Plusieurs personnes se sont retrouvées mardi 17 janvier devant la Place de l’Hôtel de ville de Trois-Rivières à l’appel des collectifs de protection de l’environnement, Terre précieuse et Mères au front, pour dire une fois de plus leur non au projet d’extension du parc industriel au carrefour 40-55 dans les limites des zones humides. Invités spéciaux : des enfants et la chaise des générations.

Mobilisation intergénérationnelle
C’est un symbole. Ils ont bravé le froid hivernal comme pour dire que rien ne pourra les arrêter dans leur combat pour la préservation de l’environnement, notamment des milieux humides menacés par le projet d’extension du parc industriel au carrefour 40-50.
« Conservons nos milieux humides », « Nos milieux humides ne sont pas à vendre ». Tels sont les messages parmi tant d’autres que l’on pouvait lire sur les calicots et les pancartes portés par les manifestants.
Devant la Place de l’hôtel de ville de Trois-Rivières, les manifestants intergénérationnels étaient venus rappeler à la ville, dont le conseil devait se réunir le même jour, leur opposition à l’extension du parc industriel au carrefour 40-55.
Si les autorités locales ne semblent pas jusqu’à présent lâcher du lest pour ce projet dont elles caressent le caractère économique profitable à la ville et à ces habitants, les manifestants, eux, ne veulent pas l’entendre de leurs oreilles.
« Nous souhaitons que toutes les décisions, peu importe le niveau, passent d’abord au crible des contraintes environnementales. On ne veut plus de l’aide économique au développement à outrance, on veut que l’environnement soit considéré dans les décisions et à tous les niveaux », a précisé Mme Annie Provencher, porte-parole de Mères au front.
Les enfants et la chaise de génération
Pour les manifestants, il est clair que la destruction des milieux humides ne favorisera pas un meilleur environnement pour les générations présentes, et surtout futures, que représentent les enfants.
« Avec la chaise, l’objectif était de faire participer les enfants dans la vie démocratique, leur donner une voix », a encore expliqué la porte-parole des Mères au front. Cette chaise, symbole de la voix des enfants à la cause environnementale, devrait être remise prochainement au maire de la ville de Trois-Rivières, a-t-elle ajouté, évoquant des raisons organisationnelles.
Comme Terre nourricière et Mères au front, beaucoup d’autres organisations, qui militent pour la préservation de l’environnement, fustigent cette attitude de la ville et disent ne pas comprendre la défense de ce projet au moment où le monde entier se mobilise derrière la cause environnementale.
« Nous avons plusieurs fois proposé à la ville de trouver un autre endroit dans la région de la Maurice, en dehors de Trois-Rivières, pour implanter ce projet. Cela pourrait aider aussi au développement de la région », a expliqué Aubin-Protz Emanuel, membre d’« Obligation Climat Trois-Rivières » joint par téléphone quelques heures avant le début de la manifestation.
Mais dans ce bras de fer qui dure déjà depuis quelques années, les autorités municipales ne manquent pas d’arguments. Elles avancent l’idée de développement économique de la ville par la création des entreprises essentiellement vertes. Pour elle, il n’y a pas d’autres endroits disponibles pour développer ce projet. Ce que réfutent les collectifs de protection de l’environnement.
Selon Le Nouvelliste, « la résolution du conseiller Dany Carpentier proposant une consultation populaire sur le projet d’extension du parc industriel au carrefour 40-50, a été adopté le même mardi soir. »
