Viking de Stéphane Lafleur, une première jubilatoire

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Une épopée spatiale, les deux pieds sur Terre

Le mercredi 21 septembre dernier avait lieu la première du film Viking au cinéma Le Tapis Rouge de Trois-Rivières. Le film fut projeté, puis une discussion avec le réalisateur Stéphane Lafleur, le coscénariste Éric K. Boulianne (avec S. Lafleur) et l’acteur principal Steve Laplante permit au public de poser leurs questions. Viking sort en salle le 30 septembre.

Un synopsis pour le moins original

Viking, c’est l’histoire de l’exploration spatiale. Plus précisément, de l’exploration humaine sur Mars. Mais l’équipe de cinq astronautes propulsés vers ce lieu lointain (une véritable DreamTeam) rencontre des soucis avant même l’atterrissage. Il ne s’agit pas de problèmes de moteur ou de carlingue – rien de technique -, mais bien des conflits interpersonnels. Une équipe de cinq volontaires, aux personnalités équivalentes aux véritables astronautes, sera formée par l’Agence spatiale pour étudier les solutions possibles. Le nom de cette mission : Viking. David, le protagoniste incarné par Steve Laplante, est l’un d’eux.

Enraciné loin des étoile

Le synopsis de Viking est un prétexte (mais surtout un cadre esthétique) pour traiter de relations humaines. Qu’il s’agisse de notre véritable rôle dans le cosmos, de l’ambition d’aller au bout de nos rêves, de triangle amoureux ou d’unE supérieurE hiérarchique tyrannique. Le film en traite de tout ces thèmes avec justesse. Mais l’étincelle de merveilleux est fournie par les enjeux accrochés à ces situations quotidiennes (et presque banales), car de la bonne concorde de nos cinq comédiens diégétiques dépend le succès de l’exploration martienne.

La fine fleur de la comédie dramatique

Viking place le public au devant de scènes sombres et sérieuses. Mais, il est impossible de taire l’effet majeur de ce long-métrage sur le public : le rire généralisé. L’humour touche ses cibles. En effet, rare sont les occasion où j’ai vu des projections cinématographiques provoquer autant d’esclaffement chez le public. « Ben voyons donc », « il a pas fait ça » ou « Taba-rouette! HAHA », il semblait impossible de demeurer stoïque face au nouveau film de Lafleur.

Le personnage princiapal, David, incarné par Steve Laplante. Crédits : Les Films Opale.

Une morale en cinéma?

Le protagoniste va au bout de ses rêves. Il se surmène même, jusqu’à l’exagération. J’ai cru déceler en ce film un pointe de sagesse pratique. Comme si le réalisateur nous invitait à tempérer nos ardeurs à aller jusqu’au bout de nos espérances ou de nos aspirations. Certes, l’adage populaire nous y invite, mais il faut également prendre conscience des joies déjà à notre porté.

De plus, ce long métrage semble nous dire : il peut arriver que, même en se dépassant, notre impact dans le monde soit bien mineur. Et ce n’est pas grave. Après tout, le premier cosmos dont il faut se porter garant est le nôtre.

Un mot du réalisateur

Stéphane Lafleur a mentionné dès le mot d’ouverture avoir « traîné cette idée (celle du film) pendant 12 ans ». Questionné par la rédaction à ce sujet, il affirma avoir vu une exposition photographique à New-York où des astronautes étaient captés en plein milieu de paysages terrestres. Cela lui donna l’idée d’un film de Science-Fiction en milieu naturel. Lesdites photos provenaient de la Mars Society. Il fut inspiré par cet expo pour le protocole présent dans le film ainsi que pour l’idée de « jouer aux astronautes ». Paniqué par la trop grande quantité de possibles, il décida de contacté son ami Éric K. Boulianne qui devint coscénariste du projet.

Questionné sur l’utilisation d’accessoire et d’une esthétique rétro plutôt que futuriste, il affirma aimer la difficulté pour le spectateur à situer l’action dans un époque précise. En effet, les lieux de la grande majorité du film ressemblent à une base militaire désaffectée des années 60. Su ce fait, il se dit inspiré du Diefenbunker, cachette secrète du gouvernement d’Ottawa en cas d’attaque nucléaire. Le film fut tourné dans un désert albertain. Le réalisateur n’ayant pu se rendre au É.U.A pour des questions d’assurances.

Le comédien Denis Houle incarnant le personnage de Liz. Crédits : Les Films Opale.

Un mot du premier rôle.

Questionné par la rédaction souhaitant connaître l’expérience d’un comédien devant jouer un acteur incarnant un autre, Steve Laplante affirma qu’il s’agissait d’un travail relativement simple. Surtout comparément à la comédienne Larissa Corriveau, incarnant une actrice rebelle et difficilement investie. Aisé, en effet, de s’investir entièrement dans un personnage lui-même trop investi dans sa mission théâtrale. Il nous est également facile d’affirmer que Steve Laplante rempli son rôle avec brio.

Le coscénariste Éric K. Boulianne a affirmé qu’il était clair pour lui, lors de l’écriture, que le rôle de David serait incarné par Steve Laplante. Les coscénaristes nous ont également raconté que le comédien Hamza Haq (Garry), jouant également dans la série médicale canadienne Transplant, fut « conseiller à la réalisation » pour ce qui est de certaines scènes « d’urgence », dont nous vous laisserons la surprise.

Le futur du cinéma

Pour terminer, l’équipe nous encouragea à recommander le film à nos entourages. Il appuya l’importance du bouche-à-oreille pour le succès des œuvres cinématographiques. Lafleur affirma d’ailleurs que « le futur du cinéma dépend du bouche-à-oreille ».

Viking est présenté dans les salles obscures dès aujourd’hui. Rendez-vous au cinéma Le Tapis Rouge pour cet incontournable du grand écran!

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