Vernissage à la Galerie R3: Une alchimie absolument réussie

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Myriam Fauteux a une fois de plus présenté une œuvre sculpturale qui se démarque par sa qualité et son mystère. Photo: Marie-Christine Perras
Myriam Fauteux a une fois de plus présenté une œuvre sculpturale qui se démarque par sa qualité et son mystère. Photo: Marie-Christine Perras

Un partenariat de grande envergure a rassemblé des étudiants-chercheurs en biologie cellulaire, en psychologie et en arts. Désireux de sortir de leurs laboratoires et de faire connaître leurs recherches, des professeurs associés au Groupe de recherche en signalisation cellulaire (GRSC) et du Laboratoire LORICORPS ont fait appel à des artistes. KHEMEÏA est une formidable rencontre entre les arts et la science qui s’est tenue à la Galerie R3

Les étudiants en arts visuels ont répondu avec enthousiasme à l’offre de Marc Germain, professeur au département de biologie médicale. Andrée-Anne Cartier, étudiante en arts, a porté ce projet jusqu’au bout avec une rigoureuse passion.

Une quinzaine d’œuvres originales ont été créées avec l’objectif d’esthétiser un projet de recherche. Les artistes prenaient un premier contact avec les sujets de recherche, et sélectionnaient celui qui inspirait ou celui dont certains termes s’apparentaient à leur démarche. Un dialogue s’opérait ensuite entre les deux étudiants pour laisser couler les sources d’inspiration. Les artistes prenaient le chemin de l’atelier, alors que les chercheurs retournaient dans leurs laboratoires.

Une quinzaine d’œuvres originales ont été créées avec l’objectif d’esthétiser un projet de recherche.

Les œuvres à découvrir sont, pour la plupart, d’un calibre élevé. Les étudiants du département des arts se démarquent aisément et ont de quoi rendre fière la communauté universitaire.

Les médiums variés illustrent aussi l’éventail de qualifications, qui foisonne dans les locaux du pavillon Benjamin-Sulte. La sculpture, la vidéo, l’installation, la performance, l’estampe et la peinture font de cette exposition un ensemble complet, diversifié et pertinent.

L’œuvre de Sylvie Leblanc est exceptionnellement dans le ton de l’exposition qui allie l’art et la science. Photo: Marie-Christine Perras
L’œuvre de Sylvie Leblanc est exceptionnellement dans le ton de l’exposition qui allie l’art et la science. Photo: Marie-Christine Perras

Le travail du verre a majestueusement servi l’exposition qui se voulait un mariage esthétique entre sciences et arts. L’œuvre de Sylvie Leblanc est faite d’éclats de verre suspendus comme un lustre. La lumière qui traverse l’amas de verre produit une ombre, qui représente une boîte de Petri dans laquelle il est possible d’observer un virus. La recherche de Natacha Mérindol porte sur la protéine TRIM5alpha, qui pourrait apporter des nouvelles voies vers l’immunisation contre le virus du SIDA.

Le travail du verre a majestueusement servi l’exposition, qui se voulait un mariage esthétique entre sciences et arts.

La chargée de cours Guylaine Champoux propose une projection vidéo en douche sur un volume-écran blanc. Le spectateur se retrouve donc dans un positionnement en plongé. Cet angle de vue sélectionné par l’artiste a pour objectif de donner au spectateur une vision qui s’apparente le plus possible à celle de l’observateur dans un microscope. La valse des couleurs captées par un microscope photonique rappelle la vision infrarouge.

La recherche de Stéphanie Cloutier porte sur l’anorexie mentale chez les adolescentes. Elle a inspiré Lucas Blais Gamache pour la création de son estampe Contrôle. L’accumulation de mains qui en tiennent d’autres se focalise sur un centre triangulaire. Le perfectionnisme abusif de certaines adolescentes est traduit par cette forme qui symbolise la perfection. L’utilisation de la gravure au vernis mou donne à l’œuvre un aspect de dessin. Cette technique demande une grande précision et un excellent contrôle.

Le métissage de la sérigraphie et de l’acrylique dans l’œuvre de Geneviève Lafleur a réussi à représenter la recherche de Kiran Jagdish Todkar avec une douce simplicité. Les délicates taches de jaune, de gris et de noir font référence aux vésicules cellulaires. L’oubli, la mémoire, la communication et le transfert de l’information sont au cœur de Effacée.

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