Par Marie-Andrée Gauthier, chroniqueuse
Je vous le concède, je débute l’année 2012 en force avec un tel titre, mais ce n’est pas de ma faute! Simplement que durant les vacances des Fêtes, j’ai eu quelques temps libres pour mettre à jour mon corpus de littérature féministe… et puis je suis tombée littéralement par hasard sur des textes qui convergeaient tous vers la même idée principale : éliminer les hommes. Je vous jure que je n’ai pas fait exprès…
Bien entendu, j’ai été surprise par de telles thèses! Je me suis de prime abord dit qu’elles ne représentaient pas réellement des propositions réalistes, menant à la construction d’un monde égalitaire. Puis, après réflexion, pourquoi pas? Peut-être que c’est un peu extrémiste, mais bon. Et je suis bien gentille, altruiste et humble, car j’ai décidé de partager avec vous les protagonistes que j’ai découvertes.
Lesbos
Île grecque où naquit Sappho, poétesse de l’Antiquité. La ville la plus connue de Lesbos est Skala Eressos, ville native de Sappho. Cette dernière écrivait une langoureuse poésie où l’on devinait facilement les femmes s’adonnant à au moins l’un des sept péchés capitaux. L’on sait qu’elle agissait à titre de représentante officielle et qu’elle avait plusieurs disciples, fidèles… Un petit goût de revenez-y, faut croire! Certains et certaines disent qu’à une certaine période les femmes auraient trouvé refuge sur cette île puisque les Grecs voulaient bâtir leur monde idéal. Vous vous êtes faits avoir, messieurs! Car selon les légendes, ces femmes étaient loin de s’ennuyer! Dorénavant un des lieux touristiques les plus prisés par les lesbiennes du monde entier. Il paraît que c’est bien beau la Grèce… il faudrait bien que j’aille y jeter un coup d’œil!
Les Amazones
Peuple de guerrières de la mythologie grecque, les Amazones tuaient leurs enfants mâles ou les rendaient aveugles ou boiteux pour ensuite les utiliser comme serviteurs. En les attaquant de la sorte, les Amazones croyaient empêcher toute violence masculine ou abus de pouvoir que les hommes auraient pu véhiculer. Question de reproduire leur troupe, elles acceptaient de s’accoupler une fois l’an. Les Amazones sont également reconnues pour se couper le sein droit afin de leur permettre de s’adonner librement à la pratique du tir à l’arc. Les Grecs avaient horreur de cette société matriarcale qui était en train de s’instaurer. Êtes-vous en mesure d’imaginer une meute d’Amazones partant au combat? Moi oui!
Valérie Solanas
Andy Warhol, vous connaissez? Et la femme qui essaya de le tuer? Par un beau jour, Valérie Solanas en a eu ras-le-bol d’essuyer le mépris de l’artiste à l’égard de ses textes; elle prit un flingue et tenta de l’atteindre à trois reprises. Warhol conserva pour le reste de sa vie les séquelles de cette attaque. Mais revenons à l’instigatrice de ce geste, disons osé ou plutôt politique au final. Il s’avéra que Valérie Solanas ait agi ainsi pour en finir avec l’artiste qui, avoua-t-elle, avait transformé sa vie, la façon de voir le monde…
Je suis tombée littéralement par hasard sur des textes qui convergeaient tous vers la même idée principale : éliminer les hommes. Je vous jure que je n’ai pas fait exprès…
Mais si on pousse plus l’analyse de son geste, il s’avère être à teneur féministe. Hé oui! Rien de moins : flinguer Andy Warhol, un homme qui révélait la surconsommation américaine aux moyens de procédés artistiques novateurs, pour dénoncer sa popularité d’artiste mâle qui critiquait un système patriarcal. Une franche contradiction aux yeux de la jeune auteure.
Mais cet évènement qui fit connaître finalement son travail d’écrivaine n’était qu’une mince caractéristique de son féminisme. Avec son manifeste, Scum Manifesto, Valérie Solanas fut une féministe radicale qui fait maintenant partie des figures de proue en littérature. Son pamphlet est un symbole violent en réaction à la violence faite par les hommes, qu’elle qualifie de crasse et de racaille. Un texte qui se révolte, qui propose l’élimination du gène dominant et la castration du mâle. Provocateur, excessif, outrageux? Peut-être. Pas. En tous les cas, certainement pas pour l’auteure qui avoue s’être fait violer par son père, avoir entretenu de mauvais rapports avec son beau-père et finalement avoir été élevée par un grand-père violent et alcoolique.
