
L’année 2024 a été marquée par des défis économiques importants à l’échelle internationale, nationale et provinciale. Malgré des signes de résilience dans plusieurs régions du monde, les incertitudes géopolitiques, climatiques et financières ont continué d’influencer les performances économiques. Voici un bilan clair et concis des tendances économiques de l’année 2024, à l’international, au Canada et au Québec.
L’économie mondiale : Entre reprise et incertitudes

Une croissance modérée
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la croissance économique mondiale s’élève cette année à 3,2 %. Ce chiffre reflète un ralentissement dans les économies avancées comme les États-Unis et l’Europe. L’inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt ont freiné la consommation et l’investissement.
Les pays émergents, notamment d’Asie, ont eu une croissance plus dynamique. L’Inde, par exemple, a continué d’afficher des taux élevés, soutenu par sa consommation intérieure et ses projets d’infrastructure.
Les marchés énergétiques sous pression
La demande mondiale de pétrole et de gaz naturel est restée instable, menant à une forte fluctuation des prix de l’énergie. En causes, en partie des crises géopolitiques, une reprise économique inégale, notamment en Chine, ainsi que des catastrophes climatiques. En effet, sécheresses et inondations ont perturbé les chaînes d’approvisionnement alimentaires, en particulier dans les pays les plus vulnérables, affectant également l’économie mondiale.
Tensions commerciales et géopolitiques
Les tensions dans les relations entre grandes puissances, comme les États-Unis et la Chine, se sont renforcées au cours de cette année, ayant notamment pour conséquence des restrictions sur les technologies stratégiques. Les semi-conducteurs par exemple ont continué de perturber les chaînes d’approvisionnement globales. En parallèle, le conflit en Ukraine a maintenu la pression sur les marchés agricoles et énergétiques.
Le Canada : Une économie sous contrôle, mais sous tension

Une croissance modérée
La croissance économique du Canada a été de 1,8 % en 2024. La Banque du Canada a maintenu une politique monétaire restrictive pour maîtriser l’inflation. Bien que celle-ci ait légèrement baissé, elle reste supérieure à l’objectif de 2 %. Les prix de l’alimentation et de l’énergie ont particulièrement pesé sur les ménages.
Le secteur énergétique canadien a bénéficié d’une demande soutenue pour le gaz naturel, notamment en Europe. Cependant, la transition vers les énergies renouvelables impose des ajustements coûteux, en particulier dans la provine de l’Alberta.
Une crise du logement persistante
La crise du logement reste un problème majeur, et les prix de l’immobilier demeurent encore inaccessibles dans les grandes villes comme Toronto et Vancouver. Malgré les efforts du gouvernement pour augmenter l’offre de logements abordables, des résultats concrets se font attendre par la population. Cette situation continue de peser sur les finances des ménages et sur la croissance économique.
Un marché du travail robuste
Bien que le taux de chômage au Canada soit resté relativement bas en 2024 (autour de 5 %), certains secteurs tels que la santé et la construction souffrent de pénuries de main-d’œuvre. Celles-ci limitent le potentiel de croissance économique et soulignent l’importance d’investir dans la formation professionnelle.
Le Québec : Opportunités et défis spécifiques

Une croissance modérée mais stable
La croissance économique du Québec a été légèrement inférieure à la moyenne nationale avec 1,5 %. L’économie a été soutenue entre autres par les exportations québécoises, notamment dans les secteurs manufacturier et technologique. Toutefois, la hausse des taux d’intérêt a freiné l’investissement et la consommation.
Le Québec a continué de miser sur sa transition énergétique avec des projets ambitieux en transport électrique et en hydroélectricité. Ces initiatives montrent du potentiel à long terme, mais elles nécessitent d’importants investissements, augmentant ainsi les déficits provinciaux.
Un coût de la vie élevé
Les ménages québécois ont ressenti les effets de l’inflation, surtout pour les dépenses liées au logement, à l’alimentation et aux transports. Les familles à faible revenu ont été particulièrement touchées, malgré les aides financières mises en place par le gouvernement.
Des défis en éducation
Le secteur de l’éducation continue de souffrir d’un manque de ressources et de personnel. Ces défis affectent la préparation des jeunes Québécois à répondre aux exigences d’un marché du travail en pleine mutation, où les compétences technologiques sont de plus en plus recherchées.
En conclusion
L’année 2024 a confirmé que l’économie mondiale, bien que résiliente, reste vulnérable aux crises climatiques, géopolitiques et financières. Au Canada et au Québec, les efforts pour moderniser les infrastructures, réduire les inégalités et stimuler l’innovation seront essentiels pour prospérer dans un avenir incertain. Avec des politiques adaptées, 2025 pourrait marquer une étape importante vers une croissance plus durable et inclusive.
Références
https://www.imf.org/fr/Publications/WEO/Issues/2024/10/22/world-economic-outlook-october-2024