L’opération militaire Flèche du Nord, a été déclenchée par Israël le lundi 23 septembre 2024 au Liban contre l’organisation terroriste Hezbollah. Cette offensive est pour l’heure dans la phase aérienne et a pour but de permettre le retour des habitants du nord d’Israël chez eux.
Vers un conflit total?
Les relations entre Israël et le Hezbollah ont toujours été marquées par des conflits sporadiques, surtout depuis la dernière guerre du Liban de 2006 qui s’était soldée par la résolution 1701 des Nations Unies. Les tensions se sont intensifiées à nouveau depuis le 8 octobre 2023, au lendemain des avec les affrontements à la frontière et les échanges de frappes.
Israël a mis l’accent sur la détection et la destruction des infrastructures du Hezbollah, tandis que ce dernier a renforcé ses capacités militaires, y compris ses tunnels et ses missiles. Cela augmente le risque d’une escalade et représente une menace imminente directe pour les populations israéliennes.
En effet, Tsahal, depuis le début de cette attaque, a ciblé plus de 1300 cibles terroristes, des missiles de longues portées, des roquettes extrêmement létales avec des ogives de plus de 1000 kilogramme d’explosif, des roquettes de taille moyenne avec une portée de 1200 kilomètre et surtout des drones armés comme le TIAD 107. De plus, cette stratégie de l’armée israélienne montre à suffisance, que nous allons vers un conflit total dans la mesure ou l’armée israélienne frappe les capacités de munitions stratégiques du Hezbollah. Elle montre également comme déclarait le contre-amiral et porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari : «une capacité de planification et de réalisation de très haut niveau de Tsahal» face à une organisation terroriste redoutable soutenu par l’Iran et bien organisé.
En outre, la population libanaise et israélienne a des opinions divergentes sur le conflit. L’opération militaire en cours entraînera des répercussions sur toute la région, en ce sens qu’elle obligera des entités étatiques à prendre part au conflit en fonction des positionnements idéologiques et géopolitiques de celle-ci.
Les risques d’escalade
Une escalade peut mener à un conflit à grande échelle, mais il existe également des voies diplomatiques qui pourraient réduire les tensions. Les acteurs locaux et internationaux devront travailler ensemble pour éviter une guerre ouverte. Les actions israéliennes, pour neutraliser les tunnels et les rampes de lancement des missiles du Hezbollah, peuvent provoquer des réponses militaires directes de la part du groupe, entraînant un cycle de représailles et une généralisation du conflit.
Le Hezbollah possède un arsenal conséquent de missiles et de drones. Une escalade pourrait conduire à des attaques ciblant des zones civiles en Israël, ce qui provoquerait des ripostes disproportionnées. L’implication d’acteurs comme l’Iran, qui soutient le Hezbollah, pourrait élargir le conflit. Une réponse iranienne à une attaque israélienne pourrait entraîner d’autres pays, comme la Syrie, l’Union Européenne et les États-Unis dans le conflit.
Des malentendus ou des erreurs d’interprétation lors d’incidents militaires peuvent rapidement dégénérer en conflits à grande échelle. La position des États-Unis et de l’Union européenne joue un rôle crucial. Leur soutien à Israël et leurs efforts pour la stabilité peuvent influencer la dynamique du conflit.
Au demeurant, bien que des voies diplomatiques existent pour réduire les tensions, les facteurs militaires, politiques et régionaux combinés augmentent significativement le risque d’une escalade dans le conflit.