C’est le 2 décembre prochain qu’aura lieu l’Assemblée de ratification de l’ASTRE UQTR. En effet, c’est à ce moment que l’Association Syndicale des Travailleuses Étudiants et des Travailleurs Étudiants de l’UQTR présentera à ses membres l’entente de principe avec l’employeur. Fruit d’une année de négociation, la nouvelle convention collective sera la troisième dans l’histoire du syndicat.
Zone Campus a profité de l’occasion pour aller à la rencontre de la présidente par intérim Jessica Minoarisaoa et Marika Paquette, employée permanente de l’ASTRE, afin de découvrir l’ABC de ce syndicat trop peu connu de la communauté étudiante.
Étant donné que la nouvelle entente n’a pas encore été approuvée par les membres, il est donc impossible de révéler ici les détails des négociations.
Pour ceux et celles qui l’ignorent, l‘ASTRE est le syndicat qui défend les intérêts des travailleurs et travailleuses-étudiants, soit les assistants.tes de recherches, les salariés.es étudiants.es à l’emploi du Centre sportif de l’UQTR, sans oublier les travailleurs.euses non spécialisés.es comme les surveillants.es d’examen régulier, les participants.es aux portes ouvertes, ou à une activité organisée par autrui, les surveillants.es du terrain de soccer, les employés.es à la Galerie d’art 3R, les aides pour la clinique de vaccination mobile, les patients.es simulés pour des examens pratiques dans différents départements, surveillants.es COVID-19, etc.
Leur nombre de membres varie entre 400 et 800 selon les périodes.
« Il y a beaucoup de va-et-vient étant donné que beaucoup de membres sont contractuels», précise Mme Paquette.
Pour être membre, il faut avoir obtenu un contrat dans la dernière année et être étudiant de l’UQTR évidemment.
«Les travailleurs et travailleuses-étudiants étaient les seuls à l’UQTR qui n’étaient pas syndiqués»
Marika Paquette
Une question d’équité
«Les travailleurs et travailleuses-étudiants étaient les seuls à l’UQTR qui n’étaient pas syndiqués», nous rappelle Marika Paquette pour expliquer les raisons de la formation du syndicat en 2012. Elle parle également du besoin d’encadrer les pratiques d’embauches et des offres contractuelles, étant donné la disparité des besoins au sein de l’UQTR.
«Le but est de stabiliser les conditions de convention en convention et de s’assurer d’avoir le meilleur compromis entre les membres et l’employeur», de préciser Marika Paquette.
Au travers des deux premières conventions collectives, l’ASTRE a réussi à obtenir des gains au plan salarial et à propos des congés parentaux. Les travailleurs et travailleuses-étudiants de l’UQTR se sont ainsi vus garantir des conditions de travail comparables à celles offertes ailleurs dans le réseau universitaire québécois.
La mission au jour le jour
«Au quotidien l’ASTRE s’occupe des intérêts de ses membres en cas de problématiques sur les lieux de travail (…) Plusieurs étapes (discussions, griefs et arbitrage) sont utilisées pour défendre un membre. Les rencontres avec l’employeur nous permettent également de discuter de ces problématiques» explique Marika Paquette.
L’ASTRE n’attends pas que ses membres l’interpellent pour accomplir sa mission.
«Nous vérifions les enjeux et les réalités de nos membres afin de leur fournir les outils nécessaires pour leur emploi. Nous effectuons régulièrement des vérifications concernant les contrats de travail» ajoute Marika Paquette.
«L’ASTRE s’occupe des intérêts de ses membres en cas de problématiques sur les lieux de travail»
Marika paquette
Affiliation avec l’AFPC
L’ASTRE est affilié avec l’Alliance de la Fonction Publique du Canada, l’un des plus importants syndicats au pays. Leurs membres ne se limitent donc pas qu’aux sociétés de la couronne, mais aussi aux universités.
D’ailleurs, un représentant de l’AFPC accompagne l’ASTRE à la table des négociations. Mme Paquette ajoute qu’ils s’impliquent également dans les relations de travail au quotidien, en cas de questionnements.
Une présidence vacante
Le conseil exécutif de l’ASTRE comporte 5 sièges (Présidence, V-P aux relations de travail (Jessica Minoarisoa), V-P aux communications (Mélanie Médard) secrétaire (Abdou Aziz Niakh) et trésorière (Maggie Lévesque).
Le poste de président.e demeure vacant pour le moment. L’ancienne présidente n’a pas renouvelé son mandat. La présidente par intérim Jessica Minoarisaoa mentionne que le poste semble effrayer certaines personnes, devant la difficulté de recueillir des candidatures.
Précisons que le président a la responsabilité de diriger le conseil exécutif en plus d’être le principal représentant du syndicat.
Une assemblée extraordinaire aura donc lieu au début de la session d’hiver, afin de tenter de faire élire un ou une nouvelle présidente.
«Actuellement, sur 4 exécutants, 3 sont des femmes»
Marika paquette
Un conseil diversifié
En entrevue, Marika Paquette mentionne qu’avant 2019, le conseil était presque exclusivement masculin, mais qu’aujourd’hui la tendance s’est inversée.
«Actuellement, sur 4 exécutants, 3 sont des femmes. Donc, à majorité féminine depuis 2019. Avant l’assemblée générale du 25 octobre, il y avait 4 femmes sur le comité exécutif».
Les différents vice-présidents sont issus d’une multitude programmes comme Lettres, Ressources Humaines et Administration. Pour présenter sa candidature, un membre du syndicat doit avoir obtenu un contrat dans l’année et bien sûr être étudiant à l’UQTR.