
L’arrivée des réseaux sociaux a eu une influence flagrante sur nos vies. De YouTube à Tik Tok, en passant par les reels d’Instagram et les lives de Facebook, on retrouve des influenceurs qui nous présentent autant leurs trouvailles que des codes ou des liens promotionnels vers des articles de mode. En un clic, on peut succomber à l’engouement pour un produit: les réseaux sociaux nous pousse à surconsommer.
Tout le monde subit l’impact des réseaux sociaux, que l’on soit devant l’écran ou derrière la caméra. Créateur de contenu, influenceur ou spectateur, chaque utilisateur des réseaux sociaux contribue à influencer notre consommation de biens. Mais alors, comment cela fonctionne-t-il ?
La rapidité des tendances
Comme évoqué dans la chronique À la découverte du cycle des tendances, les réseaux sociaux alimentent les tendances éphémères telles que les Fad et les Craz. En un clic seulement, une tendance à forte portée mais de courte durée peut être lancée. Et stimulés par l’engouement et l’enthousiasme d’une esthétique ou d’un produit populaire, adopter la tendance devient rapidement un must have. D’où vient ce phénomène ? Bien souvent, cela résulte d’une exposition constante à une tendance sur les réseaux. Les internautes, créateurs ou non, partagent photos, vidéos et commentaires de la tendance, qui devient alors virale.
Les marques profitent souvent de ces opportunités pour mettre de l’avant leurs produits associés à cette tendance, notamment par des publicités ou des promotions alléchantes. Tout pour tomber dans le piège !
Cette (sur)exposition amène une pression sociale, la peur de ne pas être à la mode et celle de manquer quelque choses si nous ne l’avons pas. Cette exposition constante permet à la tendance d’atteindre tant son apogée qu’elle apporte également son déclin. Après juste quelques semaines, ladite tendance n’en est déjà plus une. Or, les consommateurs, eux, ont déjà flanché et consommé la tendance.
Les vidéos de Haul et Unboxing
Un phénomène est devenu assez populaire sur les réseaux sociaux : les vidéos haul (butin) et unboxing (déballage). Ces vidéos consistent à dévoiler des achats ou à déballer des colis reçus pour ensuite en faire le commentaire et l’essayage. À travers l’écran, le créateur de contenu (ou influenceur) nous transmet son enthousiasme et sa joie de nous montrer ses nouvelles acquisitions.
Le résultat ? En tant que spectateur, ce type de contenu stimule notre dopamine, et donne l’impression de vivre soi-même le haul ou le unboxing. À notre tour, on voudrait imiter ces personnes, et donc dépenser. Un autre problème que soulèvent ces vidéos est la banalisation d’un consumérisme mécanique et compulsif : on va vouloir acheter une vingtaine d’articles et ce, plusieurs fois par mois, dans le seul but d’ouvrir les paquets. Cette consommation excessive devient alors « normale » voire même souhaitable. Cependant, ce comportement nous entraine vers une surconsommation excessive et de produits pas toujours nécessaires.
Répéter ses tenues

Les réseaux sociaux génèrent également une nouvelle peur chez les consommateurs: la peur de répéter ses vêtements et ses tenues. Cette idée est directement reliée aux pratiques numériques et à la publication constante d’images de soi-même sur les réseaux sociaux. Les influenceurs partagent rarement une même tenue plusieurs fois. Cela s’explique d’une part par soucis de conserver l’intérêt de leur communauté, mais aussi d’autre part, par des ententes de partenariats et de commandites. Ceci dit, nous ne sommes pas tou.te.s des influenceurs ! Nous pouvons aimer créer des publications, comme sur Instagram, et il est très probable que les personnes de votre entourage ne remarquent pas que votre chandail est identique à l’une ou l’autre de vos publications. Si vous essayez de bâtir votre propre communauté, utilisez-le à votre avantage, en parlant de vos valeurs et des risques et conséquences liées à la surconsommation.
Le magasinage en ligne

Magasiner en ligne comporte ses avantages et ses inconvénients. S’il est certes agréable de pouvoir acheter sans efforts ni contraintes physiques qu’importe l’heure du jour ou de la nuit, cette facilité d’accès peut avoir de réelles incidences négatives sur nos habitudes d’achat, notamment par des achats impulsifs, et compulsifs.
En ce sens, les sites utilisent des algorithmes et des cookies pour nous suggérer des produits en fonction de nos préférences et de notre historique d’achats. Les articles qui nous sont présentés ont donc nécessairement plus de chances de nous attirer. On les ajoute au panier sans y réfléchir, on accumule divers articles, jusqu’à ce qu’une promotion éclair nous pousse à tout acheter.
Diminuer notre consommation
Prendre conscience de l’influence des réseaux sociaux sur nos habitudes d’achat est le premier pas vers une consommation plus saine. Pour vous aider à prendre le contrôle de votre consommation, il existe (toujours sur les réseaux sociaux) les défis sans achats (no buy), qui consistent en une durée définie (une semaine, un mois etc.) durant laquelle seuls les achats essentiels sont permis. Commencez par un objectif réaliste, puis augmentez au besoin. Vous vous rendrez peut-être compte que d’acheter les nouveautés en matière d’habillement n’est pas si nécessaire. À long terme, réduire sa consommation a non seulement un impact environnemental, mais aussi sur vos finances personnelles. De plus, cela vous aidera à développer un style unique et à votre image !
C’est déjà la fin de cette chronique, j’espère qu’elle vous aura éclairé sur l’influence qu’ont les réseaux sociaux sur notre façon de consommer. À bientôt!