
Le dimanche 21 septembre, à l’occasion de la Journée internationale pour la paix, le Comité de Solidarité de Trois-Rivières a organisé une grande marche au parc Champlain. Dans un contexte mondial marqué par les violences et les guerres, les participants ont réclamé des actions concrètes pour la paix. Témoignages, œuvres collectives et kiosques militants ont enrichi la mobilisation.
L’art au service de la solidarité internationale
À 13 h 30, le parc Champlain s’animait déjà autour de plusieurs kiosques militants et artistiques, en amont de la grande marche pour la paix organisée par le Comité de Solidarité de Trois-Rivières. Parmi eux, le regroupement militant « Y’a toujours bin des osties de limites » proposait les participants à apporter leurs propres vêtements pour y imprimer des visuels engagés en lien avec la Journée internationale pour la paix.
Le but était deux fois plus grand: éveiller les consciences par l’art tout en récoltant des fonds pour appuyer les initiatives de solidarité internationale, en particulier envers les peuples palestinien, haïtien, burkinabè, ukrainien et d’autres touchés par des conflits. L’événement proposait des autocollants, des patchs et des impressions sur vêtements en contrepartie de dons volontaires.
D’après l’activiste Rose Boucher, l’objectif de l’initiative était également de démontrer que s’engager est à la portée de tous, « Participer à des événements comme ça ne demande pas grand-chose », a-t-elle mis en évidence. L’événement a été marqué par une atmosphère créative et revendicatrice, agrémentée de plusieurs kiosques d’informations, d’une œuvre collective dédiée à la paix et de divers témoignages.
Paroles pour la paix
Peu avant 14 h, une porte-parole du Comité de Solidarité de Trois-Rivières a pris la parole devant les participants rassemblés au parc Champlain. Dans un message chargé d’émotion, elle a souligné la dureté de l’année écoulée sur le plan des droits humains, marquée par des conflits et des atteintes à la dignité dans plusieurs régions du monde. « Nous, on est là », a-t-elle dit en rappelant l’importance de profiter de nos droits fondamentaux tels que la liberté d’expression, le droit de manifester et de se rassembler.

Elle a également tenu à remercier les gens d’avoir répondu à l’appel, soulignant que cette mobilisation permettait de soutenir des actions concrètes. Les dons recueillis au fil de la journée, notamment par les kiosques militants sur place étaient destinés à l’organisme Alternatives, qui œuvre pour le maintien de l’éducation des enfants à Gaza malgré les conditions catastrophiques provoquées par le génocide en cours. Parmi les autres initiatives présentes, l’organisme Soleil des orphelins proposait du parrainage pour des enfants. En signe de sagesse, des coquelicots blancs portant le symbole de la paix étaient distribués aux participants.
Départ de la marche
La marche a ensuite débuté en grand pour 14h, dans les rues du centre-ville de Trois-Rivières. Lors de la marche, un jeune Ukrainien de 21 ans défile aux côtés de son père, brandissant fièrement le drapeau de son pays. Il confie, « Je ne sais même pas si ma mère et ma sœur sont encore en vie. » Sa présence incarne une solidarité profonde face à l’horreur de la guerre.
Cette marche avait pour reflet les principes fondamentaux du CS3R, qui s’engage à défendre la justice sociale, la paix et la solidarité internationale. Elle visait à rassembler les citoyens autour de ces valeurs pour une prise de conscience et un engagement collectif pour un monde plus juste et solidaire.