
Ndlr. Au moment de l’entrevue, Gabriel ne travaillait pas encore pour le Zone Campus.
Gabriel Senneville est un étudiant de 3e année à la maitrise en études québécoises ici, à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Après sa formation en sciences humaines au Cégep de Joliette, Gabriel a poursuivi son cheminement, tout d’abord en enseignement et en philosophie, pour finalement se consacrer à l’histoire. À la rédaction depuis l’hiver 2017, le passionné d’histoire a été interviewé par le Zone Campus pour nous parler davantage de son parcours.
Le mémoire de Gabriel porte sur l’histoire de la nuit montréalaise dans la première partie du XIXe siècle sous les angles de la sociabilité et des loisirs et porte le titre de La colonisation de la nuit en milieu urbain; histoire de la nuit montréalaise au XIXe siècle.
Outre la rédaction de son mémoire, Gabriel participe à plusieurs projets connexes à son parcours académique, tels que des colloques et la présentation d’une affiche scientifique dans le cadre du projet «Découvrir la métropole par ses quartiers» pour le 375e de Montréal.
Il nous en dit plus sur le sujet: «Les colloques sont de belles occasions pour les jeunes chercheurs universitaires, puisqu’ils te permettent d’échanger avec d’autres personnes dans le domaine historique et d’acquérir diverses connaissances d’une part et d’autre. Il s’agit d’un lieu de rencontre important afin d’être en mesure de créer un réseau de connaissances dans le milieu scientifique. Une autre possibilité de rencontre est la création d’affiches scientifiques. Celle-ci permet aux chercheurs de tous les milieux universitaires de divulguer leurs résultats de recherche afin de les rendre accessibles à un plus grand nombre.»
Passionné malgré les épreuves
Dans le milieu professionnel, l’aspirant maître voit la différence. Il nous explique que ces études supérieures lui permettent d’acquérir de la maturité et de parfaire ses techniques de recherche. En ce sens, il s’agit d’un atout important pour l’obtention de contrats de divers organismes œuvrant dans le patrimoine et l’histoire. Il n’est pas sans dire que pour arriver à de tels résultats, il faut travailler fort et être assidu.
Gabriel nous parle des principales défis rencontrés lors d’une maîtrise: «Pour ce qui est d’une maîtrise en études québécoises, je dirais d’une part la recherche d’archives selon le sujet choisi, certaines thématiques de recherche peuvent engendrer quelques problématiques pour les raisons suivantes: l’absence de documentation concernant un sujet ou bien encore la difficulté rencontrée lors de l’analyse de données. Par ailleurs, l’écriture demeure un exercice relativement difficile, puisqu’il s’agit de bien synthétiser ses idées et de les mettre sur papier.»
Plusieurs étudiants hésitent à foncer dans cette voie, par peur de manque d’emplois dans le domaine.
Les études supérieures dans le domaine des sciences humaines, tel qu’histoire, philosophie, littérature ou art, par exemple, se veulent parfois objets de questionnements. Plusieurs étudiants hésitent à foncer dans cette voie, par peur de manque d’emplois dans le domaine. Pour notre part, Gabriel conseillerait fortement d’aller vers la maitrise si l’envie y est, puisque l’acquisition de connaissances doit être considérée comme une expérience enrichissante: «Il s’agit d’une formation qui, selon moi, est très intéressante. Elle permet de bien parfaire tes connaissances dans un domaine précis. Cependant, en raison de la rareté des débouchés, il est impératif de poursuivre au cycle supérieur en ayant une réelle passion et non dans le but d’acquérir absolument un emploi, puisque bon nombre de diplômés vont obtenir un emploi dans des domaines autres que l’histoire, où leur méthode de travail sera davantage utilisée.»
En ce sens, il est primordial de suivre ses passions lorsqu’il est temps de s’inscrire à des études supérieures. La connaissance acquise à la maîtrise ou au doctorat devient un outil pratique et essentiel à tout emploi, qu’elle soit connexe ou non.