Jadis nommée capitale culturelle du Canada, Trois-Rivières se taille une place de choix quand vient le temps de célébrer les arts visuels. Biennales et festivals se succèdent depuis des décennies, attirant visiteurs et touristes. Les nombreuses manifestions artistiques auront permis la rencontre entre Sébastien Goyette-Cournoyer et Isabelle Clermont, co-fondateurs du premier Festival d’art performatif de Trois-Rivières.
Se déroulant le temps d’une fin de semaine, les deux soirées du 16 et 17 septembre derniers ont accueilli des artistes de la région ainsi que de la métropole québécoise. Dans la cour arrière d’un quadruplex de la rue Bureau, une centaine de curieux et d’initiés se sont côtoyés. Côté jardin, l’ambiance est festive depuis plusieurs années. Les locataires se partagent une grande cour vivante, surnommée le Chic camping Bureau, un lieu convivial où l’esprit de communauté rassemble des convives lors d’événements en tout genre.
De café en verre et de verre en café, le germe muri se présente plutôt comme un festival indépendant.
Tous deux artistes de la performance, Isabelle Clermont et Sébastien Goyette-Cournoyer se fréquentent d’abord dans certains événements artistiques, et ensuite comme collègues et amis. C’est d’ailleurs l’an dernier, autour d’un café de l’amitié, que les deux créateurs voient germer l’idée d’une soirée performance dans le cadre du Off-festival de poésie. De café en verre et de verre en café, le germe muri se présente plutôt comme un festival indépendant.
Dans la cour arrière d’un quadruplex de la rue Bureau, une centaine de curieux et d’initiés se sont côtoyés.
Les deux comparses organisent avec aisance le festival, les réponses positives des invités les enchantent. La complicité administrative les amène inévitablement à se commettre en duo. Leur toute première collaboration artistique se fait tout aussi naturellement, tous deux ayant déjà des connivences dans leurs démarches individuelles. Bien que la performance mette nécessairement la présence et le corps de l’artiste en évidence, certains privilégient le ludisme et la théâtralité.
Les organisateurs cherchent plutôt à mettre en avant le risque associé au contraste entre la douce vulnérabilité de leur corps et la difficulté physique qui s’étend jusqu’à la douleur symbolique, sans pour autant glisser dans la mutilation. L’excellent bilan, tant pour la présence du public que pour la participation des collaborateurs, fait en sorte que Sébastien Goyette-Cournoyer et Isabelle Clermont préparent déjà la deuxième édition du festival.