
Le 2 novembre dernier s’est tenu à l’UQAM le premier tournoi de la division 2 de la ligue universitaire de volleyball du RSEQ. La formation des Patriotes n’est pas allée de main morte, infligeant un revers de 3-0 à chacune des équipes qu’elle a affrontée. Comptant plusieurs recrues parmi ses rangs, c’est un début de saison qui fait du bien aux Pats.
UQTR vs UQAR
Le tournoi n’a pas commencé tel que prévu alors que le match opposant les Patriotes au Nordet de l’Université du Québec à Rimouski, qui devait avoir lieu le vendredi soir, s’est vu reporté au lendemain en fin de journée en raison d’une panne d’électricité au complexe sportif de l’UQAM. Cela a donc été un deuxième match consécutif pour la troupe d’Étienne Lefebvre qui s’est avéré plus difficile que prévu. «L’UQAR est une équipe qui se bat beaucoup en défensive. Nous avions de la difficulté à terminer les échanges par des attaques marquantes, l’adversaire qui nous forçait régulièrement à faire l’erreur. Néanmoins, nous avons augmenté notre jeu d’un cran à la fin des manches pour nous en tirer avec la victoire à chaque fois», commente l’entraineur, content de voir ses joueuses performer quand ça compte vraiment. Il ajoute que lorsque que Marie-Christine Gravel décide de mettre un terme à l’échange en fin de match, les joueuses de l’autre côté du filet ne pouvaient tout simplement rien contre sa force de frappe. Cette dernière, ancienne joueuse du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke en division 1, a amassé un impressionnant total de onze attaques marquantes en seulement deux manches de travail. Ann-Marie Cloutier a également bien fait avec huit attaques marquantes en deux sets de jeu. Au final, l’UQTR l’emporte au compte de 25-16, 25-20 et 25-19.
UQTR vs UQAC
L’équipe moins expérimentée de l’Inuk de l’Université du Québec à Chicoutimi a dû s’avouer vaincue face à des Patriotes meilleures et mieux préparées qu’elle. La marque finale reflète bien la domination et la progression de l’UQTR dans cette rencontre: 25-18, 25-17 et 25-14. La capitaine Myrianne Courteau a connu toute une rencontre avec huit attaques marquantes et quatre as; difficile de demander plus à une joueuse de centre. Ann-Marie Cloutier et Marie-Christine Gravel ont aussi bien performé en récoltant respectivement huit et six points en trois sets.
UQTR vs UQAM
Un autre chapitre de la rivalité qui oppose les Patriotes aux Citadins de l’Université du Québec à Montréal était à écrire. Cette fois, c’est l’UQTR qui en sort gagnante par la marque de 25-16, 25-20 et 25-19. C’est la recrue Amélie Chapleau qui a été la grande vedette de cette rencontre avec cinq attaques marquantes et sept as grâce à son service dévastateur. «L’équipe de l’UQAM est inconstante et manque beaucoup d’ajustement en défensive. Nous avions un plan de match solide et elles n’ont pas été en mesure de trouver une solution pour nous contrer, d’autant plus que mes joueuses réussissaient toujours à exploser en fin de set pour mettre le match hors de portée des Citadins», relate Étienne Lefebvre au terme du tournoi. Les Patriotes ont réussi à restreindre l’attaquante étoile de l’équipe hôtesse, Marie-Pier Ritchot, à une seule attaque marquante, un bloc et un as, elle qui figure pourtant au sommet des statistiques de la ligue pour le nombre de points par manche. Ann-Marie Cloutier se fait porte-parole de l’équipe en affirmant que «les joueuses de l’UQAM ne sont pas très fortes mentalement et qu’elles s’effondrent souvent sous la pression trop forte des adversaires». L’organisation des Citadins comporte plusieurs vétéranes dont un bon nombre provient de la division 1 du réseau collégial. L’arrivée du nouvel entraineur-chef, Denis Marchand, ne se fait pas encore ressentir positivement au sein de la formation.
Quelques bonnes performances
De retour à son poste de passeuse à la suite de la blessure d’Andrée-Anne Charrette, Corinne Trottier a connu un tournoi du tonnerre; elle a su retrouver rapidement la cohésion avec ses attaquantes. Il faut dire que deux d’entre elles, soit Amélie Chapleau et Ann-Marie Cloutier, sont d’anciennes coéquipières des Diablos du Cégep de Trois-Rivières. Selon les statistiques prises par l’équipe d’entraineurs lors du tournoi, 65% des passes de Corinne forçaient la joueuse de centre adverse à arriver en retard et à ainsi créer un trou dans le bloc. De plus, 8% de celles-ci offraient une attaque vis-à-vis aucun bloc. «Corinne aime beaucoup innover et créer des jeux que les adversaires n’attendent pas. Ces statistiques nous prouvent qu’elle a bien fait son travail de quart-arrière de notre offensive», se réjouit l’entraineur-chef de voir que sa passeuse n’a pas perdu ses bonnes habitudes. De son côté, sa sœur Rachel a bien fait en tant que libéro (spécialiste en défensive) avec une note de 2,2 sur 3 en réception de service. «C’est une bonne performance, mais autant moi que Rachel croyons qu’elle peut nous en donner encore plus. C’est sans contredit une des meilleures libéros du Québec et c’est plutôt 2,5 sur 3 que nous visons», lance Étienne Lefebvre sachant le désir constant de s’améliorer que possède sa libéro. Une belle amélioration est également remarquée du côté d’Ann-Marie Cloutier qui a vu son pourcentage attaques marquantes sur ses attaques tentées doubler, comparativement à la saison précédente. «Peut-être est-ce ses retrouvailles avec Corinne qui portent leurs fruits, mais je crois plutôt que c’est son assiduité à l’entrainement qui fait d’elle une athlète qui ne cesse de s’améliorer», encense son entraineur.
«Mes joueuses réussissaient toujours à exploser en fin de set pour mettre le match hors de portée des Citadins». –Étienne Lefebvre
La Patriotes féminine de la semaine et capitaine de la formation de volleyball mérite amplement ce titre. En effet, Myrianne Courteau a amassé au total 23 attaques marquantes, ce qui est peu commun pour une joueuse de centre, neuf blocs et sept as. Leader de cette équipe, elle a fait au moins acte de présence à chacun des sets du tournoi.
Des améliorations possibles
Malgré ce premier tournoi parfait en termes de résultats, l’entraineur garde les pieds sur terre et reste conscient que son équipe a encore du travail à faire. «Le club de Montréal a le potentiel d’être très menaçant. Nous continuerons de travailler notre système de jeu afin de nous améliorer jour après jour. De plus, je n’ai pas encore sorti toutes mes cartes!», lance Étienne Lefebvre, confiant de présenter une meilleure équipe encore au prochain tournoi de la ligue. Celui-ci sera présenté en sol trifluvien les vendredi 29 et samedi 30 novembre prochain au CAPS de l’UQTR.