Conférence de Mélissa Christiaenssens: «Trans: une histoire comme toutes les autres»

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Mélissa Christiaenssens, conférencière de «Trans: une histoire comme toutes les autres». Photo: Line Tan
Mélissa Christiaenssens, conférencière de «Trans: une histoire comme toutes les autres». Photo: Line Tan

Le mercredi 30 novembre 2016, l’Association des étudiants en sexologie (AES) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) présentait une conférence dans la salle Rodolphe-Mathieu du Pavillon Michel-Sarasin qui avait pour titre: «Trans: une histoire comme toute les autres». Cette conférence était donnée par Mélissa Christiaenssens, jeune femme originaire de l’Estrie.

C’est devant une vingtaine de personnes que Mélissa Christiaenssens s’est présentée pour parler de son histoire, de sa réalité et également des défis qu’elle a rencontrés et qu’elle rencontre encore aujourd’hui. La conférence était divisée en trois parties. En début de soirée, elle a abordé son enfance, comment elle vivait le fait de devoir cacher qui elle était vraiment au fond d’elle-même. Ne connaissant pas encore beaucoup de termes reliés à la transsexualité, elle posait des questions à son entourage.

Après une expérience très négative avec un membre de sa famille qui lui en a parlé de manière peu élogieuse, elle s’est refoulée et a continué de vivre comme la personne qu’elle n’était pas.

Elle a ensuite raconté les débuts de son changement et la manière qu’elle a eu à gérer la situation avec sa famille, avec ses employeurs et également avec son fils de 18 ans (qu’elle a eu à 21 ans) à qui elle l’a dit en dernier, par peur de sa réaction.

À l’été 2015, elle pouvait maintenant réellement être une femme. Elle se considère très chanceuse, car dans tous les cas, les réactions de son entourage ont été très positives. Personne n’a rejeté la personne qu’elle était vraiment. Ils ont plutôt constaté qu’elle semblait beaucoup plus heureuse depuis qu’elle pouvait enfin être elle-même. Madame Christiaenssens a également su trouver un groupe de soutien en Estrie, ainsi que des spécialistes pour l’aider dans son cheminement.

La conférence s’est poursuivie avec la deuxième partie, qu’elle a commencée avec une question qu’elle s’est beaucoup posée. «Fais-je le bon choix?» La conférencière croit fermement qu’elle n’a rien perdu dans ce processus et que ça vaut la peine de ne pas suivre ce que la société nous impose.

Ses proches ont constaté qu’elle semblait beaucoup plus heureuse depuis qu’elle pouvait enfin assumer sa vraie nature.

Par la suite, sous une forme un peu humoristique, madame Christiaenssens a présenté des questions qu’on lui pose fréquemment et qu’elle déteste. Par exemple: «Pourquoi ce nom-là?», «C’était quoi ton nom avant?», «Est-ce que tu es gaie?», «Prends-tu des hormones?», «As-tu eu l’opération?». Bref, tout cela pour expliquer que la réalité d’une transsexuelle n’est pas toujours facile et qu’on doit se respecter et savoir dire aux gens de se mêler de leurs affaires.

Elle a terminé avec des conseils pour les gens qui ne se sentent pas eux-mêmes. Il faut savoir que Madame Christiaenssens fait du coaching pour des jeunes qui pourraient avoir besoin de soutien dans une situation semblable. Bien utiliser les bons pronoms, bien respecter le rythme de changement, bien s’entourer d’alliés et de gens de confiance, bien s’informer sur le sujet sont des choses importantes dans la vie d’une personne transsexuelle.

L’AES produira bientôt un calendrier et la conférencière se prêtera également au jeu de modèle d’un jour, en plus de continuer à donner des conférences et de travailler comme forgeronne à son compte. Cette rencontre a été fort inspirante et touchante pour tous les gens présents dans la salle mercredi dernier.

 

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