La journée mondiale pour la justice sociale, célébrée le 20 février de chaque année, n’est pas passée inaperçue à Trois-Rivières. Le Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie (ROÉPAM) et ses alliés en ont profité pour rappeler au gouvernement l’urgence de sortir des énergies fossiles d’ici 2030, compte tenu de son niveau de pollution très élevé.

C’est au Carré de la Fosse que ces organismes se sont retrouvés pour tirer la sonnette d’alarme et décrier ce qu’ils considèrent l’inaction du gouvernement dans le cadre des mesures d’urgence à prendre pour réduire les risques environnementaux que court le pays. C’était à l’occasion de la mobilisation qu’ils ont organisée sur place, le lundi 20 février.
Au milieu des pancartes sur lesquelles on pouvait, entre autres, lire « la crise climatique a des conséquences très graves sur la disponibilité de la nourriture et les prix des aliments », Le ROÉPAM et ses alliés ont demandé deux choses au gouvernement : taxer davantage les riches et tout faire pour sortir des énergies fossiles.
« Il faudrait que le gouvernement taxe massivement les riches, réinvestisse dans les programmes sociaux et sort des énergies fossiles d’ici 2030 », a fait savoir Louanne Bergeron, jeune étudiante de l’UQTR et porte-parole de coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES).
Plusieurs d’autres mobilisations de ce genre sont prévues à l’avenir, nous a confié un des organisateurs.

Le portefeuille des étudiants menacé
Si la terre est l’une des victimes principales du dérèglement climatique, il n’en demeure pas moins vrai que l’agriculture en subit les effets collatéraux.
Louanne Bergeron n’hésite pas à faire le lien entre la hausse des produits agricoles sur le marché et le portefeuille des étudiants au départ insignifiant.
« La négligence du gouvernement par rapport à l’écologie fait hausser les prix des aliments, parce que la terre est négligée et que les produits agricoles deviennent rares. Cette hausse des prix a une incidence directe sur la population étudiante qui n’a pas assez de moyens pour s’acheter la nourriture. C’est là que la population étudiante est exposée », a expliqué Louanne Bergeron qui nous a accordé une interview à la fin de la manifestation.
Pour elle, la crise climatique serait le fait du capitalisme économique :
« Il y a plein d’autres modèles, par exemple, la décroissance économique qui nous permettrait d’avoir un mode de vie qui pourrait être viable pour nous et les générations futures ».
Louanne Bergeron
Le ROÉPAM n’a pas remis de mémo au gouvernement à l’issue de sa mobilisation et affirme que ses revendications ne sont autres que celles exprimées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.