Visages de la recherche : Amélie Alexandra Bergeron, sciences de l’environnement

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Le Zone Campus s’est entretenu avec Amélie Alexandra Bergeron, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement. Crédit: Gracieuseté

Amélie Alexandra Bergeron complète sa première année à la maîtrise en sciences environnementales à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Originaire de la Rive-Sud de Montréal, la jeune femme qualifie son parcours de «très étrange».

En effet, Amélie Alexandra a étudié dans neuf programmes d’études différents avant de réaliser qu’elle désirait s’orienter vers le domaine de l’environnement; ayant entre autres touché aux arts plastiques, au théâtre, aux loisirs et aux soins infirmiers, c’est après avoir suivi un cours de cartographie au cégep qu’elle décide de s’inscrire au baccalauréat en géographie environnementale en 2016.

Son projet de maîtrise s’inscrivant dans le Pôle d’expertise multidisciplinaire en gestion durable du littoral du lac Saint-Pierre, Amélie Alexandra a été approchée vers la fin de ses études de premier cycle par M. Christophe Kinnard, professeur au Département des sciences de l’environnement, pour savoir si elle était intéressée à entreprendre des études de deuxième cycle. Bien qu’initialement hésitante, elle finit par accepter sous les encouragements de son équipe professorale.

Un projet d’envergure

Sous la direction de M. Christophe Kinnard et de M. Alexandre Roy (codirection), le projet d’Amélie Alexandra vise à évaluer l’impact de l’intensité des inondations sur la productivité agricole sur l’ensemble du Lac Saint-Pierre. Elle mentionne toutefois que son sujet de recherche lui avait été proposé à l’avance considérant que c’est un projet qui implique plusieurs universités ainsi qu’une grande quantité d’étudiantEs.

Le Pôle d’expertise multidisciplinaire en gestion durable du littoral du lac Saint-Pierre est un projet qui implique trois ministères ainsi que des étudiantEs de trois universités québécoises.

Mis en place en 2018, le Pôle d’expertise multidisciplinaire en gestion durable du littoral du lac Saint-Pierre est une initiative du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) qui vise à proposer une stratégie d’intervention pour mettre en place «une agriculture durable, adaptée et respectueuse de l’écosystème du lac Saint-Pierre». Les universités impliquées auprès du Pôle sont l’Université Laval, l’Université McGill ainsi que l’UQTR.

Une passion pour la recherche

Amélie Alexandra explique que M. Kinnard et M. Roy, professeurs qui l’accompagnent dans sa recherche, lui offrent un encadrement qui l’encourage et l’aide à avancer. Étant présentement à l’étape de la revue littéraire, c’est-à-dire une étape qui consiste à chercher de la documentation axée sur la situation actuelle, l’étudiante est encore en train de développer sa question de recherche. Toutefois, une chose semble être certaine: bien qu’elle ne se voit pas continuer au doctorat, elle se voit œuvrer dans le milieu de la recherche.

«Je suis une passionnée de l’école et du travail, donc pour moi [la maîtrise],  c’est vraiment un beau défi.»

-Amélie Alexandra Bergeron

Ayant commencé à rassembler des images satellitaires, elle pourra par la suite faire grâce à celles-ci une évaluation de la végétation de la production agricole avec l’indice de végétation par différence normalisée (Normalized Difference Vegetation Index); cet indice aide, entre autres choses, à comprendre la façon dont la végétation se développe sur le territoire ainsi que de connaître son état de santé. Pour ce faire, Amélie Alexandra utilise la télédétection, une méthode qui permet d’obtenir des images d’un territoire à l’aide d’images satellitaires et de drones.

Le littoral du lac Saint-Pierre, qui serait selon ses dires «un site unique et très important pour toute la région», est un lieu où les inondations sont fréquentes en raison des crues printanières. À ce sujet, elle souligne qu’avec les changements climatiques, «la hausse des niveaux de l’eau pourrait être un facteur additionnel sur les problématiques des inondations récurrentes de la plaine inondable.»

Amélie Alexandra avoue être fascinée par tout ce que cela implique: «ça touche une composante importante, soit l’agriculture, avec le phénomène récurrent que sont les inondations. Ces deux facteurs-là ont une dynamique encore très peu comprise et qui demande beaucoup d’informations pour pouvoir la comprendre. C’est comme un casse-tête qu’il faut comprendre et découvrir en même temps.»

Une histoire de persévérance

Amélie Alexandra Bergeron se distingue grâce à sa persévérance et sa curiosité hors-norme. Crédit: Gracieuseté

Celle qui a obtenu une bourse du Réseau d’inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ) pour financer son projet avance qu’elle bénéficie d’un très grand soutien de la part du corps professoral et de ses proches, soutien qui l’aide à persévérer. Très consciencieuse et curieuse, Amélie Alexandra essaie de voir l’ensemble du projet plutôt que ses composantes afin de toujours conserver ses objectifs en ligne de mire. Ayant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité en plus d’être dyslexique et dysorthographique, il est certain qu’Amélie Alexandra a su faire preuve d’énormément de détermination pour se rendre là où elle est aujourd’hui. Son amour sincère pour l’école ainsi que sa passion pour tout ce qu’elle entreprend l’ont aidé à franchir les portes de l’université, chose qu’elle n’aurait jadis pas cru possible.

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