Vil & Misérable : L’impossible devient réalité

0
Publicité
Daniel (Pier-Luc Funk) et Lucien Vil (Fabien Cloutier). Crédits : IMDb

Le 7 février dernier sortait au cinéma l’adaptation de la bande dessinée Vil & Misérable de Samuel Cantin. Un démon libraire peut-il cohabiter avec les humains, particulièrement avec un nouvel assistant?

Une histoire tirée par les cheveux… ou les cornes?

Lucien Vil (Fabien Cloutier) est un démon grincheux habitant sur la planète Terre depuis quelques siècles. Passionné par les livres, il travaille comme libraire chez Linguini, qui est à la fois une librairie et un concessionnaire automobile. Pour sauver la compagnie, il se voit obliger de transiger avec la mafia des livres. Or, il est plus horrifié à l’idée de devoir travailler avec le jeune Daniel (Pier-Luc Funk) son nouvel assistant. Tout au long de leur aventure, les deux protagonistes apprendront que les contraires s’attirent.

Tout d’abord, nous devons accepter que la réalité qui nous est présentée au grand écran n’a rien à voir avec celle que nous connaissons. Nous sommes dans une absurdité fantastique. Que ce soit sur le plan de leur environnement, des costumes ou des blagues, rien n’échappe au grotesque. Dès que ces barrières sont tombées, nous faisons connaissance avec un univers qui en charmera plus d’un. À travers la bougonnerie de Lucien, la naïveté de Daniel, l’enthousiasme de leur patronne Sylvie (Chantal Fontaine) ou encore la folie de Stefano Von Strudel (Alexis Martin), chaque personnage est attachant à sa manière. Ils nous font passer par une ribambelle d’émotions débutant par le rire pour finir avec le triomphe de l’amitié.

Le duo Cloutier-Funk est remarquable. Ils sont à la fois touchants et amusants. Ils reflètent comment l’amitié peut nous marquer et nous faire grandir. De plus, il faut souligner la performance de Chantal Fontaine. À la fois drôle, indépendant et insouciant, son personnage apporte de belles couleurs au film et un bon support aux personnages principaux.

Le premier long-métrage de Jean-François Leblanc

Pour un premier film, Leblanc peut être fier de son travail. Il n’est pas évident d’adapter une bande dessinée au grand écran puisque les lecteurs connaissent déjà l’univers en images. Pourtant, il réussit avec brio. Nous ne sommes pas dans de gros effets spéciaux pour représenter l’univers du démon. En se collant à l’univers absurde, le fait de voir que Fabien Cloutier porte un costume n’est pas choquant. La même chose s’applique pour l’histoire de son arrivée sur Terre. En la réalisant en dessin, il y a un beau clin d’œil à la bande dessinée tout en respectant l’univers du film.

Lucien Vil (Fabien Cloutier). Crédits : IMDb

Un univers littéraire

Il est impossible de ne pas aborder le nombre impressionnant de références dans ce film. Balzac, Hugo, Dumas, Baudelaire, Flaubert et j’en passe, sont mentionnés. Les littéraires avisés comprendront les références sur les livres et la vie de ses auteurs. Cette sphère culturelle n’est pas toujours mise de l’avant avec autant de légèreté, passion et intérêt. Le film donne donc envie de prendre un livre, qu’on soit littéraire ou pas.

Vil & Misérable est une comédie absurde québécoise qui plaira aux petits comme aux grands. Vous pouvez voir le film au Cinéma Fleur de Lys et consulter l’horaire de projection ici.

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici