Tim Burton est de retour sur les grands écrans avec une suite dans l’univers de Beetlejuice et de sa bien-aimée Lydia Deetz.
Comme dans le temps, ou presque
Le film débute plusieurs années après la fin du premier. Lydia est mère d’une fille adolescente et anime sa propre émission en tant que médium. Cependant, elle reste tourmentée par son passé et la crainte de revoir Beetlejuice. Un événement tragique, la mort de son père Charles Deetz, l’oblige avec sa famille à retourner à la fameuse maison hantée. Les craintes de Lydia se réaliseront et elle tentera le tout pour le tout pour protéger sa famille des morts et même des vivants…
Les amateurs du premier film en auront pour leur argent. Burton a complètement conservé l’énergie du long-métrage de 1988. Nous retrouvons Michael Keaton, Winona Ryder et Catherine O’Hara de la première distribution qui reprennent respectivement leur rôle. De nouveaux visages comme celui d’Astrid Deetz interprété par Jenna Ortega (qui n’en est pas à son premier projet avec Tim Burton), Wolf Jackson (Willem Dafoe) et Jeremy Frazier (Arthur Conti) apportent de nouvelles dimensions à l’histoire.
En 36 ans, la technologie des effets spéciaux a énormément évolué. Certains peuvent craindre cette évolution. L’univers de Beetlejuice étant très absurde, le public ne recherche pas les effets réalistes, mais plutôt le comique et l’envie de rire. Ce fut un soulagement pour les gens de constater que Burton est resté fidèle à son imagination et non à la technologie. Durant tout le film, les cascades, la magie et les effets ne sont pas réalistes. Il est très simple de comprendre comment les scènes ont été tournées. Pourtant, ce n’est pas dérangeant. Au contraire, si celles-ci avaient été réalistes, on aurait perdu l’essence même du premier film.
Est-ce un incontournable?
Oui et non. Pour les grands amateurs, soit de Burton ou de Beetlejuice, oui. La nostalgie et le sourire seront présents tout au long du visionnement. Par contre, il ne faut pas s’attendre à un copier-coller du film de 1988. Ce deuxième long-métrage nous offre une suite et non un remake. Évidemment, il y a une multitude de références cachées un peu partout que les plus grands adeptes seront en mesure de repérer, mais celles-ci ne font pas une réelle différence dans l’histoire.
Le film se concentre sur trois femmes : Lydia, Astrid et Delia. Il est intéressant de voir comment chacune d’elles ont leur propre vie et leurs propres problèmes tout en restant interreliées malgré elles. Par contre, on peut rapidement avoir l’impression que ces trois sous-histoires essaient de compenser le fait de ne pas avoir trouvé une seule bonne idée à développer. Cela survient surtout quand nous voyons l’intrigue se développer seulement à la moitié du film. Cet aspect pourrait freiner certaines personnes à réellement apprécier cette suite.
Autant pour les nouveaux que ceux qui sont déjà initiés à Beetlejuice, ce film, ou du moins cet univers, reste un classique pour se mettre dans l’ambiance de l’Halloween.
Beetlejuice Beetlejuice est au cinéma depuis le 6 septembre dernier.