Visages de la recherche: Sara-Jeanne Boulanger et la résilience

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Sara-Jeanne Boulanger
Sara-Jeanne Boulanger en est à sa première année au doctorat en psychologie à l’UQTR. Crédit: Gracieuseté

Originaire de la ville de Trois-Rivières, mais ayant grandi dans la municipalité de St-Étienne-des-Grès, Sara-Jeanne Boulanger en est à sa deuxième session au sein du doctorat en psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Après avoir visité plusieurs programmes lors de son parcours au collégial, dont le double DEC en sciences de la nature et musique, Sara-Jeanne se dirige par la suite en sciences humaines et s’inscrit au baccalauréat en psychologie à l’UQTR.

Ainsi, elle réussit à se forger une place directe au sein du programme de doctorat continuum d’études en psychologie, profil Intervention. S’intéressant au bien-être des adolescentEs, l’étudiante-chercheuse cherche à construite un programme de résilience pour cette clientèle spécifique.

Un programme pour les adolescentEs

L’objet de son doctorat étant de mettre sur pied un programme axé sur la résilience pour des adolescentEs à risque, Sara-Jeanne évoque qu’il « existe au Québec une minorité non négligeable d’adolescents qui vivent des adversités et qui sont exposés à des facteurs de risque ». Selon elle, ces moments d’adversités, combinés à divers facteurs de risque, rendent les adolescentEs particulièrement vulnérables, et ce, potentiellement pour le restant de leurs jours.

l’étudiante avance avoir à cœur la santé psychologique des adolescentEs qui, trop souvent, n’ONT PAS LES OUTILS NÉCESSAIRES POUR SURMONTER LES ÉPREUVES DU QUOTIDIEN.

Dirigée par la professeure Colette Jourdan-Ionescu, qui se spécialise elle-même dans des domaines connexes à celui de la résilience, l’étudiante avance avoir à cœur la santé psychologique des adolescentEs qui, trop souvent, n’auraient pas les outils nécessaires pour surmonter les épreuves difficiles qui se présentent dans leur quotidien. Ainsi, le programme qu’elle désire mettre en place, d’une durée de quinze semaines, sera testé et évalué dans une école secondaire québécoise ayant un indice de défavorisation assez élevé. La pauvreté étant un facteur de risque, tout comme la violence et la négligence, l’étudiante cherche à toucher les adolescentEs qui sont à risque « de vivre le décrochage scolaire, l’abus de substances et la délinquance, de commettre des comportements autodestructeurs et/ou de souffrir de maladies mentales. »

La résilience comme facteur de protection

S’inspirant du programme de résilience assistée créé par Christelle Fauché, ce programme accueillera une dizaine de jeunes, et ce, de façon hebdomadaire. Celui-ci inclura notamment plusieurs éléments de l’art-thérapie, dont plusieurs provenant du théâtre. Pratiquant le piano depuis son plus jeune âge et ayant étudié la musique au cégep, l’étudiante aura l’opportunité, à travers ce programme, d’exploiter son large éventail de connaissances pour aider autrui.

Bien que l’étudiante avoue qu’il est particulièrement important, selon elle, de fournir les outils nécessaires aux adolescentEs, elle souligne également que ce programme permettra d’explorer les moyens existants pour stimuler la résilience de ce groupe et pour les aider à sélectionner des facteurs de protection. Sara-Jeanne indique que la tranche d’âge ciblé est celle des 12 à 14 ans, soit des élèves de secondaire un et deux.

Un parcours près de ses valeurs

L’étudiante-chercheuse continue en mentionnant que « la raison pour laquelle à la base je m’intéresse à la résilience, c’est ma mère. » Cette dernière, ayant eu une enfance très difficile, a toujours été le modèle de résilience de Sara-Jeanne. La future psychologue s’est d’ailleurs longuement questionnée sur ce qui avait permis à sa mère de s’en sortir.

« Toute ma vie, je me suis demandé comment elle a fait pour aussi bien rebondir suite à ce qu’elle a vécu. »

Impliquée notamment au sein d’Amnistie internationale, Sara-Jeanne mentionne être particulièrement touchée par les droits humains. Elle explique qu’elle désire « faire une différence dans le monde ». Travaillant comme intervenante à la maison des jeunes de la ville de Nicolet, Sara-Jeanne a appris à aimer et à s’intéresser à cette clientèle à laquelle elle aimerait continuer à s’intéresser plus tard en tant que psychologue.

 

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