
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) sera dès lors équipée de caméras de surveillance. Cette technologie qui sera embarquée par chacun des agents participera au renforcement du lien de confiance de la population à l’égard de la police.
Transparence de l’action policière
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a récemment annoncé l’adoption de caméras corporelles pour ses agents dans le cadre d’une nouvelle dotation. Cette mesure vise à renforcer la transparence et la responsabilité dans les interventions policières, en particulier face aux préoccupations croissantes du public concernant la brutalité policière et les abus de pouvoir. L’introduction de ces caméras est perçue comme une réponse aux appels en faveur d’une surveillance plus rigoureuse des actions des forces de l’ordre.
En effet, les caméras corporelles, fixées aux uniformes des policiers, devront enregistrer en continu les interactions avec le public, offrant ainsi un enregistrement vidéo objectif et détaillé de chaque événement. Cela permet de documenter les faits de manière impartiale, réduisant ainsi les risques de distorsion des événements et d’incompréhension lors d’enquêtes sur des incidents impliquant la police. Ce dispositif technologique s’inscrit dans une tendance globale visant à accroître la transparence et à améliorer la confiance entre les forces de l’ordre et les citoyens.
De plus, pour la GRC, cette initiative répond également à un besoin de modernisation et de professionnalisation dans un contexte digital en pleine consécration, où la relation entre la police et la population est scrutée de près. « L’utilisation des caméras d’intervention vise à renforcer la transparence, la responsabilité de la police et la confiance de la population », déclare Taunya Goguen, directrice du programme national des caméras d’intervention à la GRC, pour justifier le port de ces caméras par tous les agents de première ligne. En fournissant un outil capable de témoigner de manière fiable et vérifiable des circonstances d’une intervention, les caméras corporelles participent à une plus grande responsabilité des agents, mais aussi à une meilleure gestion des plaintes ou des accusations d’inconduite policière.
Cette adoption des caméras corporelles par la GRC marque donc un tournant important et décisif dans le développement de pratiques policières plus transparentes et responsables, en accord avec les attentes des citoyens en matière de gouvernance et de respect des droits de la personne.
Risques pour la vie privée des citoyens?
L’introduction des caméras corporelles par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) soulève des préoccupations légitimes concernant la protection de la vie privée des citoyens. Si cet équipement est destiné à accroître la transparence et la responsabilité des policiers, il peut également poser des défis en matière de gestion des données personnelles.
« Les caméras d’intervention ne seront pas utilisées pour faire de la surveillance, pour enregistrer 24 heures sur 24 ou pour enregistrer dans le cas où les personnes s’attendent à ce que leur droit à la vie privée soit respecté ». Cette précision de la GRC donne comme exemple des lieux comme les salles de bain, les hôpitaux et les lieux de cultes qui ne pourront pas être filmés par les agents.

Pour minimiser les risques liés à la vie privée, la GRC devra mettre en place des protocoles stricts comme: la limitation des zones et moments d’enregistrement, anonymisations des données, et accès restreints aux images uniquement pour des raisons légales ou de formation. La GRC devra garantir une gestion rigoureuse des données pour éviter toute violation de la vie privée, en équilibrant sécurité publique et droits individuels.
En somme, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) va équiper ses agents de première ligne de caméras corporelles afin de renforcer la transparence et la responsabilité dans ses interventions. Ces caméras, fixées aux uniformes des policiers, enregistreront les interactions avec le public, permettant une documentation objective des événements et réduisant le risque de distorsion. Cette mesure vise à répondre aux préoccupations croissantes concernant les abus policiers et à renforcer la confiance de la population. Toutefois, des préoccupations sur la vie privée émergent, notamment concernant la gestion des données et les zones sensibles. La GRC mettra en place des protocoles stricts pour protéger ces droits.
Références
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2120019/grc-camera-corporelle-intervention-policier