Carnet d’une globe-trotteuse : Traverser le vieux continent en train

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Chère lectrice, cher lecteur, bienvenue dans ma toute nouvelle chronique intitulée « Carnet d’une globe-trotteuse ». Mais qui suis-je ? Je m’appelle Louise Collard, étudiante à la maîtrise en loisir, culture et tourisme. Originaire de France, je suis expatriée dans cette magnifique contrée qu’est le Québec depuis maintenant 3 ans et demi. Et là, tu vois le lien ! Et tu ne peux pas te tromper : je suis une passionnée de voyage, de découverte, d’aventure et de culture(s). C’est donc avec un plaisir immense que je débute cette chronique mensuelle d’expériences et de conseils voyages pour toi, étudiant.e. Forte de mes aventures dans plus de 25 pays, j’espère réussir à te transmettre un peu de ma passion pour l’ailleurs.

Une crique au soleil couchant à Split en Croatie, durant mon voyage. Crédits : Journaliste.

Pour débuter cette aventure que représente cette chronique, j’ai choisi de te parler aujourd’hui d’une expérience extraordinaire à vivre : l’Interrail. Tu rêves de découvrir l’Europe sans exploser ton budget étudiant ? Moi aussi, j’en rêvais ! Alors je l’ai fait. En effet, c’est lors de mon voyage de 2 mois en train avec Interrail que j’ai réalisé à quel point les places les plus éloignées du vieux continent sont finalement plus accessibles qu’il n’y paraît. Et aujourd’hui, je vais te partager tous mes bons plans pour que, toi aussi, tu partes à l’assaut des merveilles que recèle l’Europe.

Le concept d’Interrail

Il y a une forte philosophie autour d’un voyage Interrail : voyager à son rythme, rencontrer des gens, improviser selon ses envies du moment, découvrir plusieurs cultures, limiter son impact environnemental, et tout ça, sans se ruiner. Mais qu’est-ce que l’Interrail ? En fait, il s’agit d’un pass ferroviaire tout-en-un qui permet de voyager à bord des trains de 33 pays d’Europe.

Carte des 33 pays d’Europe où l’on peut utiliser le pass Interrail. Crédits : Interrail.

Le pass Interrail est ouvert uniquement aux résidents européens, mais son équivalent existe pour les résidents des autres continents : le pass Eurail. Et c’est celui-ci qui va nous intéresser aujourd’hui. À noter que je vais continuer de parler « d’Interrail », car c’est le nom du concept général.

Ce qui est génial avec l’Interrail, c’est que tu peux organiser ton voyage sur mesure, selon tes envies et ton budget. Effectivement, différents pass existent en fonction que tu veuilles visiter un seul pays (Eurail One Country Pass) ou bien deux pays ou plus (Eurail Global Pass). Il s’agit là du premier choix à faire. Ensuite, plein d’options se présentent à toi sur la durée de ton voyage ainsi que sur le nombre de jours où tu vas utiliser les trains. À titre d’exemple, lors de mon voyage, j’avais opté pour un Global Pass 2 mois avec 15 jours de trajet. Cela m’a permis de visiter 15 pays différents, en restant environ 3 jours dans chaque lieu, tout ça pour environ 500$ de budget train.

Tu l’as compris, l’Interrail c’est : économique, flexible, fiable et écologique.

Vue de vieux Porto depuis l’autre rive du fleuve Douro (Portugal). Crédits : Journaliste.

Mon expérience avec Interrail

J’ai des tonnes de souvenirs de ce voyage que je n’avais pas tant préparé que ça. Avant de partir, j’avais en tête des idées de destinations, mais ce qui est pratique avec Interrail, c’est que tu peux réserver tes trains au dernier moment la plupart du temps. Tu peux donc partir sans même avoir d’itinéraire précis dans la tête. Attention cependant, certains trains sont à réservation obligatoire. Pour ceux-là, il vaut mieux les réserver en avance. Tu pourrais payer quelques dollars pour la réservation, notamment si tu réserves un train-couchette.

Les aurores boréales dans le Parc National d’Abisko (Suède). Crédits : Journaliste.

