
Le jeudi 25 septembre dernier, dans l’espace atrium C.E.U. (local 1090b) du pavillon Ringuet de l’UQTR, s’est tenue une conférence organisée par le Bureau des relations et de l’engagement auprès des premiers peuples. Intitulée « Avançons ensemble », cette conférence a été présentée par le célèbre chirurgien, Dr Stanley Vollant. Il a partagé son parcours, ses engagements et sa vision d’un Québec plus inclusif. Le public fut composé d’étudiants, de membres du corps professoral et d’autres visiteurs.
Propos de circonstance
Pour lancer l’évènement, Samuel Rainville, le responsable du Bureau des relations et de l’engagement auprès des Premiers Peuples, a été le premier à prendre la parole. Puis, Jacques Newashish, l’aîné autochtone en résidence à l’UQTR au bureau en question, a pris la parole. Ce dernier a profité de l’occasion pour cantonner une chanson traditionnelle, propre aux Premiers Peuples. Le recteur Christian Blanchette, présent dès le début de la conférence, a profité de l’occasion pour souligner l’importance que l’université accorde à ce genre de rassemblement. Cela s’aligne avec le plan stratégique autochtone de l’UQTR 2025-2027.
Une parole qui rassemble, un message porteur d’espoir
Dès les premières minutes de son intervention, le Dr Vollant a su créer un lien avec son auditoire. « Je suis content de constater que de plus en plus d’étudiants provenant des Premiers peuples sont présents dans nos universités et Cegeps », a-t-il affirmé. À travers des récits personnels et des réflexions profondes, il a mis en lumière les défis auxquels font face les premiers peuples. Il en a profité pour souligner leur capacité de résilience et leur richesse culturelle. Le conférencier a su valoriser le rôle que sa grand-mère a joué dans sa vie par ses pratiques de la médecine traditionnelle. Cette expérience a grandement influencé son choix de carrière.
Il a néanmoins admis qu’il a souvent porté un fardeau excessif pendant sa carrière, dans sa quête de succès dans ce domaine. « La pression sociale, les attentes de la population autochtone à cette époque, ainsi que celles de ceux qui ne croyaient pas en ma réussite, étaient une charge écrasante pour moi », a-t-il confié. À noter que le Dr Stanley Vollant est le premier chirurgien autochtone du Québec, originaire des Premières Nations de Pessamit.
Un engagement symbolique pour la réconciliation
La visite du Dr Vollant coïncide avec la poursuite de l’expédition « Mamu Nikantetau ». Celle-ci s’étend sur plus de 200 km le long du fleuve Saint-Laurent. Elle relie les communautés d’Odanak, Wôlinak et Wendake aux villes de Trois-Rivières et Québec. Elle incarne une démarche spirituelle et communautaire, portée par l’organisme Puamun Meshkenu. Fondée par le Dr Vollant, leur mission est d’inspirer et d’appuyer les Premiers Peuples dans le développement de leur plein potentiel. Lorsqu’on interroge le conférencier sur le bien-fondé d’une telle initiative, il souligna :
« L’importance pour eux est de créer le chemin en rappelant que la réconciliation est une voie à parcourir collectivement, avec courage et solidarité. Il s’agit aussi d’inspirer les jeunes autochtones à croire en leur rêve. La marche nous invite à nous déconnecter pour trouver l’énergie».

Un passage symbolique sur le campus
À l’issue de la conférence, une marche symbolique s’en est suivi. Le Dr Vollant, son équipe et plusieurs membres de la communauté universitaire ont fait le tour du campus. Ce moment fort a permis de prolonger le message de la conférence dans l’action. L’expédition suivra son cours, 50 km ont déjà été parcourus en 3 jours de marche.