La littérature est garnie d’études à propos des bienfaits du soutien social. Ce dernier est un facteur de protection important lorsqu’une personne est confrontée à des épreuves et des changements.
Le soutien social est basé sur l’impression d’une personne à de se sentir plus ou moins appuyée, aidée et soutenue par son entourage. Donc, le soutien se distingue du «réseau social», puisqu’il n’implique pas nécessairement à l’avant-plan une quantité de personnes pour en définir sa qualité. Une personne peut avoir un grand réseau social impliquant beaucoup de personnes, sans se sentir soutenue. Alors qu’au contraire, un individu peut avoir un plus petit réseau social, tout en ayant la réelle impression d’être vraiment soutenu par au moins une autre personne.
Prenez l’exemple inverse d’un individu seul dans un café, sur son ordinateur au milieu de plusieurs autres personnes, tout en vivant quand même une solitude. Même si cette personne ne semble pas isolée au premier regard, une détresse peut être présente en raison d’un faible soutien social. Alors, il est aussi possible de dire qu’un grand réseau social n’exclut pas la possibilité de se sentir seul, malgré une absence d’isolement apparente. Dans cette voie d’idées, l’impression d’avoir un soutien social dans la vie peut aider une personne à ressentir moins de solitude.
Toutefois, le soutien social est perçu différemment d’une personne à l’autre et est satisfaisant à des niveaux différents pour chacun(e). Certaines personnes se sentiront soutenues par un grand nombre d’individus, alors que d’autres personnes se sentiront quand même soutenues tout autant, avec un moins grand nombre d’individus. Ce qui compte pour évaluer le niveau de soutien social, c’est le degré de satisfaction de la personne vis-à-vis l’aide de son entourage.
Le soutien social permet à une personne d’aller puiser dans ses réserves d’énergie avec plus d’aisance et même dans certains cas de se dépasser.
Le soutien social permet pour une personne d’aller puiser dans ses réserves d’énergie avec plus d’aisance et, dans certains cas, de se dépasser. Il est possible de prendre l’exemple du théâtre et de suggérer que les personnages de soutien peuvent aider le personnage principal à bien paraitre. Au hockey, il y a un capitaine et des assistants dans chaque équipe. Nous pouvons comparer le soutien à la relation entre le capitaine d’une équipe et ses assistants pour le soutenir en tant que «leadeurs/meneurs» de l’équipe. Le capitaine Mario Lemieux des Pingouins de Pittsburgh était entouré de 2-3 assistants lorsqu’ils ont gagné deux «Coupes Stanley» de suite, en 1991 et 1992.
Une grande quantité d’études démontrent que le soutien social permet de diminuer les difficultés d’adaptation. Premièrement, prenons les situations liées à la dépression et l’anxiété, le suicide et la traversée des deuils. Il est possible de parler de soutien social comme un «facteur de protection», ayant comme fonction d’aider un individu à continuer d’avancer malgré les obstacles.
Le soutien sert aussi à alimenter un environnement favorable dans l’expérience de situations nécessitant une adaptation rapide dans des changements de vie comme les déménagements, la naissance d’un enfant et «l’après-accouchement», l’immigration, l’arrivée dans de nouveaux milieux de vie professionnels et scolaires, la venue de la retraite, et bien plus. Les places de l’entourage, la famille, les amis, ainsi que les différents professionnels et organismes ont des significations particulières lors d’évènements semblables.
Il y a aussi des bénéfices du soutien social dans la résolution de problématiques se vivant davantage à long terme et nécessitant des changements aux yeux d’une personne. Prenons les cas des difficultés scolaires chez un enfant et exigeant des ajustements, la toxicomanie, l’alcoolisme, le gambling, l’endettement, la violence conjugale ou la criminalité. L’un des éléments les plus importants à tenir compte dans des difficultés liées à ces types de situations est le cercle social de la personne et l’impression plus ou moins positive de son soutien. Comment est-ce que les personnes alimentent le déroulement plus ou moins favorable de la poursuite des évènements dans la vie de l’individu?
Dans le cas où une difficulté est irréversible ou très peu guérissable, le soutien social est également utile pour alléger la lourdeur d’un climat pouvant être demandant. Dans le cas où une personne souffre d’une déficience intellectuelle, d’une maladie physique sans remède, d’un handicap important, ou d’une démence comme l’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, le soutien des proches peut faire une différence dans la vie de la personne touchée.
En plus des professionnels, les aidants naturels ont donc une importance toute particulière dans le soutien social. Par ailleurs, le soutien peut aider une personne atteinte d’une maladie mentale comme la schizophrénie à mieux vivre avec la maladie. Même s’il s’agit d’une maladie du cerveau et qu’elle se traite prioritairement avec des médicaments antipsychotiques, le soutien social favorise aussi l’adaptation de la personne et son fonctionnement interpersonnel et social. Les «thérapies de soutien» existent également.
Finalement, le soutien social permet d’aider les gens à faire face à des évènements traumatiques comme des désastres naturels, la guerre et les accidents. Il peut favoriser la résilience de personnes vivant des épreuves et nécessitant des réajustements. Après les attentats vécus en France récemment, le soutien de différentes nations peut permettre à plusieurs personnes touchées de vivre cette épreuve et de garder espoir face à l’avenir.