
C’est le 1er février dernier qu’avait lieu le vernissage de l’étudiante française Gladys Sinsou au café-bar le Zénob. La pétillante artiste y présentait sa première exposition québécoise s’intitulant «Tête à tête» et ayant pour thème le visage.
Originaire de la France, Gladys Sinsou étudie à l’Université du Québec à Trois-Rivières depuis septembre dernier. Au Québec pour un an, la jeune femme est venue étudier l’art, cherchant à faire l’acquisition de nouvelles techniques et à parfaire son style. Utilisant comme médiums la sérigraphie, la gravure, la soudure et bien d’autres, elle est une artiste polyvalente travaillant de nombreux matériaux comme le bois, le verre, le papier, etc. C’est la diversité des matériaux et des techniques qui l’inspirent lors de ses créations.
Tête à tête
Son exposition au café-bar le Zénob présente les œuvres qu’elle a créées depuis son arrivée au Québec. Sous le nom Tête à tête, l’exposition est composée de différentes créations ayant toutes pour thème le visage. Le visage n’est pas une inspiration nouvelle pour la jeune artiste qui avoue avoir un intérêt pour le sujet depuis environ quatre ans. «Je fais des recherches sur le visage, je trouve que c’est quelque chose d’assez banal. C’est la première chose qu’on voit chez quelqu’un et qui nous interpelle, et finalement, c’est aussi la chose derrière laquelle se cachent le plus de sentiments», disait-elle avec passion en parlant du sujet de ses œuvres.

Une certaine inspiration cubiste se dégage de ses œuvres et ce n’est que depuis son arrivée au Québec que l’artiste a développé un intérêt pour ce style particulier. L’artiste s’intéresse beaucoup au travail de la ligne qu’elle décrit comme dégageant une certaine nervosité. Ces traits de nervosité se remarquent dans son travail, donnant à ses visages beaucoup de vie.
Les visages représentés dans son exposition sont profondément marquants, habités par une vie et un mouvement, et ce, malgré leur immobilité.
Par le visage, l’artiste a choisi un sujet vaste et pourtant d’une grande intimité. Chacun de ses visages a une expression particulière qui se démarque par son choix de s’éloigner d’un genre réaliste. Les visages représentés dans son exposition sont profondément marquants, habités par une vie et un mouvement, et ce, malgré leur immobilité. L’artiste joue beaucoup avec les matériaux et leurs effets: la chaleur du bois, la transparence du verre, la froideur du métal, etc., servant tous à représenter l’homme et son visage sous mille et une facettes.
L’art en France et au Québec
La pratique de l’art change d’un pays à l’autre. L’artiste Gladys Sinsou confie qu’une des grandes différences entre faire de l’art au Québec et faire de l’art en France est l’accessibilité aux ressources. «Ici, il y a un budget et d’autres matériaux qui sont conséquents. J’ai appris plus de techniques en un an ici qu’en trois ans en France», disait-il, visiblement heureuse de l’accès relativement aisé à l’art au Québec. L’artiste souligne aussi la présence de nombreux ateliers et d’artisans québécois, permettant d’apprendre diverses techniques avec des coûts réduits.
Le séjour de l’artiste française au Québec se terminera en mai prochain. Si son séjour au Québec lui a appris certaines choses, il aura aussi permis à de nombreux Québécois de découvrir son talent artistique d’une grande beauté.
L’exposition de Gladys Sinsou Tête à tête sera présentée au café-bar le Zénob jusqu’au 8 mars prochain.