Entre les deux pôles: Introduction générale aux troubles anxieux

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Presque tout le monde connait une personne dans son entourage ayant davantage tendance à se soucier de l’avenir. Peut-être est-ce le cas pour vous également? Dans d’autres cas, que ce soit une peur insurmontable de parler en public, d’un animal ou insecte particulier, ou de préoccupations constantes par rapport à différentes situations vues comme étant à la source d’inquiétudes, l’anxiété peut se vivre différemment à l’intérieur de différents troubles anxieux.

En premier lieu, dans le trouble panique, il y a présence d’attaques de panique répétées et inattendues. Il y a également une crainte d’en développer de nouvelles. Lors des attaques de panique, l’anxiété est à son niveau le plus élevé. Au moment de ces crises, la personne vit plusieurs symptômes physiques de palpitations cardiaques, de souffle court, d’impression d’étranglement, de frissons, de picotements dans les bras, et autres symptômes présents. Il y a des pensées catastrophiques, comme la croyance de complications importantes ou d’une mort imminente.

Le trouble panique peut s’accompagner d’agoraphobie, dans les cas les plus graves. Cela signifie que la personne évitera de se retrouver dans des lieux ou situations où elle pourrait ne pas être secourue en cas d’attaques de panique, et où elle risquerait de ne pas avoir la présence d’une personne pour l’accompagner en cas de crise d’anxiété. Selon la sévérité, le trouble panique avec agoraphobie peut devenir invalidant, autant personnellement que professionnellement. Des études indiquent que 75 % à 95 % des agoraphobes sont aussi touchés par le trouble panique (Pollac, 2002; dans Habimana & Cazabon, 2012).

La phobie simple concerne une peur d’un objet spécifique. Cette peur peut être de type injection/sang/accident (ex: seringue à l’hôpital, visite chez le dentiste, ou blessure saignante de soi et autrui), de type environnement naturel (ex: orage, eau), de type animal (ex: serpent, chien) ou de type situationnel (ex: ascenseur, transport en commun). Il y existe d’autres phobies, mais celles-ci sont des familles représentatives d’un grand nombre de phobies spécifiques. L’anxiété face à cette phobie se manifeste lorsque la personne est confrontée à l’objet de sa peur ou qu’elle anticipe sa présence.

Ensuite, la phobie sociale concerne la peur d’être jugé négativement par autrui lors de différentes activités quotidiennes. Elle est présente dans des situations variées où le regard d’autrui nourrit la perception négative de la personne envers elle-même: parler en public, manger au restaurant, aller dans une toilette publique, payer à la caisse dans un magasin, etc. Plusieurs auront des occupations en solitaire, en gardant le moins de contacts possible pouvant alimenter un jugement sur soi. Comme dans la plupart des troubles anxieux, la phobie sociale ou la phobie simple peuvent aussi s’accompagner d’attaques de panique.

L’anxiété est contagieuse et transmissible dans l’entourage, toutefois, l’assurance et le calme d’un autre individu peuvent aussi être apaisants chez une personne souffrant d’anxiété.

Le trouble d’anxiété généralisée consiste en une inquiétude importante et soutenue face à l’avenir. Ceci peut concerner la peur de ne pas réussir à accomplir ses obligations personnelles, familiales, sociales et financières. De plus, les préoccupations à propos de la santé et du bienêtre des autres sont fréquentes. L’anxiété généralisée provoque des difficultés de concentration et de sommeil, des tensions musculaires, de l’irritabilité et une impression de ne pas avoir le contrôle sur les évènements. De cette façon, la personne a tendance à anticiper exagérément les évènements futurs, tout en se disant à elle-même «qu’il est bien d’agir ainsi afin de ne pas vivre de catastrophes». Toutefois, cette stratégie demande beaucoup d’énergie et peut épuiser l’individu à long terme. C’est souvent pour cette raison que les gens consultent en psychothérapie pour ce trouble.

Il y existe également l’anxiété de séparation, où une personne ressent une anxiété lors de situations de séparation avec la maison ou les figures d’attachement. Toutefois, l’anxiété doit excéder les attentes de ce qui peut être attendu pour un certain stade de développement particulier. Anciennement, le trouble «obsessionnel-compulsif» et le trouble «état de stress post-traumatique» étaient considérés comme des troubles anxieux, toutefois, ils ont actuellement leur propre classification respective.

Il est normal de vivre une anxiété dans la vie, car c’est grâce à celle-ci si que l’humain peut réagir en confrontant ou en fuyant les menaces. Toutefois, l’anxiété devient un trouble lorsqu’elle est présente lors de moments où il n’y a plus aucune source d’anxiété apparente, et qu’elle perdure dans le temps au point de provoquer un malaise dans le fonctionnement quotidien.

En tant que proche d’une personne atteinte de trouble anxieux, il peut être bénéfique de soulever les bons coups qu’elle peut faire, même s’ils semblent simples. Ces commentaires peuvent solidifier l’estime de soi. Il peut aussi être préférable de ne pas alimenter des sources d’anxiété inutiles et également de juger le moins possible la personne. L’anxiété est contagieuse et transmissible dans l’entourage, toutefois, l’assurance et le calme d’un autre individu peuvent aussi être apaisants chez une personne souffrant d’anxiété.

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