25 ans d’excellence et de fierté au département sage-femme de l’UQTR

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Caroline Paquet en stage avec ses élèves, auscultant une patiente enceinte. Crédit: Gracieuseté du département sage-femme

En septembre dernier, la formation en pratique sage-femme célébrait son quart de siècle passé à enseigner la profession. La plupart des professeures de ce programme ont beaucoup d’expérience dans le domaine. Pourtant, parmi elles, se trouvent des femmes qui ont consacré la majeure partie de leur vie au métier. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec deux d’entre elles, afin d’en savoir plus sur ce programme unique au Québec.

Josée Lafrance, dans les escaliers. Crédit: Gracieuseté de Josée Lafrance.

Les pionnières

La première femme rencontrée pour ce reportage est Caroline Paquet, directrice de département sage-femme et professeure. Elle a obtenu son diplôme en 1999, l’année de la légalisation de la pratique sage-femme. Ensuite, nous avons rencontré la pionnière de ce mouvement, Josée Lafrance, qui a obtenu son diplôme de sage-femme à Londres, en 1989. C’est en 1994 qu’elle a fait son attestation de formation au programme d’actualisation et d’intégration des sages-femmes à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Quel est le métier de sage-femme?

Avec ses 25 années d’expérience, Josée Lafrance explique bien ce qu’est le métier de sage-femme pour elle. Elle présente cette profession permettant :

« d’être proche proche de la vie. C’est s’occuper des femmes dès le début de la grossesse, jusqu’à 6 semaines après l’accouchement. Puis faire tout le suivi au complet, (…). Être sage-femme, c’est être consciente qu’on a la vie de la mère et du bébé entre nos mains. »

Josée Lafrance
Une étudiante pratiquant des soins à une poupée. Crédit: Gracieuseté du département sage-femme.

Plus concrètement?

En d’autres mots, une sage-femme est une personne avec qui les futurs parents prendront des rendez-vous dès le début de la grossesse. Elle peut offrir les mêmes tests prénatals que les médecins. Cependant, celle-ci sera présente pour discuter avec la famille ainsi que pour répondre à leurs questions. Les sages-femmes permettent aux femmes de faire le choix qui leur convient le mieux pour leur accouchement. Plusieurs options s’offrent à elles quant aux lieux possibles de la mise au monde, soit une maison de naissance, leur domicile ou bien un hôpital. Quelle que soit la décision de la femme, la sage-femme sera présente lors de l’accouchement.

Qu’est-ce que le programme offre?

Le programme du baccalauréat en pratique sage-femme de l’UQTR, créé en 1999, est très contingenté. En effet, il n’accueille que 25 étudiantes par session. Ce qui représente un total, en 25 ans, de 307 diplômés.es du baccalauréat et de 53 diplômés.es du certificat. Le baccalauréat est composé de trois années, dont 4 stages en maison de naissance, puis un stage en centre hospitalier. Lors de ces stages, les étudiants font des cours théoriques sur les différentes pratiques et méthodes, en même temps de les concrétiser. Les cours théoriques se séparent en deux volets. Le volet scientifique présente des cours sur les médicaments, les embryons, etc. Le volet social, quant à lui, s’attarde à la nutrition, aux manières de bien accompagner la future famille, ainsi qu’à l’habileté communicationnelle.

Photo de Caroline Paquet et d’une étudiante, coupant le cordon ombilical d’un mannequin. Crédit: Gracieuseté du département sage-femme.

C’est un cursus que je trouve très intéressant, parce qu’il y a les deux en même temps.

Caroline Paquet

Pourquoi devenir sage-femme?

Aimer interagir avec les autres, faire preuve d’empathie, soutenir et aider autrui, nourrir une curiosité naturelle, avoir un intérêt marqué pour les sciences ainsi que pour les processus du corps humain sont des traits caractéristiques recherchée chez une bonne sage-femme. Ce métier permet d’apprendre à travailler avec une équipe de sages-femmes, mais aussi avec d’autres professionnels de la santé.

Josée Lafrance aidant une femme à l’allaitement. Crédit: Gracieuseté du département sage-femme

Il y a 25 ans…

C’est dans les années 90 que la population montre le besoin d’avoir des sages-femmes. Ayant écouté sa population, le gouvernement met en place des « projets pilotes », afin de vérifier la bonne intégration des sages-femmes dans le milieu de la santé. Après un franc succès avec les projets pilotes, l’Ordre des sages-femmes du Québec est officiellement créé.

L’UQTR comprenait bien la vision que la population voulait des sages-femmes compétentes. C’est pour cette raison qu’en 1999, parmi toutes les universités, elle se voit choisie pour répondre aux besoins des gens. À cette même année, Josée Lafrance commence son enseignement au baccalauréat.

Moi, je fais partie de l’histoire!

Josée Lafrance
Christian Blanchette, Josée Lafrance et Caroline Paquet, se tenant côte à côte pour la photo officielle du 25 ans de la formation. Crédit : Isabelle Cardinal, NEO UQTR.

Les célébrations de cette année

L’Université du Québec à Trois-Rivières est fière d’être, encore à ce jour, la seule université à offrir ce programme. Il y a maintenant 25 ans, l’UQTR était choisie parmi tout le Québec pour former la nouvelle génération de sage-femme. Afin de célébrer ce quart de siècle en septembre passé, le département s’est réuni. Les membres ont désiré souligner l’engagement sérieux dont Josée Lafrance fait preuve depuis ces 25 dernières années.

Le futur du programme

En raison du nombre limité de sages-femmes en maison de naissance durant les stages, seulement 25 sages-femmes pouvaient faire leur entrée au programme. Afin de satisfaire le besoin de la population, le ministère a écouté les demandes. Il y a deux ans, celui-ci a donné des subventions pour réviser le cursus, afin d’être en mesure de former plus rapidement un plus grand nombre de sages-femmes. Cela permet ainsi plus de préceptrices disponibles en stage de centre hospitalier.

Une étudiante offrant des soins à une femme enceinte. Crédit : Gracieuseté du département sage-femme.

D’ici 5 ans, on voudrait augmenter à 50 étudiantes par année

Caroline Paquet

La fierté du programme

Le programme de baccalauréat en pratiques sages-femmes est fier d’être non seulement la seule université à offrir le programme, mais il est aussi fier d’avoir, parmi ses employés, les meilleurs professeurs les plus compétents. Le département se félicite d’avoir persévéré, malgré les embuches au fil des années, comme le fait de devoir « construire » la profession, en même temps de construire la formation. Celui-ci est aussi très honoré d’avoir toujours formé, tout au long des 25 ans, des sages-femmes compétentes et sécuritaires.

Le Zone Campus remercie chaleureusement les personnes qui ont permis la rédaction de ce reportage. Plus précisément, la directrice de département, Caroline Paquet, et la pionnière du mouvement, Josée Lafrance. Bon 25e anniversaire au programme !

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