gras indigeste qui insulteraient un Belge et leur choix de bières digne d’une taverne à vidéo poker. Non merci, à ce prix-là, je mange mieux toute une semaine chez Sodexo. Salut, mon Jean-Guy !
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On apprenait récemment que le café-bistro La Chasse-Galerie allait connaître d’importantes modifications, souhaitant s’agrandir pour offrir plus de confort aux étudiants qui désirent y travailler, en plus de fournir des services alimentaires. Excellente initiative! J’espère toutefois que l’AGE UQTR ne retiendra pas de nouveau les services de la designer Danièle Gravel, qui avait piloté les travaux de rénovation de la Chasse il y a 4 ou 5 ans. Gravel, dont le slogan est «Elle casse la baraque!», avait eu la très clairvoyante idée d’utiliser un matériau robuste et approprié pour un bar étudiant : l’aluminium. Résultat : portez attention aux luminaires baroques qui pendent du plafond et à la rampe métallique qui borde la scène. Effectivement, la baraque a cassé.
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Autre fait à noter à l’UQTR : le Service de protection publique de l’UQTR a maintenant sa page Facebook. Soyez le premier à liker la page et remportez un extincteur! Presqu’aussi hot que la fan page de la Bibliothèque! Décidément, nos gestionnaires passent beaucoup de temps sur Internet. Merci, frais afférents!
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Il y aurait tant à dire sur tout ce qui se passe sur le campus de l’UQTR : arrivées de nouveaux profs, départs à la retraite, nouveaux couples, décès… Mais pour un chroniqueur mondain, les principes sont les principes : si t’organises pas de 5 à 7, t’auras pas ton nom dans ma chronique. C’est ainsi. De toute façon, il se fait tard, je dois aller me coucher, il est 19h30 et j’ai tout dépensé mes ti-coupons de vin blanc.