Mardi le 22 mai dernier se tenait l’ultime demi-finale des Mardis de la Relève, tenus au Gambrinus. Lors de cette soirée, les trois semi-finalistes donnaient l’impression de se battre dans le cadre d’une finale, tant le niveau était élevé…
HÉLIUM
Le groupe récipiendaire du huitième quart de finale évoque, tel que déjà évoqué par Marc-André Arsenault, un univers rappelant celui des Cowboys Fringants. Mais il y a également, par l’incorporation de divers styles musicaux (folk, reggae, new age, alternatif, punk), un rappel d’autres formations québécoises des 20 dernières années : Tricot Machine, Yélo Molo et Capitaine Révolte — période Compter les Morts.
Le passage du temps et les relations familiales font partie des thèmes chantés par Jonathan Bédard, également à la guitare acoustique, à l’harmonica et au ukulele. L’usage de ce dernier instrument ainsi que les voix de Bédard et de Myriam Reid, harpiste, apportent une douceur avenante équilibrant le côté plus fougueux de la basse électrique et de la batterie. Résultat, on est vite transporté et «ça passe tellement vite», comme l’a si bien mentionné Myriam Reid à la fin de leur numéro.
La voix de Bédard présente un problème souvent commun avec ceux et celles qui ont une tonalité plus grave; c’était à l’occasion plutôt difficile de bien entendre les paroles.
Claudya
La gagnante du quart de finale dédié au blues est toujours aussi bouleversante et reconnaissable par sa voix évoquant une jeune Grace Slick et Dolores O’Riordan. Malgré des chansons qui parlent de gens qui «Feelent pas, mais qui disent qui vont bien pareil», entre autres, la jeune auteure-compositrice-interprète est plutôt souriante et heureuse lorsque vient le temps de parler avec le public.
Ses collègues Anthony Richard (guitare), Anthony Tremblay (batterie) et Philippe Kirouac (bassiste) ont une présence plus discrète, mais sans être effacés. Ils apportent une atmosphère à la fois brumeuse et aérienne par le biais d’un mélange de musique psychédélique et alternative.
Oaks Above
La formation lanaudoise, qui a gagné le septième quart de finale, a emmené tout ce qu’il faut pour couvrir un maximum de genre: folk, funk, country, alternatif, etc. Une versatilité qui fait penser à la formation Half Moon Run, une influence assumée, mais également à une large palette de groupes canadiens, comme Tragically Hips, The Franklin Electric ou Patrick Watson.
Quand je dis apporter tout ce qu’il faut, ça veut dire que chaque musicien joue au minium d’un instrument: Gabriel Whiting au chant, à la guitare et au clavier; Olivier Dauphinais à la guitare; Frédéric Rivest à la guitare et au synthétiseur; Charles Tremblay à la basse et à la guitare; Marc-Antoine Dauphin à la batterie et aux percussions. Mentionnons également que les quatre derniers membres mentionnés font les accompagnements vocaux.
Malgré un univers aux essences variées, le groupe semble avoir trouvé son identité, une cohésion et une chimie nécessaire, qui ont pu être renforcés notamment lors d’un voyage en Europe, afin d’assurer un bon spectacle. Une assez bonne prestation pour recevoir les acclamations de la foule ainsi qu’une place en finale.