Stages en enseignement: Qu’en est-il de la rémunération?

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Le 7 février dernier, le Zone Campus publiait un article concernant le sujet de la rémunération des doctorants.es en psychologie effectuant leur stage dans le milieu public, communautaire et parapublic.

Après des mois de négociations et le boycottage des internats lors de la session d’automne 2016, les étudiants des cycles supérieurs en psychologie ont été en mesure d’obtenir certaines concessions de la part du gouvernement du Québec. Les négociations ont permis aux doctorants.es d’obtenir une compensation financière de 25 000$ lors de leur internat, et ce, à partir de septembre 2017. Cependant, dans la lignée de cette avancée dans le dossier de la rémunération des stages en milieu académique, le journal Zone Campus s’est intéressé à la rémunération des stages dans d’autres domaines d’études.

Les stages en enseignement au Québec

L’exemple des doctorants.es en psychologie a permis à d’autres associations de porter leur cause devant le gouvernement. En date d’octobre 2017, les stages en enseignement, mais plus particulièrement le stage final des baccalauréats en enseignement au primaire, au préscolaire et au secondaire, n’est pour le moment pas rémunéré.

«Plusieurs étudiants et étudiantes dans le domaine de l’enseignement sont disposés à faire du remplacement scolaire et ce, de façon rémunérée. Alors pourquoi notre prise en charge complète de trois mois ne le serait pas aussi?» — Ann-Frédérique Morin.

La présidente de l’Association du baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement au primaire (BÉPEP), Ann-Frédérique Morin, affirme que les membres de cette association sont en faveur de la rémunération du stage final. Cependant, elle explique la lenteur des négociations: «Si ce dossier est aussi lent à être accepté, c’est qu’il demande au gouvernement et aux commissions scolaires de dégager beaucoup d’argent et de mettre en œuvre plusieurs règles. Si les stagiaires sont rémunérés lors de leurs stages, est-ce que les enseignants associés seraient moins payés, car leur classe serait prise en charge? Nous savons déjà qu’un certain montant est accordé aux enseignants associés qui reçoivent des stagiaires dans leur classe, en fonction de la longueur du stage».

Dans cette optique, le comité du BÉPEP, en collaboration avec l’AGE UQTR, a fait circuler l’an dernier une pétition visant à l’obtention d’une compensation financière pour les stages finals de tous les programmes en enseignement.

Par ailleurs, le Zone Campus s’est entretenu avec la présidente de l’Association des étudiants du baccalauréat en enseignement secondaire (BES), Jade Marcil. Selon elle, les étudiants.es doivent être solidaires entre eux afin de porter leur cause auprès du gouvernement. En ce sens, la position des membres de cette association est claire, puisqu’ils «se positionnent en faveur de la rémunération des stages universitaires obligatoires lorsque la charge de travail correspond à celle d’un professionnel diplômé, par exemple un internat en psychologie».

«Vu la grande rotation qu’il y a au poste de vice-présidence académique de l’AGE UQTR, le projet a été mis sur pause, mais tente d’être relancé avec une réunion en octobre». — Jade Marcil.

De plus, l’association du (BES) appuie le mouvement de la Campagne de revendication et d’actions interuniversitaires pour les étudiants et étudiantes d’éducation en stage (CRAIES), qui est pris en charge par la vice-présidence aux affaires académiques de premier cycle de l’AGE UQTR, et vise la rémunération des stages en enseignement. Par conséquent, Jade Marcil se voit confiante pour l’avenir: «Avec la victoire des étudiants en psychologie, le cas de la rémunération des stages est une bonne nouvelle pour nous. Et avec la fin des politiques d’austérité et les prochaines élections, le projet peut reprendre de la force! En fait, j’espère!»

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