L’histoire vue d’ailleurs: Jacinthe de Montigny et la conquête du Canada

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Jacinthe de Montigny, à quelques jours de son départ pour Paris. Crédit Photo : Caroline Bodin
Jacinthe de Montigny, à quelques jours de son départ pour Paris. Crédit Photo : Caroline Bodin

Au moment de l’entrevue, ce n’est plus que l’affaire de quelques jours avant que Jacinthe de Montigny ne s’envole vers sa nouvelle conquête: la France. En effet, la candidate au doctorat en études québécoises (volet histoire) prépare sa thèse sur la perception du Canada dans l’opinion publique anglaise et française dans la première moitié du XVIIIe siècle. L’objectif? Apporter un éclairage neuf sur la conquête de la Nouvelle-France. Pour cela, la chercheure part effectuer un stage à l’université Paris IV-Sorbonne, sous la tutelle du professeur Laurent Turcot de l’UQTR et la cotutelle de son homologue français, le professeur François-Joseph Ruggiu.

Une Trifluvienne passionnée d’histoire

Influencée par son goût pour l’histoire, Jacinthe effectue sa scolarité au Collège Laflèche de Trois-Rivières, puis décide de suivre le baccalauréat en histoire dispensé à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle enchaîne avec la maîtrise en études québécoises en histoire: «Il y a un beau réseau, le département est dynamique, et il y a une proximité appréciable avec les professeurs», déclare-t-elle. C’est aussi par curiosité et par volonté de perfectionnement que l’étudiante décide de poursuivre ses études au troisième cycle d’études. Jugeant que son sujet de maîtrise pouvait être davantage approfondi, elle envoie sa demande pour le doctorat: «J’ai sauté dans le vide!» confie-t-elle avec le sourire. Passionnée d’histoire, elle a su la propager autour d’elle grâce à ses fonctions en tant qu’adjointe aux coordinations pour un musée et en tant que chargée de cours.

«Il faut apprendre à travailler avec soi-même, être organisé et désorganisé à la fois.» ― Jacinthe de montigny

Une candidate au doctorat à l’international

Après avoir participé cet été à des conférences dispensées à Hong Kong et Sydney, l’étudiante au doctorat se prépare à vivre une année en France à l’université Paris IV. Ainsi, elle pourra jouir pleinement des archives de la bibliothèque de la Sorbonne, et de celles de la Bibliothèque Nationale de France. Ravie, elle explique que «s’il y a bien un plaisir pour un historien, c’est d’enfiler des gants blancs et de pouvoir toucher des documents vieux de 300 ans! » Elle souligne que c’est d’autant plus appréciable de se confronter à de la documentation papier, alors que les documents sont majoritairement numérisés. De cette expatriation, elle espère travailler davantage sa réflexion dans son travail universitaire, mais aussi profiter d’un regard extérieur et pouvoir «prendre [sa] place en tant que chercheure».

Du cœur au travail

Les études supérieures peuvent apporter leur dose de stress, et celui-ci n’a pas épargné Jacinthe. En tant qu’étudiante, elle explique qu’il faut voir les études supérieures «comme un grand défi: il faut apprendre à travailler avec soi-même, être organisé et désorganisé à la fois.». Aujourd’hui, elle raconte être positivement «dépassée» par tout ce qui se passe dans sa vie. Elle espère notamment défendre sa thèse d’ici l’été 2019.  Et si elle hésite encore quant à la direction pour son avenir professionnel, Jacinthe ne perd pas de vue son objectif: partager sa passion, et surtout, ne pas hésiter à foncer dans la vie!

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