
L’amphithéâtre Cogeco accueillait le samedi 7 septembre dernier le grand spectacle des 50 ans de présence de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Plusieurs artistes triés.es sur le volet par l’équipe organisatrice de l’UQTR s’y sont produits, offrant une performance de qualité au public qui s’était rassemblé en grand nombre pour l’occasion.
Les noces d’or se sont ouvertes sur un témoignage enregistré de Fred Pellerin, diffusé sur les écrans géants de l’amphithéâtre. Le célèbre conteur, diplômé en 1999 du programme d’études littéraires de l’UQTR, a raconté avec l’éloquence qui a bâti sa carrière quelques anecdotes sur sa scolarité, telles que ses incertitudes lors de sa première rentrée ou son premier spectacle à la Chasse-Galerie.
«L’objectif était de produire une célébration festive. En sortant d’ici, les gens seront fiers de leur université.»
– Jean-François Hinse, conseiller en communication de l’UQTR.
L’ensemble vocal de l’UQTR a enchaîné avec une interprétation saisissante du Hallelujah du défunt Leonard Cohen, les voix enchanteresses de la formation rendant plus que justice à la splendeur de cette pièce. C’est après leur départ de scène que se présente, en premier lieu de cette soirée, Guy Marchamps, lui aussi diplômé en études littéraires à l’UQTR, qui devait agir en tant qu’animateur, ponctuant le spectacle entre chaque numéro d’une introduction du prochain artiste à se produire devant l’assemblée.
M. Marchamps a rapidement donné les couleurs de la soirée. À l’image de la devise de l’université: «De la connaissance jusqu’au savoir», le spectacle était centré sur la thématique du savoir. Chaque prestation était accompagnée de la diffusion sur écran géant de vidéos relatant les 50 ans d’histoire de l’UQTR, pendant que les artistes rendaient hommage à cet établissement qu’ils avaient côtoyé de près ou de loin au cours de leur cheminement. Jean-François Hinse, conseiller en communication de l’UQTR, nous informe: «Les artistes se produisant ce soir ont été triés parmi les gens ayant travaillé, étudié ou côtoyé l’Université du Québec à Trois-Rivières». En effet, «L’objectif était de produire une célébration festive et non allocutive. En sortant d’ici, les gens seront fiers de leur université et de ses accomplissements ces 50 dernières années», ajoute-t-il encore.

Festive, cette célébration l’a certainement été. Après l’introduction de M. Marchamps comme animateur, Mme Odette Beaupré, directrice générale de l’Institut d’art vocal et d’accompagnements Voix Multiples de Trois-Rivières et qui a enseigné le chant à l’UQTR de 1995 à 2001, a présenté avec ses élèves une interprétation admirable de «L’amour est un oiseau rebelle» de l’opéra Carmen. La chorale, Gospel UQTR, a ensuite pris le relais et magnifiquement chanté «Oh, Happy Day».
Le groupe Trop Loin d’Irlande, Lucien Francoeur et la formation a capella trifluvienne «3, 4» ont également participé à réchauffer le public, frigorifié par la température peu clémente de ce samedi soir. À leur suite, Biz, de son vrai nom Sébastien Fréchette, chanteur du groupe Loco Locass, est monté sur scène. Diplômé en récréologie de l’UQTR, le chanteur a procédé à une allocution où il rendait hommage à l’université et aux enseignants.es qui l’ont guidé dans son cheminement avant de leur dédier un texte de son groupe intitulé «Les géants», dont il a fait une lecture à la fois solennelle et vivante. À sa suite, Breen Leboeuf a interprété «We are the champions» de Queen, avant de faire place à André Veilleux, qui, accompagné de l’équipe de Cheerleading de l’UQTR, a chanté «Je t’emmène au vent» de Louise Attaque, clôturant ainsi la première partie de ce spectacle.
L’assistance a été accueillie par une annonce de la Fondation UQTR et de sa nouvelle campagne de financement avec pour objectif d’atteindre 100 millions de dollars.
Après un entracte d’une vingtaine de minutes, l’assistance a été accueillie par une annonce de la Fondation UQTR et de sa nouvelle campagne de financement avec pour objectif d’atteindre 100 millions de dollars. Une campagne perpétuelle soutenue par de nombreux porte-paroles tel le docteur Richard Béliveau et Marie-Josée Roy, sculptrice et artiste peintre. Il s’en suivit d’une prestation de François Massicotte qui, armé de son épais coton ouaté, a brisé la glace, métaphorique, mais en la circonstance presque littérale, en remettant en question la pertinence de l’investissement que représente une salle de spectacle extérieure au Québec, avant de faire profiter la foule d’une heure de son art humoristique.
Le célèbre humoriste a ensuite cédé la place au quatuor a capella QW4RTZ, qui, loin de se contenter d’enchaîner l’une à la suite de l’autre les chansons de son répertoire, s’est plutôt lancé dans un spectacle à forte teneur humoristique, jouant du caractère des personnages qui se développaient autour de ses membres. À travers ce spectacle s’inséraient de manière naturelle les prestations musicales du quatuor, dont le vaste répertoire s’étendait de Gilles Vigneault à Bruno Mars.

C’est sur cette note que s’est conclu un spectacle d’une durée de quatre heures, près du double de la durée annoncée, ce que, malgré le froid, personne ne regrette vu le dévouement des artistes: «On est touchés de voir que les anciens de l’UQTR ont encore à cœur leur université», nous disait à ce propos Jean-François Hinse, «ces artistes ont des agendas très remplis, et nous sommes bien heureux qu’ils aient pris un peu de temps pour venir commémorer les 50 ans de l’UQTR avec nous.» Et combien le sommes-nous également !