
Après tant d’attente, le film L’amour au présent, mettant en vedette Andrew Garfield et Florence Pugh, rend hommage aux hauts et bas du quotidien.
Un long-métrage poignant
Dans la trentaine, Almut (Pugh) et Tobias (Garfield) se rencontrent lors de circonstances infortunes. Pourtant, cet événement dictera le reste de leur vie. De fil en aiguille, l’amour gagne leur cœur et ils commencent un nouveau départ à deux qui leur amènera autant bonheur que tristesse. Ils feront face aux épreuves et à la beauté que la vie peut offrir.
Les fans de films romantiques en auront pour leur argent. Cela faisait un long moment que l’industrie du cinéma ne nous avait pas donné une aussi bonne romance. Elle n’est, en aucun cas, invraisemblable. Chaque image, développement des personnages ou encore action sont teintés d’un réalisme touchant. C’est la grande force du film: il est facile de s’y identifier. Il n’y a pas de grandes déclarations d’amour ou encore un miracle digne d’Hollywood. Nous regardons deux adultes, ayant déjà des cicatrices passées, se choisir en embrassant l’autre dans ses forces et faiblesses.
Un montage bien cuisiné
Il est intéressant de voir la chronologie du film. Bien qu’il se nomme L’amour au présent, nous avons droit à une temporalité différente. La première moitié offre des allers-retours entre le passé et le présent. La seconde se déroule au présent, faisant honneur au nom du film. Le montage reflète l’entrelacement de deux vies, de deux humains, qui décident de bâtir un avenir commun dès qu’ils se croisent.
Un autre aspect fascinant de ce long-métrage est le nombre de personnages secondaires. Il n’y en a presque pas. Certains arrivent à divers moments en tant que père, ami ou employé, mais leur temps d’écran se limite à l’essentiel. Ce choix peut paraître risqué. Ne pas ajouter de personnages secondaires majeurs, donc de secondes trames narratives significatives, peut rapidement ennuyer le public par le manque de stimulation. Cependant, pour ce film, ajouter d’autres trames aurait dénaturé le sens premier de l’œuvre. En effet, le travail minutieux derrière cette unique ligne directrice nous donne l’impression de vivre notre propre histoire. Ce choix permet aussi d’approfondir les événements vécus par les protagonistes et de fournir une œuvre qui offre autant les moments grandioses de la vie que les petites victoires ou défaites du quotidien.
Une performance monumentale
Ce que Pugh et Garfield ont offert se classe dans les grandes performances. S’ils n’avaient pas déjà prouvé leur talent, il est maintenant indéniable. Pugh a su capturer l’essence d’un puissant besoin de vivre, de laisser sa marque. Rapidement mise face à la mort, elle incarne l’esprit de la bravoure et de la résilience.
Garfield, de son côté, propose une belle version de la vulnérabilité chez l’homme et du dévouement. Il livre avec justesse la réalité que peut éprouver le partenaire d’une personne souffrante. Ensemble, ils donnent une performance époustouflante. Cela prend une énorme confiance mutuelle et un profond travail intérieur pour présenter ce type de vulnérabilité à l’écran. Ils symbolisent la communication et la compréhension nécessaires aux relations humaines.
L’amour au présent offre sourires, pleurs, rires et, surtout, une véritable œuvre mimétique de la vie durant 104 minutes, depuis le 18 octobre au cinéma. Pour aller le voir en salle, vous pouvez consulter l’horaire du cinéma Le Tapis Rouge, juste ici.