«Vivre dans cette société, c’est au mieux y mourir d’ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu’à renverser le gouvernement, en finir avec l’argent, instaurer l’automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin.»
La découverte de Valérie Solanas semble franchement correspondre aux féministes radicales. Ces femmes qui luttent corps et âmes contre le patriarcat et le sexisme afin de vaincre l’ostracisme sexuel et qui refusent tout pouvoir ou plaisir aux hommes. Et, automatiquement, je fais le pont vers les lesbiennes politiques. Ces femmes qui ont choisi comme priorité sociale et politique le bien-être des femmes. Un radicalisme qui indique évidemment une préférence sexuelle, mais aussi un choix politique. Une prise de conscience qui se reflète quotidiennement, un mode de vie, quoi, qui vise à prendre conscience de soi en tant que femme et de la solidarité qu’il peut y avoir entre femmes. Logiquement, une lesbienne politique affirme qu’il est impossible de coucher avec son oppresseur et de tenir une réunion le lendemain avec lui et d’avoir à se battre avec lui pour ses droits.
Finalement, je ne me suis vraiment pas ennuyée durant les dernières semaines! Et je ne vous ai même pas encore touché mot de la célèbre essayiste queer Monique Wittig qui affirmait que les lesbiennes ne sont pas des femmes…
Bonjour,Marie-Andrée.
Votre article est merveilleux ,même s’il a déjà huit ans .
J’y trouve tout ce que j’aime entendre sur les hommes par la plume d’une femme courageuse .
Certes, je suis un homme ………………eunuque avec un tout petit pénis .
Je suis étonné de voir le nombre de femmes et pas seulement des lesbiennes qui voudraient que les délinquants sexuels soient castrés
physiquement .Il y a même des femmes qui voudraient tout couper bien a ras .Après tout c’est ce que l’on faisait autrefois aux esclaves domestiques pour qu’ils soient plus présentables devant les femmes de la maison.Au début,ça devait drôlement les choquer ,mais avec le temps vas tout s’en vat .
Pour moi, la castration, n’est pas du tout une punition dégradante .
Elle est tellement pratique et sans effet secondaire que le système l’a même interdit par une loi ,pour que ceux qui en ont besoin soient obligés d’acheter leurs médicaments qui, dit ‘on, sont toxiques .
Je trouve parfaitement honorable de se les faire enlever .
Dans un société qui a sali et culpabilise cette pratique ancestrale ,vous ne trouverez pas un homme qui ira le coeur joyeux se faire couper ses testicules pour ne plus déranger les femmes par ses conduites impudiques .
Comme ça,le déviant sexuel pourra continuer a enrichir le système par la chasse aux agresseurs sexuels ?
Le type qui se balade tout nu devant les femmes le pénis bien raide ,se masturbant ;l’éjaculation passé, se sent souvent pris de honte pour avoir indigné une femme indifférente a sa beauté .
La crainte pour la « justice « ,ne tardera pas a venir ternir son bonheur intense mais éphémère .
Lorsque l’on est exhibitionniste a vie, pourquoi, garder une virilité inutile qui risque même de vous conduire en prison ?
Valérie Solanas avait bien compris qu’il y a trop d’hommes qui ne méritent pas de porter des testicules .Ce sont ces soumis qui n’osent pas s’affirmer harmonieusement face aux femmes .
N’allez pas croire que je suis un original .Les hommes castrés plus ou moins intégralement se comptent par millions de par le monde . 😉
Dans la société il y a beaucoup d’hommes soumis qui aspirent plus ou moins consciemment a recevoir la castration .
Je vous adresse toute ma sympathie .
Bye.
Bonjour.
Je trouve qu’il y a quelques choses a creuser avec le culte de Cybèle .Les prêtres s’y émasculaient pour entrer au service de ce culte féminin ?
Il y avait aussi des hommes de la foule qui lors des fêtes se mettaient tout nu et se castraient en publique .
Etait-ce pour expier quelques comportements impudiques a l’égard des femmes ?
Etait-ce pour entériner leur vie de célibataire en renonçant a leur vie sexuelle ?
J’avais lu des ouvrages dans un passé lointain qui parlait du sexe dans les sociétés anciennes .
C’était violent comme Valérie Solanas .
Amicalement.