
Un étudiant au certificat en administration a choisi de s’installer dans la région pour des connivences artistiques. Originaire du Bénin, Amine Laourou est entrepreneur culturel et poète depuis plus de dix ans. À présent, il s’adonne à la peinture et décrit sa démarche avec passion. Ce qu’il nomme le spatialisme est en fait une source d’inspiration convoquée par une énergie intérieure et inconsciente.
Les couleurs remplacent parfois ses mots pour exprimer sa vision du monde. Sa rencontre avec la peinture et les pinceaux s’effectue alors qu’Amine se sent envahi par la solitude. Il exprime d’abord sa souffrance de l’exil par l’écriture, pour ensuite poursuivre sa quête de paix intérieure par l’expression des couleurs. Lorsqu’il peint, il cherche à faire vivre l’âme du tableau par les murmures du monde irréel.
Amine Laourou ne cède pas devant l’argent, car il ne désire pas vendre l’âme de ses tableaux
Les pulsions créatrices sont une libération pour Amine et pour son énergie intérieure, qui a besoin de sortir. La recherche d’une authenticité est très importante dans sa démarche, et bien qu’il sache que les grands peintres l’influencent, il refuse de les citer tout à fait dans ses œuvres, habité par un sentiment de tricherie. Sa grande modestie et son attachement à ses tableaux l’empêchent de vendre ses œuvres. Amine Laourou ne cède pas devant l’argent, car il ne désire pas vendre l’âme de ses tableaux.
En plus de peindre, le jeune trentenaire s’implique dans la communauté par le truchement de la littérature. Il crée des liens entre les pays du Sud et ceux du Nord. Il veut bâtir des ponts entre les pays en voie de développement et ceux industrialisés. Les frontières doivent éclater, car les mots ont besoin de circuler.
Amine a mis sur pied Les grandes voix francophones, qui s’est démarqué au Salon du livre de Montréal en 2015. Cette rencontre littéraire promeut la diversité culturelle en permettant la rencontre entre des dizaines d’auteurs de la francophonie.