Gadji-Gadjo, groupe de musique du monde: Le Zénob fidèle à lui-même

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En tant que musiciens chevronnés et créateurs d’une musique instrumentale originale, on voit qu’ils s’imprègnent de cette musique et qu’ils la ressentent véritablement. Photo: J. Éthier

Comme à son habitude, le Zénob a récemment offert une soirée haute en couleur à ses fidèles spectateurs en leur présentant le groupe Gadji-Gadjo, une formation de cinq musiciens tout à fait incroyable. Ils interprétaient une musique traditionnelle du monde que l’on n’a pas l’habitude d’entendre.

Le 23 septembre dernier, dès le coup de 23h, se déroulait donc le lancement de leur quatrième album intitulé Regards . Originaires de Montréal, ces cinq musiciens de formation universitaire nous ont présenté leur musique, qu’ils qualifient comme un mélange entre «les musiques aux saveurs d’Europe de l’Est, jazz, progressiste» et leurs racines québécoises.

Très festive et musicale, comportant peu ou pas du tout de voix, cette musique instrumentale nous emmène dans des endroits où l’on ne s’attend pas à aller. Mais elle fait voyager d’une manière tellement agréable que l’on ne se rend pas toujours compte du parcours que l’on vient d’exécuter. Elle nous fait ressentir et vivre la musique. C’est ce que le groupe voulait et veut encore faire.

Leur folle aventure débute en 2002, un premier album éponyme sort deux ans plus tard. S’inscrivant parfaitement dans le paysage de la musique du monde au Québec, ils ont continué leur chemin pour sortir un deuxième album en 2007, Sur le toit des voisins . Ce dernier a remporté le prix «Meilleur album de Musiques du Monde» aux GAMIQ 2008 et fut nominé à l’ADISQ.

Très festive et musicale, comportant peu ou pas du tout de voix, cette musique instrumentale nous emmène dans des endroits où l’on ne s’attend pas à aller.

Puis, en 2012, La Folle Allure  voit le jour. Le groupe fait connaitre sa musique partout en Europe, aux États-Unis et au Canada. Ils se permettent désormais de composer en toute liberté. Ils repoussent les limites du genre, ils évoluent dans leur musique pour créer quelque chose d’unique qui leur ressemble.

Mais voici qu’ils reviennent au Québec, plus spécialement à Trois-Rivières, quatre ans plus tard, pour lancer en grande primeur leur quatrième album, Regards . Celui-ci se veut désormais un véritable «métissage des différents REGARDS qu’[ils portent] sur le monde qui [les] entoure». Et c’est sérieusement réussi.

Lors de cette soirée au Zénob, tout a débuté avec l’accordéon, interprété par Mélanie Bergeron. Cela nous a mis dans le ton et a instauré un début d’ambiance dans la salle. La contrebasse, puis la batterie, la guitare, et finalement le violon, se sont ajoutés à tour de rôle pour venir combler cette harmonie musicale.

Ils se laissent transporter dans leur univers qu’ils créent et qu’ils veulent nous transmettre.

Toutes les pièces présentées au cours du spectacle sont des compositions originales des différents membres du groupe. Chacun y a mis son grain de sel, son imaginaire personnel, sa touche musicale. Le résultat: un son unique en son genre.

Avec cet album, ils ont voulu aller plus au fond des choses, ils y ont mis du leur beaucoup plus que dans les autres albums. Et pour représenter ce sentiment d’«imaginaire personnel», ils avaient disposé sur les tables du Zénob des objets hétéroclites représentant chacun des membres du groupe. Créant un lien avec une des pièces qu’ils ont interprétées, Mélanie Bergeron a expliqué que c’était des objets représentant un petit quelque chose de leur vie à chacun. Comme ce qu’ils mettent dans leur musique.

Les Gadji-Gadjo sont des musiciens chevronnés et passionnés par leur musique. Ils se laissent transporter dans leur univers qu’ils créent et qu’ils veulent nous transmettre. Et nous, public ouvert et attentif, recevons cette musique avec étonnement et complaisance. C’est une chose que d’écouter ou jouer de la musique. La ressentir en est une autre.

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