Le dimanche 15 mars dernier se tenait le vernissage de deux nouvelles expositions au Centre d’exposition Raymond-Lasnier de la Maison de la Culture de Trois-Rivières. Les deux artistes, Cynthia Dinan-Mitchell et André Lemire, y présentent leur exposition respectives, soit Mon jardin secret et Le tournoi jusqu’au 19 avril prochain.
Cynthia Dinan-Mitchell, originaire de Québec, détient un baccalauréat du programme Studio-Art de l’Université Concordia à Montréal et une maitrise en arts visuels de l’Université Laval, à Québec. Cette année, en plus de Trois-Rivières, elle exposera aussi au centre Bang de Chicoutimi et à la Biennale Orange de Saint-Hyacinthe. André Lemire est quant à lui titulaire du baccalauréat en arts et design, concentration arts visuels, de l’Université du Québec en Outaouais. L’installation Le tournoi qu’il présente à Trois-Rivières sera aussi exposée à Montréal, à Val d’Or et à Saint-Boniface au Manitoba.
Mon jardin secret
Cynthia Dinan-Mitchell se consacre surtout à l’installation et à la sérigraphique. Dans son exposition Mon jardin secret, l’artiste présentait à nouveau ces techniques, mais en s’adonnant à une nouvelle démarche artistique. «C’était un défi personnel que j’avais, je voulais commencer avec des œuvres sur papier et de là prendre les points forts et faire une installation», explique-t-elle.
On retrouve dans cette exposition une panoplie de couleurs et d’univers. Dans un art très lumineux et aux couleurs vives, l’artiste présente de nombreux éléments comme des fleurs, des animaux exotiques et mutants ainsi que de vieilles voitures, pour n’en nommer que quelques-uns. L’exposition se compose de ses sérigraphies réalisées sur papier avec de la gouache et des crayons de couleur ainsi que de deux installations composées de céramiques ainsi que de papier métallique, inspirées par ses sérigraphies.
La douceur des couleurs de Cynthia Dinan-Mitchell et la pureté blanche d’André Lemire invitent au calme et à la découverte de deux univers aussi particuliers qu’attirants.
Le travail de Cynthia Dinan-Mitchell est apaisant et invite à un voyage dans l’imaginaire et l’exotique. Il est facile de se laisser bercer par la douceur de ses œuvres et à la fois de se perdre dans leur contemplation. On y retrouve des détails parfois intrigants et surprenants qui laissent place à une libre interprétation de son travail. Ses sérigraphies sont des scènes d’une grande beauté créative.
Le tournoi
André Lemire présente pour sa part un travail de sculpture. Ses sculptures sont créées avec ingéniosité, imagination et inventivité, ayant pour matériel de base le papier. Le papier a été un choix évident pour l’artiste qui œuvrait autrefois dans le dessin: quand l’envie de la sculpture lui est venue, il avait déjà ce matériel peu couteux sous la main.
Tout ce que l’artiste peut réaliser avec du papier est impressionnant. De simples feuilles de papier blanches et l’artiste peut créer des pièces amovibles dotées de mécanismes et en faire des installations époustouflantes. L’une de ses créations impressionne par son travail de minutie et d’envergure spatiale. Une centaine de personnages en papier, identiques, sont suspendus par du fil à pêche, allant du sol jusqu’au plafond. Positionnés avec finesse dans l’espace par l’artiste, ces petits personnages fragiles semblent s’adonner à un ballet acrobatique.
Difficile de rester impassible face à son travail, particulièrement avec un matériel aussi fragile. Les enfants semblaient particulièrement interpellés par ces personnages ainsi que les autres pièces de l’exposition qu’ils pouvaient faire bouger. «Ce que je veux, c’est émerveiller. Je veux stimuler l’émerveillement, et les enfants ont des réactions si spontanées», expliquait-il, affirmant que le jeu des enfants avec ses œuvres ne l’inquiétait pas outre mesure, mais au contraire, le stimulait.
Les deux expositions s’unissent par leur capacité d’émerveiller. La douceur des couleurs de Cynthia Dinan-Mitchell et la pureté blanche d’André Lemire invitent au calme et à la découverte de deux univers aussi particuliers qu’attirants.
Les deux expositions qui débutaient le 10 mars se poursuivent jusqu’au 19 avril au Centre d’exposition Raymond-Lasnier de la Maison de la culture de Trois-Rivières.