Service aux étudiants: Entretien avec Martin Lambert, conseiller aux activités étudiantes

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Martin Lambert est «l’homme invisible» derrière les événements organisés par les étudiants sur le campus universitaire. Photo: M. Labrousse
Martin Lambert est «l’homme invisible» derrière les événements organisés par les étudiants sur le campus universitaire. Photo: M. Labrousse

L’entrevue réalisée avec M. Lambert m’a permis de mieux comprendre l’importance d’une personne-ressource dans le bon déroulement des activités étudiantes.

Zone Campus: Quel est votre rôle au sein de l’UQTR?

Martin Lambert: Je suis conseiller à la vie étudiante. Mon rôle principal est d’encadrer les étudiants à l’intérieur des activités qu’ils organisent sur le campus. Souvent, je connais les tenants et aboutissants de l’événement: qui il faut aller voir, à qui il faut parler, comment les gens vont interagir avec l’événement… Je lance la procédure, je parle aux personnes concernées, mais ensuite, c’est aux étudiants de discuter avec l’association ou les personnes à l’interne pour organiser l’événement. Je m’arrange pour les guider et je m’assure qu’ils vont dans la bonne direction. Puis, je peux intervenir s’ils rencontrent des embûches.

Zone Campus: Est-ce que cela représente beaucoup de responsabilités?

Martin Lambert: Oui, je suis toujours placé entre l’institution, l’université, les associations et les étudiants. Quand les étudiants organisent un événement sur le campus, je dois m’assurer qu’ils respectent les normes de l’université. Il ne faut mettre en danger ni les étudiants, ni l’image de l’université, ni les associations qui continueront d’organiser des événements par la suite. L’étudiant ne doit pas oublier qu’il organise son événement au sein de l’UQTR, avec une association de l’UQTR. Parfois, les étudiants ont tendance à penser que c’est anonyme, qu’ils peuvent se décharger de leurs responsabilités sur l’association, surtout dans un contexte euphorique.

Zone Campus: Y a-t-il souvent des difficultés?

Martin Lambert: Ça arrive régulièrement. Lorsqu’il y a des problèmes, ils viennent rarement des comités organisateurs, mais plutôt des participants. On arrive la plupart du temps à retrouver les responsables, mais les conséquences rejaillissent sur l’association. C’est souvent le principal obstacle qu’on rencontre. Mon rôle consiste également à rappeler aux étudiants leurs responsabilités. Ça fonctionne dans l’ensemble, mais ça demande un travail continuel avec les associations et beaucoup de sensibilisation. La plupart du temps, on s’efforce de se baser sur la confiance.

«J’encadre les étudiants lorsqu’ils organisent un événement.» -Martin Lamber

Zone Campus: L’équilibre est-il difficile à trouver?

Martin Lambert: En fait, c’est un déséquilibre perpétuel. D’ailleurs, le schéma est souvent le même, surtout pour les événements récurrents. Chaque année, c’est le même événement qui est organisé, mais par une nouvelle génération d’étudiants qui s’impliquent pour la première fois au niveau universitaire. Je ne peux pas les pénaliser si l’événement a connu des débordements l’année précédente. Ce que je peux faire, c’est m’assurer que les problèmes rencontrés auparavant ne se reproduisent plus, en corrigeant la tendance. Alors, même si l’équilibre peut se perdre une année, on essaie de le rétablir l’année suivante.

Zone Campus: Cela vous arrive-t-il de vous heurter à des limites?

Martin Lambert: Je dirais que ça se passe bien dans 90% des cas. Le reste du temps, on est capables de gérer pour que l’événement suivant se passe bien. Par contre, là où ça peut vraiment poser problème, c’est lorsqu’il y a des méfaits majeurs. On ne peut pas vérifier qu’un étudiant prend sa voiture en état d’ébriété. Et en cas d’agression, on ne peut rien savoir tant qu’il n’y a aucune plainte déposée, même si on a des doutes.

Zone Campus: Y a-t-il des moyens de faire de la prévention, de sensibiliser les étudiants?

Martin Lambert: C’est un point qui est encore en évolution. Quand je rencontre les associations, j’essaie de mettre l’accent sur la notion de responsabilité. Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été lancées, mais finalement, le nombre de personnes informées reste très limité par rapport au nombre d’étudiants de l’université. On essaie de travailler là-dessus, avec les autres universités et avec l’AGE UQTR, mais c’est un travail de longue haleine. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte, dont la situation personnelle des étudiants.

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