Le livre d’Ariane Gélinas « Quelques battements d’ailes avant la nuit » est le premier livre québécois que je lis depuis mon arrivée au Québec. Ayant l’habitude de lire des livres de fantaisie américains, j’avais un peu d’appréhension avant de débuter l’histoire qui est bien loin de ce que je lis habituellement. Malgré mes doutes, j’ai quand même passer un bon moment sans pour autant être complètement transportée par l’histoire.
Le livre débute avec l’emménagement de Séverine Proulx, une jeune québécoise ayant voyagé d’endroits en endroits, dans la ville de Fermont, une petite ville minière du Québec. Bien décidée à trouver une certaine stabilité, Séverine répond à un autre emploi à la bibliothèque de la ville et se sent prête à se construire une nouvelle vie. Mais c’est sans compter sur une série de disparitions qui frappe la ville et dont le responsable court toujours.
Tous ces évènements suscitent la curiosité de Séverine surtout lorsqu’elle commence à avoir des visions lugubres.
Des personnages mystérieux
Dans son ouvrage, Ariane Gélinas nous propose une protagoniste qui a la particularité d’avoir du vitiligo. Ce détail peut-être insignifiant pour beaucoup, mais pour moi, ce fut la première fois que je lisais une histoire où le personnage féminin a cette maladie. Aussi, durant tout le livre, nous apprenons à connaître Séverine, car l’histoire est raconté de son point de vue. Nous découvrons son passé ainsi que les difficultés qu’elle a rencontré durant sa vie.
Mais en dehors d’elle, les autres personnages ne sont pas beaucoup développés. Que ce soit Alban, le voisin et amant vers le milieu du livre de Séverine ou Palmyre, sa collègue à la bibliothèque; nous ne savons pas grand chose sur leur passé si ce n’est que quelques morceaux. Seul Tshenu, le vieil homme accompagnant Séverine dans ses randonnés, est plus développé. Ce manque d’informations a contribué à ce que je ne m’attache pas vraiment aux personnages.
Une intrigue qui tient la route
Le livre ne compte que 239 pages, il n’y a donc pas de lenteur. Dès les premières pages, nous plongeons dans l’histoire. Séverine vient d’emménager dans sa nouvelle ville et prend le temps de se familiariser avec les lieux. Elle nous apprend un peu plus sur l’ambiance générale de la ville avec la mort de Maïté Duval qui était l’ancienne locataire du nouvel appartement de notre protagoniste.
« Une femme à la peau de frimas échouée dans une crevasse, noyée dans un flot de sanie. Effondrée, à l’agonie sur le sable, ses mains, cloison de chair pour retenir les intestins qui serpentent hors de son ventre. «
extrait du chapitre deux ( page 31)
Au fil des pages, nous en apprenons davantage sur la ville de Fermont ainsi que sur le mystère entourant les morts de Maïté Duval, puis d’une deuxième femme.
Toutefois, la fin du livre ne m’a pas totalement satisfaite, car plusieurs de mes questions n’ont pas trouvé de réponses. Aussi, je n’ai pas compris les évènements à la fin de l’histoire qui m’ont paru un peu trop rapides.
Néanmoins, je conseillerais ce livre à ceux qui voudraient se plonger dans la littérature québécoise. L’histoire n’est pas ennuyeuse et les descriptions des lieux de randonnées sont plutôt réussies.