Au pouvoir, citoyens! : 10 dates importantes à savoir dans l’histoire de Trois-Rivières – partie 1

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Il est toujours fascinant de constater à quel point nous connaissons à peine, la plupart du temps, la ville qui nous accueille pour continuer nos études. Voici la première partie d’un panorama historique sur la chronologie trifluvienne.

7 octobre 1535 : Jacques Cartier, qui a pris possession un an auparavant à Gaspé du territoire qu’il nomme «Canada» au nom du roi de France, François 1er, plante une seconde croix ornée du blason du Roi sur l’Île Saint-Quentin, tout juste après avoir jeté l’ancre de l’Émerillon à l’embouchure du St-Maurice, lors de son deuxième voyage en Nouvelle-France. Aujourd’hui, une croix de fer symbolise celle plantée par Cartier sur une pointe qui s’avançait dans le fleuve Saint-Laurent, emportée depuis par les flots, inaugurée le 30 mai 1984 dans le cadre du 350e de la ville.

4 juillet 1634 : Fondation et colonisation de ce qui deviendra Trois-Rivières par un certain Laviolette avec le Père Jacques Buteux à l’embouchure de la rivière St-Maurice. La première chapelle permanente est alors ouverte dans la résidence des Jésuites. Beaucoup d’historiens supposent que Laviolette serait un surnom, son vrai nom serait Théodore Bochart Duplessis, réputé bras droit de Samuel de Champlain, fondateur de Québec en 1608 qui meurt d’ailleurs l’année suivante, en 1635, à 68 ans.

Juin 1636 : La fête de la Saint-Jean-Baptiste, d’inspiration gauloise, est célébrée depuis les premiers jours d’existence de la ville selon la Relation des Jésuites avec un grand feu et des réjouissances.

Entre 1665 et 1668 : Installation de cours judiciaires par Jean Talon, reconnu comme le premier «vrai» intendant de la Nouvelle-France, à Montréal, Québec et Trois-Rivières, tout juste avant son autre projet : la venue de mille «filles du Roy», jeunes orphelines recrutées dans les couvents afin de se marier et d’inciter les hommes à fonder une famille, contribuant ainsi au développement de la jeune colonie.

1738 : Le trifluvien Pierre Gaultier de Varennes, Sieur de La Vérendrye, fils du gouverneur de Trois-Rivières, explore l’Ouest du Canada. Deux de ses fils, François et Louis-Joseph, seront les premiers français à découvrir et à décrire les rocheuses en 1757!

8 juin 1776 : Une bataille est engagée à Trois-Rivières contre les troupes états-uniennes, des Bostonnais, qui furent finalement battus aux portes de la ville. Une plaque située au 983 boulevard des Forges, en face du cimetière Saint-Louis commémore l’événement.

1792 : Trois-Rivières devient le siège d’un district judiciaire. Les premières élections au Bas-Canada ont lieu entre le 11 et le 27 juin et les femmes ont le droit de vote, à condition d’être propriétaire d’une terre. La première séance du parlement du Bas-Canada s’ouvre le 17 décembre 1792. Même si 95% de la population est française, seulement trente-quatre sur cinquante députés sont de langue française.

1812 à 1814 : Les États-Unis déclarent la guerre à l’Angleterre et envahissent le Canada pour une seconde fois, à partir de Detroit, pour s’en prendre aux intérêts britanniques. Mais comme en 1775-76, les envahisseurs perdront leur insurrection, notamment à la bataille de Châteauguay le 26 octobre 1813, où 3000 états-uniens sont repoussés par 300 soldats du régiment canadien-français, «Les Voltigeurs».

Juin 1817 : Ludger Duvernay [1799-1852], jeune journaliste et avocat de Montréal de 18 ans, fonde sa propre imprimerie puis le journal La Gazette de Trois-Rivières, premier journal du Bas-Canada hors de Montréal et de Québec. Duvernay, futur grand député, écrivain, imprimeur, proclamera en 1834 la fête du solstice d’été fête nationale des Canadiens d’expression française avec la devise Rendre le peuple meilleur et sera également la même année le fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste qui va instaurer le 24 juin comme la fête des Canadiens français, puis les emblèmes du castor et de l’érable comme des symboles nationaux du Canada français.

3 décembre 1837 : Amédée Papineau, un membre fondateur et influent des Fils de la liberté et rejeton du célèbre tribun et chef du Parti Patriote, quitte Saint-Denis pour le «District des Trois-Rivières» afin de fuir aux États-Unis. Dans son journal, il raconte qu’il passera une nuit dans un hôtel trifluvien le 4 ou le 5 décembre 1837 avant de se rendre à Saint-Grégoire sous le pseudonyme de Joseph Parent puis à Sheldon, Melbourne et enfin Lenoxville.

D’ailleurs, dans la région trifluvienne, des Patriotes ont été emprisonnés dès 1838 : Jean-Baptiste Proulx, député de Nicolet, Joseph-Ovide Rousseau, médecin, Jean-Baptiste Hébert, député de la Rive Sud, Philippe-Napoléon, Édouard-Étienne Pacaud, le lieutenant Alexis Bareil dit Lajoie, les commis Amable-Honoré Badeau et Pierre-Benjamin Badeau, Célestin Houde, cultivateur de Trois-Rivières, Édouard Barnard, député et avocat de Trois-Rivières et le célèbre Joseph-Guillaume Barthe, poète de la Rive-Nord et étudiant en droit, emprisonné du 2 janvier au 3 avril 1839 pour avoir écrit son poème sur «les douze martyrs» faisant référence aux douze Patriotes pendus par les Britanniques.

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1 commentaire

  1. Bonjour M. Veilleux,

    mon nom est Antoine Bareil, j’ai lu sur votre blogue que mon ancêtre Alexis Bareil dit Lajoie aurait été emprisonné dans la région trifluvienne après la suspension de la constitution du 27 mars 1838. Je suis très intéressé à en savoir davantage! Savez-vous si c’était à la vieille prison de Trois-Rivières, à quelle date et pour combien de temps? Merci pour ce bel article.

    Antoine Bareil

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