À la lumière des projecteurs: L’héritage de l’écran, ces films qui nous ont marqué (Partie 2)

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À la lumière des projecteurs est une chronique sur le cinéma mêlant critique de films, analyse de courants et réflexions sur le 7ème art. Cette semaine, nous continuons de nous intéresser à ces films qui ont marqué notre enfance malgré eux. Crédits: Camille Ollier.

Avec un peu de délais, retrouvez enfin la suite des films qui ont marqué des générations d’enfants bien malgré eux. Disney étant loin d’être le seul à l’avoir fait, d’autres adaptations de contes ou d’histoires issues de folklores ont suscité bien des frissons chez les plus jeunes… ou moins jeunes.

Des traumas signés Disney ?

Extrait de la scène en question. Crédits: Blanche-Neige et les Sept nains (Disney, 1934).

Si les films d’animation du géant américain ont une place récurrente parmi les traumas d’enfance, Disney avait quelque peu annoncé la couleur dès son premier long métrage. Dans l’adaptation de 1934 du conte des frères Grimm, la belle-mère de Blanche-Neige, son sinistre forfait accompli, est poursuivie par les nains. Sur fond d’orage d’une grande violence, la course-poursuite mène la reine grimée en vieille femme (mais ne serait-ce pas sa vraie forme ?) sur une corniche surplombant la falaise. L’ultime tentative de se débarrasser de ses assaillants se conclut par sa propre chute, promesse de festin pour les rapaces attentifs.

S’il devait y avoir une typologie des scènes de peur ou de contextes cauchemardesques, les orages et autres tempêtes seraient assurément en première position

Conscience et mauvaises intentions

Le géant de l’animation américain n’est pas le seul cependant à peupler de mauvais rêves la tête des enfants. Inspiré du roman pour enfants italien Les Aventures de Pinocchio (Carlo Collodi, 1881), le pantin de bois a pris vie pour la première fois sous l’égide de Disney en 1940. Mais il a également eu son propre live-action (ou prise de vues réelles) en 1996. Cette version mal connue, réalisée par Steve Barron, a pourtant mis à l’affiche des acteurs tels que Jonathan Taylor Thomas (qui prête sa voix à Simba dans Le Roi Lion (1994)), Udo Kier, ou Rob Schneider (Maman, j’ai encore raté l’avion (1992)).

Les acteurs Rob Schneider et Bebe Neuwirth, respectivement en Grand Coquin (Renard) et Gédéon (Chat) dans la version de Pinocchio de Steve Barron. Crédits : Image extraite du film / Sens Critique.
Pinocchio en compagnie de Grand Coquin dans la version Disney de 1940. Crédits : Image extraite du film / Disney Fandom.

Loin de la jolie version édulcorée avec la Fée bleue exauceuse de souhaits, le film de Steve Barron montre un Pinocchio plus espiègle, une réalité plus dure et des adultes non seulement franchement bizarres et inquiétants, mais également mal intentionnés. Ajouté à la réalisation en live-action, ce film a de quoi faire peur même aux parents.

On retrouve également ces mauvaises intentions dans le film d’animation Coraline (Henry Selick, 2009), une enfant curieuse clairement délaissée par des parents trop occupés. Dès le départ, ce n’est pas vraiment réconfortant. Mais l’histoire prend un virage radical lorsque la jeune fille découvre une sorte de réalité miroir dans laquelle elle trouve d’autres parents. Leur apparente chaleur humaine cache en réalité des intentions bien malsaines (on pense ici non-exhaustivement à l’enlèvement d’enfant, séquestration, mensonges, tromperies, et à terme sûrement pire) qui ne transparaissent au premier regard que par leurs yeux littéralement en boutons de couture.

Les animés japonais

Dans la catégorie des parents transformés, on retrouvera aussi, voire même en première place, Le voyage de Chihiro (Hayao Miyazaki, 2001). Comme c’est le cas dans la plupart de ses oeuvres, ce film d’animation du célèbre et prolifique réalisateur japonais suit l’aventure d’une jeune fille d’une dizaine d’années. Dans un contexte initial de grand chamboulement puisque la famille déménage loin, Chihiro et ses parents font une pause sur la route et explorent ce qui leur semble être un temple abandonné.

Bien au contraire, celui-ci prend vie peu à peu pour laisser place au monde des esprits qui ne sont pas enchantés par les humains, qui, à l’image des parents transformé en cochons du fait de leur gloutonnerie, ne leur sont bons qu’en servitude ou en pâture. Chihiro doit alors racheter la faute de ses parents, se faire embaucher par la sorcière Yubaba, affronter cette dernière, et tout cela, sans perdre sa propre identité. Une quête plus ou moins initiatique qui amène cette petite fille à arpenter un escalier décrépit qui tombe en ruines, à frotter un esprit boueux effrayant, à prendre un train fantôme, et bien d’autres épreuves auxquelles un adulte aurait certainement succombé. Mais est-elle seulement une petite fille de ce qu’il y a de plus normal ?

Il y aurait bien sûr de nombreuses autres choses à dire ou à souligner. Parmi les suggestions qui nous ont été faites pour cette chronique, l’ensemble des réalisations de Tim Burton sont revenues, au même titre que Les Gremlins (Joe Dante, 1984), Charlie et la chocolaterie (Mel Stuart, 1971) ou encore Le Magicien d’Oz (Victor Flemming, 1939). Quels ont été pour vous les films-traumas ?

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