En pleine face : Enfin, le pavillon est en route!

0
Publicité

Cette chronique fut écrite pendant la construction

C’est parti! Nous y sommes! L’avenir, c’est maintenant! Nous l’avons! Enfin! Le pavillon à la vie étudiante est maintenant en voie d’être réalisé! Alléluia! Je pourrai partir en paix.

Ce n’est pas trop tôt. Voilà maintenant six ans que je suis à l’UQTR (baccalauréat et maîtrise) et j’en ai passé cinq à me faire dire que le pavillon s’en venait, qu’il était sur le point d’être réalisé, que c’était chose faite. Malgré tout, un pavillon de la santé, une résidence étudiante et quelques stationnements supplémentaires plus tard, l’UQTR vient tout juste d’inviter l’AGE UQTR à la pelletée de terre officielle marquant la construction du fameux pavillon. Comme c’est gentil!

Pardon? L’UQTR invite l’association étudiante à la construction du pavillon que les étudiants paient en quasi-totalité? Pardon? La rectrice a été la première à prendre la parole lors de la conférence de presse? Pardon? Sodexo a fait le service de traiteur?

De plus, nous avons eu l’honneur (?) de compter sur la présence du bon maire Lévesque lors de l’évènement. On ignore cependant si cet amoureux du kodak, toujours prêt à nous faire honte devant les médias, a eu besoin de se soulager. Si tel fut le cas, on espère qu’il trouva un arbre digne de se faire faire pipi dessus. Bizarre quand même de le voir lors d’une inauguration comme celle-là après les commentaires peu élogieux qu’il a tenu à propos des étudiants lors du Gentillygate de septembre. Comme quoi «la rue» et les casseurs peuvent valoir la peine d’un beau photo op une fois de temps en temps….

Oui mais…

On peut s’attendre à ce que l’AGE UQTR soit quelque peu déçue de se faire inviter à sa propre cérémonie. L’UQTR agit ici comme si c’était SON projet qu’elle menait à bout de bras pour le bien des étudiants. Ce qui n’est pas le cas, je vous l’assure. Et si l’AGE est déçue, imaginez les étudiants!

En effet, certains d’entres vous peuvent être surpris par la construction du pavillon. Malgré que le projet soit en route depuis déjà plusieurs années, l’annonce de sa construction est passée un peu inaperçue. Un point d’information était prévu lors de l’assemblée générale, mais n’a pas pu être abordé alors que ladite assemblée a été abrogée, faute de quorum. Il y a fort à parier que, mise à part une centaine d’initiés, la vaste majorité des étudiants ne connaissent rien de l’envergure du projet.

N’aurait-il pas été intéressant d’avoir une assemblée d’information sur le pavillon? N’aurait-il pas été amusant de voir une maquette ou une modélisation du résultat final? Malheureusement, ça n’est pas le cas. Nous avons droit à de la destruction ainsi qu’à des promesses d’un meilleur lendemain. Même pas une petite pancarte aux abords du chantier afin d’annoncer la construction prochaine de ce cher pavillon. Improvisation mixte ayant pour thème: décevant.

L’envers de la médaille

Comme tout projet d’envergure, le pavillon à la vie étudiante apporte son lot de dérangement. Il s’agit de détails pour plusieurs, mais d’énormes changements pour certains. Bien sûr, je ne peux vraiment pas m’empêcher de prêcher pour ma paroisse : les employés de CFOU/Zone Campus se voient relativement affligés par les rénovations qui se font littéralement dans leur cours.

En outre, les bureaux du Directeur général du groupe des médias étudiants ainsi que les bureaux du Zone Campus seront déplacés au sous-sol du pavillon Pierre-Boucher (aux dernières nouvelles). De quoi nous faire goûter à la médecine malsaine qu’ont subie les étudiants ces dernières années. C’est sans oublier le studio de CFOU, centre névralgique de la station (s’il en est un), qui subit déjà les bruits assourdissants de la machinerie qui s’entendent en ondes, pendant l’émission de nos animateurs bénévoles.

N’oublions pas aussi la chapelle et la galerie d’art r3 qui seront aussi relocalisées dans l’optique de laisser leur place au nouveau pavillon. Ces deux institutions de l’UQTR ont d’ailleurs frisé la disparition, lorsque l’on ne les envoyait pas aux oubliettes du CIPP lors des différentes ébauches du projet. Heureusement, la galerie d’art se retrouvera dans les murs du Benjamin-Sulte alors que la chapelle sera relocalisée dans le sous-sol du pavillon Suzor-Côté. Les agents de sécurité sont aussi déplacés dans le cadre des améliorations du pavillon. Cependant, nos gardiens de la paix ont la chance de se faire construire des locaux tout neuf, bien mérités!

En somme, la construction du pavillon est entamée et il s’agit d’une très bonne nouvelle pour la vie étudiante, pratiquement inexistante, du campus. Cependant, les responsables du projet devraient considérer les différentes entités qui sont touchées par la construction du nouveau pavillon. Il aurait été plaisant d’avoir plus de détails à propos de ce grand projet afin que nous soyons préparés en conséquence.

Nous sommes tous en faveur de la cohésion des étudiants et de la vie estudiantine. Les médias, la vie spirituelle et l’institution culturelle que représente le r3 en font partie. Nous en retirerions tous un bienfait si nous étions tous sur la même longueur d’onde. Parce que la vie étudiante ne se résume pas à un tas de brique et de ciment…

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici