ÉDITORIAL: L’humain approximatif ― Le retour du PCC

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Photo: Mathieu Plante
Photo: Mathieu Plante

La course bat son plein, ça joue dur. Seuls les plus endurcis vont se rendre jusqu’au bout. Vous aurez deviné que je parle de la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC). Elle est tellement excitante! Qui va succéder au charismatique Stephen Harper? Je vous présente, en deux parties, les 14 politiciens qui tenteront de se faire élire à la tête du parti.

En m’acquittant de cette tâche, je m’engage à être moins endormant que notre ancien premier ministre ne l’a été. Avant de débuter, il faut savoir que Rona Ambrose ne briguera pas l’investiture. En effet, le chef conservateur par intérim ne peut être dans la course.

Au Canada, on tripe un peu trop sur le hockey. Alors, m’inspirant de la propre campagne conservatrice, je vais présenter les sept candidats à la manière d’une équipe sportive. En voyant les noms écrits en caps lock avec une exclamation, pensez à un commentateur sportif présentant un(e) athlète.

Commençons avec le plus distrayant, j’ai nommé STEVEN BLANEY! Il est député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis depuis 2006. Dans le cabinet conservateur, Blaney a été ministre de la Sécurité publique, des Anciens Combattants ainsi que la Francophonie. Si vous ne le replacez pas, c’est celui qui saute et crie partout. On pouvait d’ailleurs le voir faire des «tatas» lors du débat des chefs. À son programme, il est notamment question d’immigration «sécuritaire». En gros, c’est un freak de la sécurité et du contrôle. On peut parfois l’apercevoir, tête en l’air à la recherche d’un hélicoptère peut-être plein d’immigrants en déplacement, qui sait?

MAXIME BERNIER! Le charmant Maxime qui semble confondre la gauche politique et le communisme. Le député de la Beauce a occupé les postes de ministre d’État à la Petite Entreprise, du Tourisme et des Affaires étrangères. C’est un peu le Justin Trudeau conservateur. Il n’a pas peur de se mettre les pieds dans le plat ni dans la bouche. Maxime Bernier est un sportif plein de fougue et de lapsus.

Les conservateurs semblent avoir toujours eu une inclinaison pour les choses anciennes…

DEEPAK OBRHAI! Député de Calgaray Forest Lawn depuis 1997, mesdames et messieurs. Francophile notoire, sa personnalité québécoise préférée n’est nulle autre que notre Céline nationale. Malgré son amour pour la langue française, Deepak a un petit peu de mal à la lire à voix haute. Quand même les Anglos rient de son français… Souhaitons-lui good luck (pour qu’il comprenne)!

ANDREW SCHEER! Son nom est juste trop parfait à crier. Le député de Regina est aussi l’ancien président de la Chambre des communes. SCHEER est fier de son bilinguisme dans les deux langues. Car il faut se le dire, les autres candidats sont loin d’être tous bilingues. Grand fan de Mario «le Magnifique» Lemieux, il affirme que l’histoire du Canada a débuté sur les plaines d’Abraham. C’est vrai que le sang des Autochtones, des Français et des Anglais a dû se mêler pas mal cette journée-là.

MICHAEL CHONG! Député de Wellington-Halton Hills et ancien ministre des Affaires intergouvernementales. Pur produit du multiculturalisme, le bilinguisme est un enjeu important à ses yeux. Il est, à ma connaissance, le seul candidat à soutenir une taxe sur le carbone et avoir un plan face au changement climatique. Bonne chance Mick.

Parce que oui, il y a des femmes dans l’arène…

Représentant le comté de Durham: ERIN O’TOOLE!  Ancien ministre des Anciens Combattants et ancien militaire (les conservateurs semblent avoir toujours eu une inclinaison pour les choses anciennes), O’Toole s’engage à faire baisser le taux de chômage. Va-t-il ouvrir plus de McDo, qui sait? Il confie à la Presse que Jean Charest est son idole. On se rappellera que Ti-Jean a dû démissionner de son poste au fédéral après avoir passé un coup de téléphone à un juge en pleine délibération.

KELLIE LEITCH! Parce que oui, il y a des femmes dans l’arène (Lisa Raitt sera présentée dans le prochain numéro). Députée de Simcoe-Grey, elle a occupé les postes de ministre de la Condition féminine et du Travail. Comme une majorité de candidats conservateurs, elle voit un danger dans nos politiques d’immigration actuelles et est aussi admiratrice de Céline. C’est à croire que les conservateurs ne connaissent aucune autre personnalité québécoise. Elle apprend présentement le français dans la ville de Québec. Go Leitch Go!

Il en reste sept, qui sont-ils, que veulent-ils? C’est ce que nous verrons dans le prochain numéro. L’adrénaline est à son comble, l’avenir du PPC est entre leurs mains. En attendant, à l’UQTR, les choses se passent du côté de la politique étudiante. Si vous ne le saviez pas déjà, nous sommes à la veille des élections universitaire de l’AGE UQTR. Vous avez jusqu’au 3 mars 17h00 pour déposer votre candidature. La Campagne électorale se déroulera du 20 mars au 27 mars. Les résultats seront annoncés le 31 mars à 11h30. Alors, si vous voulez du changement, ou bien relever de nouveaux défis, je vous encourage à y participer.

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