
Crédit photo: UQTR en spectacle
Zone Campus poursuit sa série de textes sur l’équipe de l’AGE-UQTR. Ces portraits nous permettront d’en apprendre davantage sur ses membres, mais aussi de connaître leur point de vue sur différents enjeux. Aujourd’hui, nous donnons la parole au Vice-président aux affaires socioculturelles, Étienne Lebel-Michaud.
Élu en mai dernier, Étienne Lebel-Michaud résume de façon ludique le poste qu’il occupe : «Le vice-président des affaires socioculturelles, c’est un peu la mascotte de l’AGE! Je suis responsable de créer des trucs flashy pour faire connaître l’association auprès de ses membres». En effet, le V.P. a le mandat d’organiser des activités comme le Carnaval et le spectacle de la rentrée pour développer le sentiment d’appartenance des étudiants e étudiantes envers leur université. Dans un contexte où l’on remarque que l’implication des membres diminue d’année en année, il s’agit donc d’un rôle essentiel.
«Le vice-président des affaires socioculturelles, c’est un peu la mascotte de l’AGE!»
-Étienne Lebel-Michaud
«C’est une tendance généralisée dans tout le réseau. Ce n’est pas propre à l’UQTR. Le fait d’être une université de région, où plusieurs étudiantEs couvrent de longues distances en voiture pour suivre leurs cours, n’explique pas tout».
De plus, la crise sanitaire complique la tâche d’Étienne Lebel-Michaud, au point de presque lui faire perdre son sens. En effet, le spectacle de la rentrée, qui attire habituellement plus de 3000 personnes a été annulé et le Carnaval aura lieu en ligne dans une formule allégée. «On ne pourra pas demander aux participantEs de passer plusieurs heures devant leur écran».
Se décrivant comme un gars de terrain, Étienne se retrouve avec les ailes coupées cette année. «Durant les activités, j’allais voir le monde pour leur parler, faire leur connaissance et les sensibiliser à l’importance de s’impliquer». Le vice-président Michaud explique dans ces moments-là que les associations ne servent pas qu’à défendre leurs intérêts, mais aussi à créer une communauté étudiante sur le campus. «Sinon c’est plate, tu viens à tes cours et tu repars et ça finit là. C’est moins motivant».
Aller à la rencontre de l’autre
S’impliquer dans l’AGE ou les associations de programmes est donc très enrichissant, selon le V.P. «En rencontrant tout ce beau monde, on a accès à plein de points de vue… Surtout avec les étudiantEs des autres disciplines qui ont souvent une perspective différente de la nôtre. Si on reste toujours avec les collègues de notre programme, c’est plus difficile de découvrir tout ça».
Ayant donc une tâche allégée cette année, Étienne aide les nouveaux officiers de l’AGE qui n’avaient pas vraiment d’expérience dans le mouvement étudiant. Le natif de Rimouski n’est également pas certain de vouloir se présenter à nouveau l’année prochaine. «J’hésite encore. En même temps j’aimerais réaliser un mandat complet dans des conditions normales». Mais comme Étienne Lebel-Michaud l’affirme lui-même, rien ne garantit que les choses reviendront à la normale l’an prochain.
Le vice-président aux affaires socioculturelles pose toutefois un regard heureux sur toutes ses années d’implications: «J’ai tellement reçu. C’était normal de donner à mon tour!»
S’impliquer au collégial
L’aventure a débuté au Cégep de Rimouski. Étienne était alors coordonnateur d’une banque de livres usagés visant à aider les étudiantEs à se procurer des manuels scolaires à moindre coût.
Une fois à l’UQTR, Étienne ne chôme pas, il s’engage dans l’Association des étudiants en sciences chimiques et physiques (AESCP) à titre de vice-président aux affaires socioculturelles. En parallèle, il joint également l’AGE. Il est tour à tour membre du comité à la Vie Étudiante, Secrétaire d’Assemblée et membre du Comité Électoral.
«L’implication étudiante permet d’essayer des trucs que tu ne vois pas dans tes cours».
-Étienne Lebel-Michaud
«C’est au Carnaval que j’ai commencé à m’impliquer dans mon association de programme. J’ai également participé à la Coupe des associations et notre équipe a gagné. Ça m’a donné la piqûre!» nous raconte Étienne Lebel Michaud avec enthousiasme. C’est donc en compétitionnant que le Vice-président a développé son sentiment d’appartenance envers son association et même son université.
Un touche à tout
Grand amateur de sports, Étienne a signé plus d’une centaine d’articles sur les Patriotes dans le journal Zone Campus, en plus de coanimer l’émission Les Patriotes en action à l’antenne de CFOU 89.1 FM. Il était même responsable de la webdiffusion de leurs matchs sur internet!
Curieux et touche à tout, il a ainsi pu étancher sa soif de découverte tout au long de son parcours scolaire. «L’implication étudiante permet d’essayer des trucs que tu ne vois pas dans tes cours».
«À part la mécanique, la chasse et la pêche, tout m’intéresse!» dit Étienne en riant. «J’aime autant le hockey, l’écriture et les arts que les sciences».
Musicien à ses heures, il a même décroché la troisième place à l’UQTR en spectacle en 2019. «J’ai commencé à jouer de la guitare classique en sixième année».
Plusieurs options
Étienne Lebel-Michaud est actuellement en réflexion sur son avenir. Passionné de vulgarisation scientifique, il souhaiterait enseigner la physique au Cégep. «On m’a déjà dit, si tu aimes apprendre, deviens prof… »
Il est cependant conscient que détenir un diplôme de deuxième cycle lui donnerait davantage de chances. Inscrit depuis l’an dernier au certificat en communication écrite, le vice-président ressent toutefois un brin de fatigue à l’égard des études. «Je commence à avoir accumulé pas mal d’années de scolarité».
Celui qui est venu à Trois-Rivières pour profiter du double bac en physique-informatique jongle cependant avec l’idée de rentrer à Rimouski pour faire une maîtrise en océanographie, qui est aussi une branche de la physique.
La période que nous vivons remet beaucoup de choses en question. Les perspectives sont incertaines pour tout le monde. Lorsqu’on a autant de talents et d’intérêts qu’Étienne Lebel-Michaud, il peut être difficile d’arrêter son choix sur quelque chose en particulier.
D’ici le printemps
Même si le vice-président a fait une croix sur un éventuel retour au présentiel pour la session d’hiver, il planche sur différents projets et réfléchit à mille et une façons de rejoindre les étudiantEs malgré tout.
«Les ressources du spectacle de la rentrée sont encore là. Il va falloir le remplacer par quelque chose!»