Je suis donc partie, mon sac à dos de 50 litres sur le dos, direction Porto, ma première étape. Pour ce voyage, j’ai été heureuse de n’avoir à transporter qu’un sac de 50L sur le dos, car on bouge beaucoup. Il faut donc être prêt à voyager léger. La première fois où je me suis dit que le train était la meilleure manière de voyager, c’est quand j’ai traversé la Suisse pour atteindre Venise, en Italie. Le train nous faisait longer une grande partie du lac Léman, puis serpenter entre les montagnes suisses. J’étais totalement émerveillée !

Il faut savoir qu’en deux mois, je suis passée du sud de l’Europe (Portugal, Espagne) pour arriver jusqu’à la gare la plus au nord de l’Europe, en Norvège. En somme, j’ai eu la chance de découvrir une diversité de paysages et de cultures assez incroyables ! La meilleure partie de mon voyage restera le train-couchette que j’ai pris en Suède pour rejoindre Abisko. Partant de Stockholm (Suède), ce train traverse le pays du sud jusqu’au nord en 19h et a été élu plus belle ligne de train d’Europe ! Nous avons traversé des paysages à couper le souffle, pour finir au nord du cercle polaire. Là-bas, les 4 jours que j’ai passés étaient comme hors du temps, entre aurores boréales sensationnelles et solitude au cœur du parc National d’Abisko (Suède).

Conseils pratiques pour les étudiant.e.s

Maintenant que tu ne rêves que d’une chose, c’est de prendre le prochain avion pour découvrir l’Europe, je vais tenter de te donner quelques conseils pratiques pour bien préparer ton voyage :

Burano (Italie) et ses maisons multicolores, près de Venise. Crédits : Journaliste.
  1. Logement : Côté logement, j’avais pris l’option des auberges de jeunesse et, franchement, je n’ai eu aucune mauvaise expérience. Au contraire, cela m’a permis de rencontrer des gens. Mais d’autres solutions économiques existent, telles que le Couchsurfing.
  2. Période : En ce qui concerne la période, je te conseille de partir en basse saison touristique (entre octobre et avril et hors vacances scolaires) pour maximiser tes chances d’avoir des places dans les trains que tu veux prendre, mais aussi pour éviter qu’il y ait trop de monde dans les villes que tu vas visiter. D’ailleurs, pour l’avion également, cela te permettra d’obtenir de meilleurs prix pour traverser l’Atlantique.
  3. Visa : En tant que Canadien, tu peux voyager dans l’espace Schengen sans visa pour une durée maximale de 90 jours (3 mois), ce qui est idéal vu la durée d’un Interrail. Il faudra simplement obtenir une autorisation de voyage (ETIAS) qui est délivrable en seulement quelques jours. Si tu souhaites voyager dans des pays européens qui ne font pas partie de l’espace Schengen (par exemple, la Bulgarie, la Roumanie, la Croatie, la Serbie, etc.), vérifie si un visa est nécessaire. En général, les Canadiens n’ont pas besoin de visa pour de courts séjours touristiques, mais cela dépend du pays.
  4. Assurance : Souscrire à une assurance voyage n’est pas une obligation, mais je te le conseille fortement, notamment en cas de besoin de soins médicaux imprévus.
  5. Passeport : Il faudra évidemment que tu veilles à avoir ton passeport valide en toutes circonstances. Assure-toi que ton passeport a une validité d’au moins 3 mois après la date prévue de ton retour au Canada.

L’appel à l’aventure

Alors, prêt.e à t’aventurer en Europe sur des rails, à partir à la rencontre d’autres cultures et à vivre une aventure inoubliable ? N’oublie pas, l’Interrail, ce n’est pas juste un moyen de transport, c’est une invitation à découvrir, explorer et rêver. Le seul prérequis ? Un peu de curiosité et un esprit d’aventure.

Je finirai donc par une petite liste des destinations à ne pas manquer :

  • Porto (Portugal) et son charme doux
  • Lyon (France) et ses ruelles colorées
  • Plitvice (Croatie) et ses lacs translucides
  • Burano (Italie) et ses maisons multicolores
  • Vienne (Autriche) et son magnifique Opéra
  • Prague (République tchèque) et sa place de la Vieille-Ville
  • Stockholm (Suède) surnommée la Venise du Nord  
  • Abisko (Suède), son parc naturel et ses aurores boréales
Randonnée au cœur du Parc National d’Abisko (Suède). Crédits : Journaliste.

À bientôt pour de nouvelles aventures !

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