
Le 1er février dernier se déroulait le lancement du tout premier zine des Fées Ferrées. Ce sont 25 poètes et artistes qui ont pu voir leurs œuvres se retrouver dans ce collectif. Cette soirée s’était déroulée à la Coopérative de Solidarité Cents-Arts, affectueusement appelée La Mine.

Qu’est-ce que Les Fées Ferrées?
Mensuellement, Les Fées Ferrées ouvre leurs portes aux amateurs de poésie pour un micro-ouvert. Cette initiative a pour but de faire rayonner la poésie mauricienne et de donner la parole aux poètes émergents. Lancé par deux trifluviens, Laurie Denoncourt et Louis Côté, cet événement permet aux artistes d’avoir une tribune en dehors de la saison des festivals de poésie.
Une ambiance onirique
Bien que le flot d’invités commençaient à arriver dans la petite salle, les organisateurs étaient encore en train de la sublimer. On y retrouvait plusieurs poupées Barbie, déguisées en fées. Tout autour de la pièce étaient disposées des toiles style psychédéliques, rappelant cette esthétique de marginalité qui faisait leur charme et la musique aussi. De plus, une table de livres à donner avait été disposée dans le coin de la pièce, là où brûlait lentement un bâton d’encens. Autour du micro, lui aussi déguisé en fée, des chaises dépareillées donnait à la salle une ambiance invitante, à la bonne franquette. Les invités semblaient tous se connaître, ayant assisté à l’événement plus d’une fois. On s’y sentait rapidement à l’aise.
Loin de la maison
Bien que ces micros ouverts se déroulent généralement au café-bar Zénob, le lancement s’est fait ailleurs. En effet, c’est dans la petite salle de La Mine que les artistes ont pu célébrer ce bel accomplissement. C’est d’ailleurs une collaboration entre artistes et hôtes qui a été soulignée.
Alors que les deux organisateurs faisait leurs rondes de remerciements, ce lieu emblématique pour leur petit groupe n’est pas passé inaperçu : « J’espère qu’on ne leur a pas fait peur en faisant l’événement ailleurs que chez eux. » (Laurie Denoncourt) Malgré tout, La Mine a aussi eu droit à de sincères remerciements, les ayant aidé avec l’installation et le son. De plus, plusieurs invités avaient participé au succès de cet événement en apportant de la maison divers objets, notamment un projecteur et une lampe sur pied.
Déroulement de la soirée
La soirée s’est ouverte sur la lecture des textes parus dans le zine par les poètes eux-mêmes. C’est Luce Boissonneault qui a brisé la glace en lisant un poème qu’elle avait maintes fois présenté au micro ouvert. Timidement, d’autres poètes ont suivi ses traces, présentant avec fierté leurs œuvres parus dans le collectif. Les invités ont même eu droit à une prestation musicale de la part d’Alejandro Cervantes, lui aussi dans le zine. Après une courte pause, le micro s’est ouvert à toute la foule, étant dans le zine ou non.
Le zine, le clou de la soirée
Au coût de 15$, les convives pouvaient se procurer leur propre exemplaire du zine. Les textes, parfois manuscrits, parfois dactylographiés, se suivaient dans un petit magazine broché. Les illustrations concordaient avec les sujets abordés dans les textes, créant ainsi un lien fort dans l’imaginaire du lecteur. Les poètes qui avaient contribués au zine ont reçu leurs exemplaires identifiés d’un post-it avec leur nom écrit dessus. Par fierté (ou par oubli), plusieurs d’entre eux avaient décidés de garder le bout de papier, permettant à tous de voir qui avait participé au zine.
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