Lundi le 17 octobre, 20h, à la Chasse-galerie, s’est tenu le premier match de la saison régulière de la LUITR (ligue d’improvisation de l’UQTR). Pour l’occasion, l’équipe des Bleus a affronté l’équipe des Rouges devant près de 40 spectateurs et spectatrices enthousiastes. Cette joute s’est soldée par une victoire pour l’équipe menée par Louis-Étienne Bellavance avec la marque de 7 contre 5 pour l’équipe dirigée par Félix-Antoine Aubé-Lechasseur.
Composition des équipes
L’arbitrage de ce match était assuré par Jocelyn Garneau. Une nouvelle tête pour beaucoup parmi le public. Son style d’arbitrage enflammé et son intransigeance en ce qui concerne les pénalités en aura fait rire plusieurs. L’animation, quant à elle, était assurée par Sophie Béland (capitaine des Oranges) et Antoine Coutu-Doucet (Oranges également). La technique, pour sa part, relevait de Gabriel Lecompte pour l’éclairage et Victor Pellerin pour la sonorisation.
Pour ce match, l’équipe des Bleus était composée de Félix-Antoine Aubé-Lechasseur (Capitaine), Matthieu Valet, Frédérique Hogue et Mélodie Fontaine. L’équipe des Rouges était constituée de Louis-Étienne Bellavance (Capitaine), Léa Pilote, Maxime Gélinas et Marc-André Marion-Flamand.
Thérapie de couple et vertige
La toute première improvisation de la saison régulière avait pour thème « face à face ». Elle était de nature comparée. Les Bleus y mirent en scène un thérapeute conseillant un couple en difficulté. Celui-ci recommandait aux partenaires de chanter des chansons d’enfance, afin de régresser à ce stade primaire. Cela devait permettre une discussion authentique et honnête. Effectivement, cette méthode avait pour but de régler des problème conjugaux, mais le thérapeute allait même jusqu’à proposer sa méthode à l’UQTR pour y régler tous les problèmes possibles du monde universitaire trifluvien.
Tout pour du poisson en canne
La quatrième joute improvisée avait pour thème « braver les hauteur ». Les Rouges y mirent en scène un personnage devant à tout prix manger une canne de sardines après avoir regardé un bon match de lutte. Cette scène était dirigée par le joueur Maxime Gélinas que nous connaissons bien pour son humour absurde, ses personnages rustres, mais attachants et son style de jeu punché.
Malheureusement pour celui qui raffolait des petits poisson en conserves, tout ceux et celles qui tentaient de l’aider se tuaient (littéralement) de devoir se hisser à l’étagère du haut. Un dénommé Ghislain (Bellavance) se noya même dans le lavabo en tombant. Mais la priorité n’allait pas aux défunts, mais bien au désir des sardines.
« Oh non! Ghislain t’es tombé dans le lavabo! Qui va me donner mes sardines!? »
Maxime Gélinas (Rouges)
La vieille à la chaloupe
Un autre affrontement, « la vieille à la chaloupe », vit les joueurs devoir choisir entre une carte thème « à la manière d’un film d’horreur américain » ou « à la manière d’une légende québécoise traditionnelle. »
Les Rouges nous présentèrent un jeune groupe d’amis en bord de lac. Une chaloupe y était hanté par la grand-mère de la joueuse Pilote. Une voix, celle de la grand-mère maléfique, les incitait à aller de plus en plus profondément sur le lac. Le spectre alla jusqu’à forcer l’un des comparses à se suicider et à empreindre sa petite fille de pulsions meurtrières. Il va sans dire que cette équipe choisit de nous présenter un film d’horreur à l’américaine. Mention spéciale à Léa Pilote pour le ton de voix convaincant, rappelant sans mal aucun un doublage de film états-unien.
Démonius Tremblay
Les Bleus, pour leur part, présentèrent une légende québécoise. Le capitaine de l’équipe y faisait la narration au micro. L’histoire y présentait un couple traversant à chaloupe le lac St-Jean, le tout à une époque indéterminée. Un fantôme issue d’une jeune femme morte les poussait à leur perte. Pourtant, selon un machiavélique subterfuge, elle les guidait vers Alma à l’aide de « la la ».
Mais plus la discorde voulait séparer le couple, plus ce démon (nommé Démonius Tremblay), voyait sa force grandir…
Aucune pénalité ne fut décernée par l’arbitre pour ces scènes. Tout de même, il rappela aux deux équipes le fonctionnement d’une chaloupe standard, science nautique qui semblait complètement leur échapper lors de leurs improvisations respectives.
La nuit de la poésie
L’improvisation la plus remarquable de ce match fut sans doute celle ayant pour carte thème « la nuit de la poésie ». Sans aucun thème, chaque improvisateur/trices y était invité à réciter un court poème de 30 secondes au micro. Il y avait de la drôlerie, du burlesque du cliché. Mais en cas d’absence de votre part, un peu comme pour le 27 mars 1970, il fallait y être! Disons simplement que la foule fut libérale avec les claquements de doigts.
Les étoiles du match
L’étoile des Rouges fut décernée à la joueuse Léa Pilote; celle des Bleus à Melodie Fontaine; finalement, l’étoile de l’arbitre fut offerte à Maxime Gélinas.
Rappelons que la LUITR sera absente des planches le lundi 24 octobre à l’occasion de la semaine de travaux et de lecture (ou semaine de relâche pour les mécréants). Le prochain spectacle se tiendra donc le 31 octobre prochain, pour un spécial assurément inspiré de l’Halloween.